Chapitre I
Dans une sylve aux abords de la région de Paccar, on pouvait voir un lapin sauvage à trois couleurs, manger tranquillement des herbes. En cette fraîche matinée, l’herbe était humide et rafraîchissante. Quand soudain, un bruit sourd et des vibrations apparurent, faisant signe à l’animal de partir vers son terrier.
Cette forêt remplit de conifères, ne laissait que très peu passer la lumière du jour. Les oiseaux commencèrent à chanter, leur douce mélodie d’une matinée, en apparence ordinaire, car en plein milieu de cette sylve un cavalier chevauchant sa monture au grand galop. L'homme, visiblement pressé, cravachait son destrier. Les créatures comme les biches, les sangliers, les renards de la forêt étaient en alerte et s’éloignèrent du sentier emprunté par le chevalier.
Une dizaine de minutes plus tard, il sortit de la sylve pour emprunter un chemin de campagne, où s’étendait à perte de vue des champs de blés et de maïs. Au loin, se profilait la cité de la région de Paccar située en plein cœur du royaume de Grondès. On pouvait voir les immenses remparts fortifiés surplomber la vallée. La cité, Cara vivait de commerce minier, ses terres étaient riches en or, en cuivre, en fer et en diamant. Elle avait pour réputation d’être imprenable et ses remparts faisaient la fierté de son Régent, Libernan. On venait de loin pour les pierres résistantes de cette ville.
Ce mystérieux cavalier était arrivé face à la grande porte de la cité.
- Je suis le chevalier Sullan d’Istria, je viens par ordre du Sultan de Comère pour lui apporter un message en personne au régent, Libernan de Cara. Tenez fit-il, en donnant la lettre de passage aux soldats.
Le soldat toisa la lettre en se grattant le menton, répondit :
- Très bien, entrez donc, mon brave ! lança le garde en redonnant le laissez passer.
À l’intérieur de la cité, Sullan se dirigea vers l’étable mise à disposition pour les voyageurs.
- Combien, pour une place, paysan ?
- Deux écus d’argent et pour un écu en plus votre monture aura droit aux foins.
Le paysan malgré son statut était vêtu d’un costume d’apparence bon marché, mais sur ses doigts on pouvait y voir des bagues dorées. On racontait que les habitants de Cara étaient tous fortunés et en voyant Sullan prendre sa bourse se mit à sourire, cela n’était pas qu’une rumeur.
- Tenez, trois pièces d’argent et un autre vous sera donnée uniquement si le service est bon ! Pour cela, seule ma bête pourra en dire.
L’homme se mit à rire :
- J’espère bien, j’espère bien. Que les dieux sont avec vous, ô chevalier.
Sullan partit dans l’artère principale de la ville où se situaient les nombreux magasins avaient bonne réputation. Bijoutiers, tailleurs de pierres, marchands de tapis, tavernes, armurerie, forgerons et bien d’autres attiraient foule venant de tout le royaume. La cité grouillait de monde de bon matin et l’heure n’était pas aux affaires, car Sullan n’était pas venu pour cela.
Quand il arriva face aux portes du château du régent, il inspira et souffla.
J’espère qu’il saura m’entendre… pensa-t-il.
Les portes s’ouvrirent automatiquement, comme par magie, Sullan amorça le pas et deux gardes apparurent pour l’escorter vers la salle du régent, qui se tenait sur son trône accompagné de ses conseillait. Sullan était attendu.
Une fois face au régent Libernan se prosterna et avant qu’il ne se relève, il dit :
- Bienvenue à toi, chevalier, que me vaut ta venue ?
Sullan se releva et demanda :
- Mon seigneur notre pays est en guerre et nous voulions savoir si vous étiez de notre côté. Nous avons besoin de guerriers de chevaux et de matériel d’assaut.
Le régent toisa de haut, Sullan :
- Nous sommes au courant que Daria à remporter la bataille il y a deux semaines de cela, mais sachez que je ne la tiens pas dans mon cœur, c’est pourquoi, je vais décider de vous aider, mais à une condition, je veux les terres riches en or de Daria.
- Je vais faire par de votre requête au roi, Derantès. Et je vous donnerai une réponse rapide sous peu.
- Soit, mais je suis sûr qu’il acceptera, car j’ai deux alliés de tailles pour rentrer en guerre, le Duc de Ternaud et le Sultan Ruben de Cartace qui pourraient être intéressés par cette guerre, c’est qu’il fait bon vivre dans le royaume de Daria.
Sullan d’Istria repartit en direction des terres du Sultan de Comère avec bon espoir que Daria capitule.
Mais il ne fallait pas sous-estimer La reine Daria de Sorrana royaume des grands dragons.
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