Les chroniques d'un athée croyant

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New York, ces temps-là : que du vol et assaut. Bref, les temps mauvais ne retirent que le mauvais des gens ; c'était toujours comme ça. Ça saute aux yeux, mais quand on aura de l'harmonie de la fraternité et de l’amour ? Marcel entre dans la cathédrale en se demandant ceci. Il se dirige vers le confessionnal. Après l'arrivée du prêtre, il se lance dans la conversation comme un croyant qui vient juste de terminer sa journée de silence, lui empêchant ainsi de prononcer la formule d'accueil.

"Dieu n'est pas mort, tu le sais, il n’a jamais existé. Il occupait un coin dans les cervelles des ingénus, des impuissants qui cèdent les mystères à l'intervention divine au lieu de les attaquer eux-mêmes". Le prêtre ne dit rien, donc Marcel continue :" Avant, il y avait Zeus à qui on priait pour la pluie. Mais, grâce à Théophraste la fée a disparu. L'histoire est pleine de ces cas de figure si tu veux les lire. Ils sont écrits dans des machins qui s'appellent des livres. Non pas comme le tien qui date de l'âge de bronze écrit par des délirants qui pensent qu’ils détenaient la parole de dieu. Et de quelle parole ! Vous les religieux vous vous proclamez des monopoles de l'amour et de la compassion. Veux-tu contempler le nombre de vies innocentes qui sont tombées pour la simple raison qu'ils n'appartiennent pas à ta foi ou même ton secte. C'était au vu et au su de tout le monde, et personne n'avait le courage de le défier sauf les philosophes et les scientifiques, lesquels vous avez exilé, torturé et massacré. C'était parce que le savoir et l'illumination est votre Némésis et vous présentez les ténèbres et l'ignorance.

Ce qui m'a ouvert les yeux c'était ma visite au service de pédiatrie. Voir ces petits anges souffrir de telle et de telle maladie. Du cancer au trisomie. Quelle est la faute de ces enfants mourants ou souffrants ? Ont-ils volé, tué ou menti comme les enfants et adultes sains et saufs qui continuent leur blasphème sans châtiment ? Mon neveu est atteint de la leucémie

et il va céder l'âme en quelques semaines. Va-t-il aller en enfer car il n'a pas été trempé dans une eau en disant une formule magique ? De quoi il est coupable ? Par ce qu’une figure mythique a mangé un fruit, mon bien aimé sera condamné à jamais au malheur.

Y a-t-il un dieu clément digne de ce nom qui damne ses fidèles au nom de l'amour et la providence ? S'il existe vraiment, pourquoi il ne se manifeste pas pour que sa présence va alléger toute souffrance et éradiquer l’ignorance ? Je vais te dire quelque chose, Gaston ira quelque part de paradisiaque, il n'a jamais heurté qui que ce soit. Mais je dois avouer que le mécréant que je suis est dans la douleur. Faisant face à un monde terrible sans guide ou support et ça me fait mal au cœur. Je me sens perdu. J'aime bien avoir foi en quelque chose pour qu'elle m'apaise la peine. Quand il fait noir, après que j'erre dans les rues, j'emprunte un coin dans mon appartement et je pleure et pleure. Mes jours sont cauchemardesques et mes nuits ne font pas l'exception. La foi sauve donc elle ment dît Nietzsche. J'espère qu'il a tort parce que je veux être sauvé de la misère dans laquelle je suis.

Je veux rencontrer au-delà cher Gaston. Que dois-je faire ? Tu m'entends pleurer et tu ne dis rien ? Quel bonhomme de dieu tu es !"

A cet instant la porte de la chambre de l'aveu s'ouvre et le prêtre se lance vers les bras de Marcel et crie : "Je te pardonne au nom de l'église" Puis il essuie les larmes et rétorque : "Comme sera souhaitable si tu présentes l'offrande la messe prochaine"

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