Te mettre sur la table de cuisine et te baiser  (bis)

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En poussant la porte, Manu Macron entra dans une pièce sombre, froide et sans lumière. Un son rauque se fit entendre dans le noir.

- C'est toi Macron...?

- Allume si c'est toi.

Roselyne était là, au milieu de la cuisine. Elle était allongée, le dos sur une table, nue, horriblement nue, les cuisses entrouvertes, comme une invitation au voyage. La cougar chic voulait lui faire la surprise. Elle attendait notre banquier dont la fortune s'est faite en vendant du lait en poudre à des pays qui manquaient d'eau. Il était planté là comme un con au milieu de la pièce. Il était habillé en costar Smalto et chaussures Berluti. Pas de doute, il avait tout faux. Cette soirée chic, passée la veille au comité Bilderberg, à boire du whisky et a fumer, au milieu de la crème de cette aristocratie dirigeante en plein XVIe, l'avait induit en erreur. L'alcool, les jolies robes rutilantes l'avaient rendu aveugle et con. Les vapeurs d'alcool avaient égaré sa raison au point d'accepter un rencard chez cette vieille truie. Cette truie qui était maintenant nue devant lui. Elle avait enlevé sa robe de la veille. Elle était à présent une vieille. Une vieille et laide qui était là, devant ses yeux ébahis, ses grosses cuisses écartées dont une était couverte de grosses verrues que ses basses résilles n'arrivaient pas à cacher.

C'était ça la surprise," le fantasme de la table de cuisine !"

Le banquier Macron, le banquier chic, était comme pétri d'effroi devant la difformité de ce corps. Une peau flasque dégoulinait comme du fromage fondu. Des seins usés, trop usés, flétris tombaient. Ses hormones se refusaient catégoriquement à la moindre libido, à la moindre érection. Une érection, pensez-vous ! La Bardot le ferait encore plus bander que cette masse de viande avariée. Non, impossible, malgré des signes ostentatoires et suggestifs qu'elle lui adressait de son œil torve. Ces yeux l'invitaient à tripoter ce vieux boudin, l'exhortaient à s'approcher de ce tas de chair. Oui, un" Thatcher" qui n'était pas de fer mais d'une matière informe, vibrante comme du flanc, ce corps près de la putréfaction. L'ancien usurier devenu nouveau camelot socialiste, comme tous les socialistes, simulait, faisait semblant de ne pas comprendre.
Un sentiment de profond malaise s'était emparé de lui. Un dégout, une honte de se trouver en face de ce monstre aux allures de femme. Une honte de s 'être fait avoir comme un con. Ces vieilles bourgeoises qui cachent leur corps immonde dans de grosses fourrures ou dans des robes hors de prix. Combien de visons, combien d'hermines, combien de chinchillas, combien de renards bleus... combien de ces malheureux animaux innocents, écorchés vifs, sacrifiés, et dans une souffrance terrible pour seul but de couvrir cette viande humaine qui a servi tant de fois, cette pourriture encore vivante dont la date de péremption a été effacée pour la cacher à des types comme lui, amateurs de viande de femme, comme ces supermarchés rois de "la remballe" qui trompent leurs clients.
L'usurier des Rothschild fit demi-tour, et brusquement, il prit la fuite en jurant de faire plus attention la prochaine fois à ne pas tremper son biscuit dans le premier sexe de femme venu.

Adrien de Saint-Alban

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