IDOLE
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Tétons auréolés, tous les deux de la gloire ;
Au buste radieux, au divin incarné ;
Trônent là fièrement, sur leur saint promontoire,
Où d'humbles serviteurs vinrent se prosterner.
Transi d'idolâtrie, seul l'apôtre put boire,
Exalté par l'ivresse d'un suc nourricier.
Fertile vision qui inscrit en mémoire :
L'Empire des sens, à jamais initié.
Par le souffle divin l'amant fut délivré ;
Au sein de la passion, en l'éden trouvé ;
Se consumant d'amour à la nymphe ravie.
Que reste-t-il de lui, que le vent a porté ?
Mais l'empreinte d'un feu que rien ne peut ôter.
D'où il fut consumé tout en rendant la vie.
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