Arrestation

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Quand je me réveille une centaine de souvenirs flous envahissent mon esprit. Il y en a de très vieux comme la mort de mon père. Quand ce souvenir refait surface je sursaute et me redresse dans la sorte de couchette où je suis allongée. Je me cogne la tête contre le plafond mais je m'en fiche et je laisse le souvenir emplir mon esprit. Je revois encore le petit fylake roux et trapu nous annoncer, à ma mère et moi que mon père était mort, tué par une femme du Petit Quartier. Longtemps, je n'ai pas cru à la mort de mon père car c'était la personne qui comptait le plus pour moi. C'est aussi à ce moment là que ma mère à commencé à me frapper. Le souvenir est fini et j'observe en détail la petite pièce dans laquelle je suis. Au moins je suis sure que je suis dans un train, si mes souvenirs sont justes. Étrangement tout est gris dans cette cabine. Le gris n'est pas la couleurs des trains. Ils sont habituellement blanc. Caque chose à une couleur. Quand je regarde par le judas de la porte je vois que deux gardes sont postés devant ma porte. Ils portent tout les deux de grosses armures et des casques décorés. Quand je les aperçois je me dit : Non mais c’est bon, je ne suis qu'une jeune fille, pas un monstre ! Je me rassoit sur la petite couchette et j'attends que le temps passe.Je pense que je finis par m'endormir car je me réveille en sursaut. J'entends alors quelqu'un tambouriner à la porte. Je me lève brusquement et je me cogne une fois de plus contre le plafond. Je crie :

-JE SUIS LA !

Un grand fylake blond et robuste viens et me prend sauvagement par le bras, il a l'air dégoûté quand il me touche. Quand je vois sont expression je lui lance :

-Je suis pas malade !

-...

-T'es sourd où quoi ?!

-...

-Allô !!!

-...

Je soupire et je me dégage le bras mais je le suis quand même. Je suppose que nous sortons du train mais je ne sais pas si il s'est arrêté car on ne ressens rien dans les trains. Je suppose qu'il m’emmène dehors. Je songe à m'enfuir mais comme je ne sais pas dans quelle direction il faut aller pour sortir, je le suis.

Il s’arrête devant une porte et il dit :

-Vingt-cinq-mille-trois-cent.

Je lui rétorque :

-J'ai entendu le mot de passe.

-Je sais mais le mot de passe change à chaque fois que quelqu'un l'utilise.

-Oh...

Lorsque nous sortons, il fait nuit dehors. Mes yeux mettent quelques instants à s'habituer à la soudaine obscurité. Le fylake me reprend par le bras et il me conduit à travers la ville. Il pleut fort. Je réfléchis tandis qu'il me traîne jusqu'au syllipsi sous la pluie battante. C'est impossible qu'il fasse nuit car les trains sont rapides et qu'il ne faut que 3 heures maximum pour aller au plus loin dans la ville Est. De plus je me suis rendue tôt au centre d’entraînement.

Le fylake s’arrête brusquement et je trébuche. Comme il me tient le bras, il tombe aussi. Comme je suis agile, je saute et évite la flaque, mais lui, il tombe dedans. Il se redresse aussitôt et me prend par le bras avant que je n'ai eu le temps d’esquisser un mouvement. Il me fait entrer dans le syllipsi d'un mouvement sec. Le gars de l'accueil demande son nom au fylake et également le mien. Il dit :

-Je m'appelle Psilos et c'en est une...

-Oh salut Psilos, je ne t’avais pas reconnu comme tu es mouillé, encore une !

-Eh oui, eh oui.

-Elle sait ?

-Je suis sensé savoir quoi ? Les questionnais-je

-Rien me rétorque sèchement Psilos.

-Elle a de drôle de cheveux cette petite commente le gars de l'accueil.

-Oui, je suis d'accord ajoute le fylake en hochant la tête.

-Tu dois l'emmener là bas, n’est-ce-pas ?

-Oui, je dois l'y emmener.

-M'emmener où ?!

-Nul-part gamine ! Me répète encore Psilos.

-Non mais arrête de me dire ça, j'ai compris !!

-Ferme-la gamine me rétorque il en ponctuant sa phrase d'une gifle. Je ne cille même pas quand il me frappe. Je le regarde dans les yeux et je lui dis :

-Tu arrêtes de me maltraiter !

