Préface

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Marie-Joseph-Paul-Yves-Roch-Gilbert du Motier, marquis de La Fayette voit le jour le 6 septembre 1757 au château de Chavaniac (province d'Auvergne).

Il est le fils unique de Michel-Louis-Christophe-Roch-Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, colonel des grenadiers de France parti en Allemagne, pour la guerre de Sept ans et décède le 1er août 1759 à l'âge de vingt-six ans en Westphalie pendant la bataille de Minden.

Et de Marie-Louise-Julie de La Rivière, marquise de La Fayette, une noble bretonne. En dehors de ses visites au château, elle passait le plus clair de son temps à Paris au Palais du Luxembourg, auprès de son père, le comte de La Rivière ; elle meurt âgée de trente-trois ans, le 3 avril 1770 qui ne survit pas à l'hiver. Son tuteur est alors son oncle paternel, l'évêque d'Autun, Nicolas de Bouillé. Il est élevé par sa grand-mère et ses tantes, Marguerite-Madeleine et Louise-Charlotte. Mais à l'âge de cinq ans, l'abbé Fayon devient son précepteur.

Il rendait visite à ses tantes Marie et Gabrielle du Motier de Champétières où l'histoire de la bête du Gévaudan et l'abbaye des Chazes étaient liées. À l'âge de treize ans, Gilbert du Motier est orphelin, alors qu'il fait ses études au collège du Plessis à Paris depuis 1768.

À partir de 1771, il continue ses études au collège jusqu'en 1772 et suit une formation d'élève officier à la deuxième compagnie des mousquetaires noirs du Roi, ainsi que des cours à l'Académie militaire de Versailles.

À ce moment-là, il possède une fortune de 137 000 livres de deux héritages et de rentes en île de France, de terres d'Auvergne, de Bretagne et de Touraine ; de l'hôtel Lamarck, du clergé, de la compagnie des Indes et de plusieurs cousins par alliance.

Le jeune campagnard, arrivé à Paris, est loin de ressemblé à un courtisan : il est gauche, maladroit, timide, froid, rebelle et très grand ; il a une couleur de cheveux non apprécié depuis le moyen âge, il ne sait pas danser et monte mal à cheval ; mais il a tout de même un point en commun avec eux : il est très ambitieux et il ne lâche jamais l'affaire. En revanche, il est honnête et généreux.

Demeure des La Fayette :

Une avenue conduit au manoir situé sur les hauteurs du village de Chavaniac qui dépend de Brioude ; il y a plusieurs maisons, une paroisse du nom de Saint-Roch et plus tard deux écoles créées par les Lafayette.

Le château est édifié de deux tours de quinze mètres de hauteur avec un bâtiment principal ; à l'est, une cour, une écurie avec une chambre, une ferme dépendante : deux étables, une porcherie et un poulailler, une remise et une grange ; à l'ouest, une terrasse ; au sud, un jardin potager ; aux alentours une vaste prairie (des jardins). Dans l'année 1790, le marquis fait faire des travaux au manoir par l'architecte Antoine-Laurent Vandoyer qu'il terminera en décembre 1791.

Le rez-de-chaussée est utilisé pour les cuisines, les offices et les celliers ; il y a également une pièce servant de chartrier/salle d'archives (futur musée) et d'une bibliothèque remplies de milliers d'œuvres (possédant par la suite des volumes de la guerre d'Indépendance et de la révolution française). Le premier étage est composé d'une grande galerie servant de salle à manger et de salle de fêtes tout en étant ornée de portraits de famille et de bustes (dont plus tard ceux de B. Franklin et de G. Washington) ; d'un salon principal décoré de peintures ; d'une chapelle modeste ; d'une salle à manger ; du cabinet de Gilbert ; de plusieurs grandes chambres à coucher (dont une qui deviendra le cabinet de travail de Gilbert en 1800) : le premier appartement : 2 chambres et un cabinet ; le deuxième appartement destiné au marquis ; le troisième appartement : 1 chambre et un cabinet ; une simple chambre dans la tour avec un cabinet ; le quatrième appartement destiné à Mme de Chavaniac ; d'une chambre pour les filles La Fayette ; d'une chambre pour la gouvernante des demoiselles et de la chambre d'Adrienne.

Au deuxième étage, il y a de nombreuses chambres, deux galetas (logements dans les combles), un magasin à fer et un garde-meuble.

Entre 1777 et 1783, le marquis pèsera 300 000 livres. Puis il vendra les terres de Latouche, de Plœuc, du Pelinet, de Lisle-aval et de Beaumanoir. Ce qui lui rapportera 472 000 livres. Il récupérera également un emprunt et des remboursements de 269 000 livres ; ce qui lui fera un total de 1,041,000 livres.

Sur cette somme, il payera ses charges annuelles et dépensera pour la guerre d'Indépendance.

En 1783, il vendra les terres de Kguillay et de la Vasselière ; il achètera aussi la plantation à Cayenne.

