Je respire. Inspire. Je rentre dans la salle des Clés. Expire. Les longues rangées poussièreuses auquelles les clés sont accrochées dans des cases surmontées de numéros frappés dans le bois sombre. Inspire. La rangée des 80 est la seule où ils ne manquent aucune clés. Sans exeption. Expire. Je me suis fait la reflexion de déroger la règle. Je prends la clé la plus proche de moi. Inspire. Je manque de crier en voyant les toiles d'araignées se désagréger entre mes doigts et se coller dans mes paumes moites. Expire. Mais ce n'est rien à ce qu'on m'a fait subir. Je revois tout défiler dans ma tête. Inspire. Chaque sensation restera imprimer dans mon corps. Expire. Je prends la direction des escaliers et chaque pas est un véritable supplice avec mes blessures. Mes yeux se posent sur la lumière tranchée de barreaux qui sont devant la fenêtre. La lune se détache du ciel. Inspire. Je maudis mon instinct qui m'a mené ici. Expire. L'étage 80 est là. Inspire. La porte 81. Expire. La poignée en fer rouillé. Inspire. Le grincement des gonds que l'on tourne. Expire. La salle moderne qui se trouve derrière-opposé total du reste de l'Hôtel. Inspire. Les trous sur le mur de droite. Expire.

 Tout semble inoffensif. Alors que tout reste un traumatisme ambulant. Chaque salle, Un cauchemars. Je vois le gaz sortir des trous. La porte ne s'ouvrira plus. Pas maintenant.

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 Cours. Cours. Cours. Je sens que c'est derrière moi. Ça se rapproche. Cours. Je sens le sable chaud. Mais pas à cause du soleil. Je sens le liquide chaud et gluant se glisser entre mes orteils. Je grimace. Je voudrais crier mais je me dis autre chose. Je me le répéte comme un mantra.

            "Deap Breath: Respire profondement"

 Les horreurs peuvent commencer...