Il a l'air intimidé et le gars de l'accueil me regarde avec des yeux ronds, comme si j’étais une extraterrestre.

L’ami de Psilos nous désigne une porte derrière le comptoir de l'accueil. Lorsque nous la franchissons nous nous retrouvons dans...

-La salle du conseil ! M’exclamais-je, surprise. Mais nous ne sommes pas sensé être dans le Quartier Moyen ?

-Eh oui, tu vas être jugée dit le fylake avec malveillance.

-Mais... mais, je n'ai rien fait !

-Si, tu as fait quelque chose me rétorque Psilos avec agacement, sinon tu ne serais pas là.

-Mais quoi enfin, mais qu'est ce que j'ai fait !

-Tu existes.

-Quoi, j'existe ?!

-Tu verras me répond mon garde du corps, comme si c'était la millième fois qu'il le disait. C'est peut-être le cas, moi je n'en sais rien.

Il me pousse dans la salle, mais lui n'y entre pas. Ce que je ne manque pas de remarquer. A peine ai-je mis un pied dans la salle que des projecteurs s'allument et se braquent sur moi, m'aveuglant. Les lumières révèlent cinq gargantuesques fauteuils. Non, ce sont des trônes. Comme rien ne bouge je décide de faire demi-tour. Mais alors que j'allais me retourner pour partir, une voix grave et lente emplie la salle. Je me retourne brusquement vers les trônes et ils y a assis sur chacun les Grands Sages au grand complet. C'est celui qui est le plus à droite qui parle. Comme les projecteurs sont braqués sur moi, je ne peut pas l'identifier. Il dit :

-Ouli Évenos, vous êtes accusée d’être une Stochastís.

-D’être une quoi !?

-Vous êtes accusée d’être une Stochastís.

-Une quoi ?

-Une Stoch...

-Une Stochastís, c'est a dire une penseuse le coupa le second à gauche en partant du milieu.

-Qu'est ce qu'une penseuse ?

-Ça, ma petite, tu n'as pas le droit de le savoir.

-Et pourquoi donc m'exclamais-je avant de me rendre compte que je m'adressais à un Grand Sage.

-Tiens donc, tu as du culot, toi !

Je décide de ne pas répondre et de changer de sujet :

-C'est bien gentil, je suis accusée, et maintenant je fais quoi, je vais en prison, je retourne chez moi ?

-Oh reprend celui à la voix grave tu crois vraiment aller en prison ? Non, non, tu ne vas pas aller en prison, pire, tu vas aller...

-Habiter dans le Petit Quartier termina celui du centre d'une voix de velours liquide.

Quoi, quoi... Mais... Et ma famille hurlais-je alors qu'un fylake me prenait par les bras pour m’entraîner en dehors de la salle. Vous n’avez pas le droit, je n'ai rien fait, je ne vous ai rien fait, c'est interdit par la loi !

-La loi, c'est nous qui la faisons donc vous ne pourrez pas nous poursuivre en justice, la justice, c'est nous ! Me rétorqua la Sage à la voix mielleuse.

Le fylake qui me tient le bras me traine dehors. La porte se referme d'un claquement sec et je hurle en sanglotant.

-Je réclame un procès !

-Et tu ne l'auras pas me répond le fylake qui me tient par le bras.

-Vous... Vous devez me l'accorder !

-Nous ne pouvons pas car sinon tout le monde saurais que tu est une Stochastis.

-Je dirais à tout le monde au Petit Quartier que je suis une Stochasis !

-Mais... Oh et puis tu verras.

-Je vais voir quoi demandais-je d'un ton suspicieux.

-Bon je vais te le dire me répond le fylake. Le Petit Quartier est au courant de l’existence des Stochastis mais le conseil leur a dit qu'ils étaient très dangereux donc ils en on peur.

-En gros, si je vais clamer sous tout les toits du Petit Quartier que je suis une Stochastis ils auront peur de moi.

-Oui, c'est cela.

-Mais, et ma famille ?

-On lui dira que vous êtes morte.

-Quoi !! Non, hors de question que l'ont dise à ma mère que je suis morte, pas après la mort de mon père !!

-Votre père est mort ?

-Oui il y a des années, mais après ce que tu me dis, je ne suis même plus sûre qu'il soit mort.

-Hum... Quel était la raison de sa mort ?

-On nous a qu'il a été tué par une femme du Petit Quartier.

-Il était militaire ?

