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Dans le voile épais du mois d’octobre,
Georgette et Henriette, deux mamies en longs manteaux sobres,
S’avancent, fières, dans le brouillard,
Où citrouilles ricanent et vampires rôdent tard.
Georgette, vaillante, brandit sa canne d’ébène,
Prête à défier l’ombre et ses chaînes,
Les loups-garous hurlent, les ronces s’agitent,
Mais rien ne freine sa marche déterminée qui l’habite.
Henriette, elle, rêve en silence,
Ses pensées tissent une étrange danse :
Un oiseau aux yeux de ciel et de mer,
Une lune d’argent et une douce lumière.
Des plumes roses, des bleues en cascade,
Une toile rosacée, magique façade,
Sans le savoir, elle crée l’étrange,
Un monde suspendu, hors des marges.
Et dans ce théâtre de brume et de pièges,
Où le réel flirte avec les sortilèges,
Les murmures s’éteignent, le vent se lève…
Les commères se sont égarées dans les filets d'Attrape rêve.
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