En 1789, il vendra les terres de K. Martin, de K. Garric, du Pont-Blanc et de Saint-Éloi de Cropado qui lui rapportera 244 000 livres ; il mettra en vente Reignac et les dépendances dont le prix est de 370 000 livres et il récupérera un remboursement et trois emprunts qui lui rapporteront 286 000 livres. Ce qui lui fera un total de 900 000 livres.

Sur cette somme, il achètera les terres de Langeac à 170 000 livres et dépensera pour la Révolution française.

À partir de 1793, la nation confisquera et vendra l'hôtel de Lamarck, une maison à Brioude, le domaine de Solignac, des propriétés à Aurac, Vissac, Siaugues-Saint-Romain, Langeac, etc.

Madame de Chavaniac rachètera la propriété de Siaugues-Saint-Romain, le moulin de Langeac, le château et propriété de Vissac et les domaines de Curmilhac, Fargettes et Barreaux.

Marie-Adrienne-Françoise de Noailles naît le 2 novembre 1759 à l'hôtel de Noailles à Paris.

Elle est l'une des filles de Jean-Louis-Paul-François de Noailles, duc d'Ayen et duc de Noailles, marquis de Maintenon. Il est à cette époque, capitaine des Gardes-du-Corps à Versailles ; il décédera le 20 octobre 1824 à l'âge de quatre-vingt-quatre ans à Paris.

Et de la duchesse Anne-Louise-Henriette d'Aguesseau, née dans une famille noble de France ; elle décédera en 1794.

À l'âge de quatorze ans, Adrienne à une dote de 200 000 livres.

Demeure des Noailles-d'Ayen :

Adrien-Maurice, duc de Noailles était le troisième propriétaire de l'hôtel racheté en 1711 ; il est situé rue faubourg Saint-Honoré. Au-devant de celui-ci, une cour immense accueille multiples locataires et invités ; derrière la bâtisse, un magnifique jardin rejoint celui des Tuileries (bâtiment à côté). L'hôtel contient bon nombre d'appartements décorés d'une splendeur digne d'un château et une bibliothèque que tous nobles lettrés aimeraient avoir, ainsi que de salons dorés et riches en meubles et tableaux. De l'autre côté de la rue se trouve l'église Saint-Roch où la famille va souvent écouter la messe.

L'hôtel des Noailles-Mouchy se situe, quant à lui, rue de l'Université.

Le clan des La Tour-Maubourg.

Claude-Florimond de Faÿ, comte de Coisse et seigneur de plusieurs autres fiefs est né en 1712 et décédera en 1790. Il est capitaine de cavalerie et chevalier.

Il épouse Marie-Agnès-Césarine de Faÿ-Gerlande en 1752.

À son décès un an après, Claude hérite de tous les biens du maréchal de La Tour-Maubourg dont le château et ainsi reprend le nom du grand-père de sa défunte épouse.

Depuis l'an 1756, il est marié à Marie-Françoise de Vachon de Belmont et a trois héritiers : Marie-Charles-César-Florimond de Faÿ, comte de La Tour-Maubourg. Il vit le jour le 11 février 1756 à Grenoble. En 1771, âgé de seize ans, il devient le meilleur ami de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette âgé lui de quinze ans.

Il épousera le 26 janvier 1778 Marie-Charlotte-Henriette Pinault de Thenelles ; ils auront quatre garçons et trois filles.

Marie-Victor-Nicolas de Faÿ est né le 22 mai 1768 à La Motte-de-Galaure et donnera son dernier soupir le 11 novembre 1850.

Âgé de quatorze ans, il devient mousquetaire de la Reine.

En 1804, il se mariera avec Pétronille Van Kyssel, mais n'aura pas de descendant.

Charles et Victor participeront aux révolutions, aux guerres napoléoniennes et à la politique.

Just-Charles-César de Faÿ, le petit dernier, vint au monde le 8 juin 1774 à La Motte-de-Galaure.

Il épousera plus tard Mlle de Lafayette et auront trois filles.

Just goûtera aux guerres et à la politique.

Demeure des La Tour-Maubourg :

Le château est entouré d'un parc de plusieurs hectares aux contours fortifiés. La première demeure (détruite sous la Révolution) possède trois tours, un corps de bâtiments, une glacière, une orangerie et une chapelle.

Le château reconstruit est composé de quatre bâtiments entourant une cour rectangulaire. L'entrée d'honneur se trouve du côté ouest. Le grand escalier est situé à gauche. Dans l'aile nord, il y a les pièces de service. Du côté droit sont les salles de réception : une antichambre, une salle à manger, trois salons, une grande pièce et une bibliothèque.

Du côté est, il y a accès à une cour intérieure où se situe la chapelle.

À l'étage se trouvera la chambre du marquis de La Tour-Maubourg et de celle du marquis de La Fayette ; puis des chambres d'apparat et des salons. Plus loin, il y aura la chambre de la marquise.

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