-Oui

-Alors là aucune idée car le Conseil utilise parfois ce genre d'excuses mais c'est aussi possible que ce soit bien réel donc ne perds pas ton temps à le chercher dans le Petit Quartier. Ce que je viens de faire est totalement interdit mais tu me fait pitié car tu es la plus jeune qu'ils coincent.

-D'accord soupirais-je.

Il me prit le bras sans violence et me traina jusque dans la rue. Là il m'emmena jusqu'à un bus puis une fois que nous sommes descendus un autre fylake me prend en charge et m’emmène -je pense- jusqu'à un train. Il me conduit dans une cellule semblable à celle de l'aller et je m'allonge sur l'étroite couchette. Je souhaiterait dormir, mais mon corps n'est pas de cet avis et je resta longtemps à cogiter sur ce que m'avait dire le gentil fylake. même s'il était au service du gouvernement je lui faisais confiance car il m'a révélé des choses que je n'étais pas censé savoir. Je me demande quel est son nom si je le recroise je lui demanderai. Je finis par m'endormir plusieurs heures plus tard, épuisé. il me semble dormir quelques heures quand un fylake viens frapper à la porte point ce n'est pas celui qui a été gentil avec moi hier. C'est une brute et il m'attrape par les bras et me traîne dehors. Une fois arrivé à la porte du train il dit un code :

- 53468.

je n'ai jamais vu une pareille agitation dans mon quartier. Il y a des gens qui courent et qui crient, des gamins avec des vêtements troués qui demande de la nourriture ou cherche dans les poubelles. Maintenant que je vois cela, cela me fait peur de devenir l'un des leurs. J'en viens à regretter ma vie au Quartier Moyen où je pouvais vivre tranquillement sans m'inquiéter de l'argent ou de la nourriture que j'ai dans mon frigo. Je me demande comment les gens font pour s'entraîner dans une agitation pareille. je me demande comment je vais vivre. Si je me fais me faire adopter ou si je vais devoir vivre dans la rue. j'espère que la vie ne sera pas trop compliqué et que si il est vivant, retrouver mon père. me demande si au petit quartier des gens ont des cheveux noirs, comme moi. Même si j'en doute je l'espère très fort. J'ai des cheveux qui arrive au milieu de mon dos mais je décide que dès que je pourrai je les couperai court comme cela je n'aurais pas à m'inquiéter de la quantité de shampoing que j'utilise. Il y a une chose semblable au Quartier Moyen : les gens s'écartent prudemment et font très attention quand le fylake passe devant eux. Ce qui est étrange c'est que je vois des enfants travailler, au Quartier Moyen il n'y avait pas cela. Je me demande également si ici, les noms signifie quelque chose. En me posant toutes ces questions, je me rends compte que je ne connais pas très bien les autres Quartiers. Et dire que je pensais que je connaissais très bien tous les Quartiers. Le fils à qui me conduit jusqu'à une petite maison. Il entre sans frapper et dit :

- j'ai trouvé cette enfant dans le quartier je vous demande de l'adopter sur ordre de Conseil.

Il n'y va pas avec des pincettes pensais je. je pensais que les occupants dans la maison elle a refusé tout net, mais les accepte sans rechigner ma présence chez eux. Les gens ne sont pas bien difficile ici me dis-je. Peu après que le fylake soit parti ils se présentent :

- Je m'appelle Lefko se présente l'homme, un grand gaillard à la peaux très claire et aux cheveux blond presque blanc.

Il porte bien son nom me dis je.

-Je m'appelle Gykos dit la femme en se tortillant les mains, tu t'appelle comment ?

-Je m'appelle Ouli Evenos.

-Tu portes bien tes noms. Tu veux que nous t’appelions Ouli ou Evenos.

-Ouli après tout, je vais vivre chez vous m'exclamai-je.

Ils avaient l'air très sympathique. Il y eu un silence gêné puis celle qui allait être ma mère me demanda :

- Comme tu n'as pas de bagages, demain nous irons t'acheter des vêtements.

- Merci beaucoup m'écriais- je.

Depuis la mort de mon père, ma mère ne m'avait jamais emmené m'acheter des vêtements. J'y allais toujours seule et c'est un moment de grande solitude que je déteste. Je réduisais donc ces sorties au strict minimum. cet instant, je réalisais que j'allais enfin avoir deux parents qui allait m'aimer.

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