Fête

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Archer :

–Il ne reste qu'un Master que je n'ai pas trouvé.

Je charge mon fusil et enlève la sécurité :

–Très bien, on va pouvoir se mettre en chasse.

Il s'agenouille et regarde la terre :

–De ce que je vois Luke, il y en a trois qui se dirige au même endroit pour l'instant.

–Leur Servant sont avec eux ?

–Je n'en vois qu'un.

–C'est parfait tout ça, cela va bien nous faciliter la tâche.

–Attends !

–Qu'y a-t-il Archer ?

–Il y a deux personnes en plus.

–Cinq Master réuni au même endroit ? C'est un signe !

–Ce n'est pas des Master, c'est Ruler et Rin.

–Tiens tiens tiens ! Mais c'est qu'il y a un gros truc qui se prépare.

–Ruler est imprévisible, cela pourrait très bien être juste une coïncidence.

–Pff ! Dis-moi tu penses qu'il sera un obstacle ?

–Non, tant qu'on respecte les règles de la guerre il ne fera que regarder.

–Celle de ne tuer personne qui est dans l'église de Rin ?

–Et de ne pas le prendre pour cible.

–Il est si puissant que ça ?

–La puissance d'un Servant dépend de sa renommée, s'il est bien celui qu'il prétend être, comme étant l'un des douze pairs de Charlemagne, sa légende doit être mondiale.

–Hum… donc tu ne dois pas être bien puissant, vu que tu es presque connu uniquement au U.S.A et encore.

–Le Graal nous a invoqué de manière équitable, j'ai des atouts dans ma manche, ne t'inquiète pas.

Rin :

–Tu es sûr que je dois venir ? Ça serait pas plus efficace si je restais à l'église ? Ruler ?

Je me tourne vers Astolfo qui a décidé de mettre des habits plutôt court, sérieusement son tee-shirt rayé ne couvre même pas son nombril, heureusement qu'il a un gilet violet qui va très bien avec sa jupe et ses bas. Il joue à ne pas tomber de la bordure du trottoir et ne m'écoute pas :

–Astolfo ! Je te parle !

–Oui Rin ?

–Tu préférerais pas y aller tout seul ? Je suis même pas censée sortir de l'église, ils vont trouver ça louche s'ils nous voient tous les deux.

–Mais ça va ! Déstresse, je suis juste venu te proposer d'aller voir ce festival pour qu'on s'amuse, vu que je m'ennuie ferme à ne rien faire et que tu en avais marre de me supporter tu as dis oui, enfin même si j'ai du mal à voir comment on ne pourrait pas me supporter moi ! Je suis trop cool pour être relous !

Il fait une pose en faisant un v avec deux doigts, je continue de marcher vers le festival en disant :

–Ouais en fait c'est plus que plausible comme explication.

–Quoi ?! Comment ça ?!

–Dépêche-toi !

–Tu vas le regretter, ma vengeance est perfide.

D'Artagnan me tire par le bras pour me forcer à marcher plus vite en me disant :

–Oh ! Allez quoi ! Fait un effort !

Je souffle :

–Pourquoi tu veux absolument y aller ?

–C'était soit ça, soit on restait chez toi.

–J'étais bien là-bas.

–J'avais l'impression de voir un mort-vivant, allez sérieusement quoi ! Ta peine de cœur c'est vraiment quelque chose !

–J'ai pas envie d'y penser.

–Tu ne fais que ruminer depuis hier matin !

–Je sais.

–Passe à autre chose ! C'est pour ton bien ! En plus il y a du vin !

–Noyé mon problème dans l'alcool ? C'est pas vraiment mon trip.

–Oh ! Tais-toi et suis-moi ! On va bien s'amuser tous les deux !

–Si tu le dis.

Elle finit par dire tout bas :

–C'est incroyable à quel point tu me ressembles.

Je ne fais même pas attention à ce qu'elle dit, pourquoi ça m'a ruiné autant le moral ? Je devrais même pas m'en soucier, on se connaissait à peine, alors pourquoi ?

–Allez ! Prends ça !

Elle me tend un verre de vin, je regarde autour de moi nous somme sur le vignoble où se passe le festival du vin, j'étais tellement confus que j'ai rien remarqué :

–Prends j'te dis !

Je saisie le verre délicatement :

–À ton râteau et tous ceux qui suivront !

–Tu as sûrement raison.

–Je comprends qu'il te faille du temps pour le digérer, mais tu passeras à autre choses, c'est pas une raison pour te laisser dépérir.

–Ce sentiment est frustrant.

–Ah qui le dis-tu, moi j'ai aimée beaucoup trop de femmes en même temps ce qui ma attirée pas mal d'ennuis, mais bon pour le coup c'est moi qui ai été très conne, tu n'as rien à te reprocher tu as fait du mieux que tu as pu avec les sentiments que tu avais.

Je me redresse légèrement :

–Tu as raison.

Je bois d'une traite le verre :

–Il faut que je me ressaisisse.

–La prochaine fois déguste le vin plutôt que de l'avaler et ça ira mieux.

Dotou :

–Donc dès qu'ils nous regardent plus, ils nous oublient ?

Caster qui pousse le fauteuil roulant me répond :

–C'est ça, tant que tu restes à mes côtés tous ceux qui nous verrons, nous oublierons dès que nous quitterons leur champ de vision.

–Et Ruler ? Il s'est souvenu de toi pourtant.

–D'une c'est un Ruler, donc il doit certainement être immunisé à une certaine mesure à nos pouvoirs, de deux il se peut qu'il ait un pouvoir de clairvoyance qui surpasse mon pouvoir d'oublie et de trois je peux choisir jusqu'à trois personnes qui ne seront pas affecté par cette amnésie.

–Donc il n'y a que moi et Ruler sur les trois personnes ?

–Et Rin, c'est au cas où.

–Je vois, tu penses que ça ira là-bas ?

–Ne t'en fais pas, je suis préparée au pire.

–Venant d'une cheffe de guerre comme toi ça me rassure, mais dis-moi, pourquoi tu ne veux pas que je prononce ton vrai nom ?

–Si tu dis mon nom à l'ennemi ça lui donne un avantage indéniable, ils connaîtront mes forces comme mes faiblesses, même si mon pouvoir d'oubli règle ce problème, je préfère que tu prennes l'habitude de m'appeler Caster.

–J'ai pas eu trop de problème pour l'instant Hangbé.

Je mets mes mains sur ma bouche et dit :

–Désolé.

–C'est pas grave, tu n'es pas un mage, tout est encore nouveau pour toi, mais fait plus attention la prochaine fois.

Acamapichtli :

–Et voilà c'est terminé, il m'a fallu plus d'une journée et demie, mais mon noble phantasme est prêt à être activé !

–Rappelle-moi pourquoi ça t'a demandé autant de temps !

–Ça utilise moins de mana si je fais les préparatifs, après j'aurais pu le faire à la dernière minute, mais toi et moi on aurait été H.S.

–On l'active maintenant ?

–Non, vos mieux attendre la mort d'un ou deux Servant, si non on sera des proies trop faciles.

Je regarde l'énorme cercle qu'Acamapichtli à dessiner au sol et je lui dis :

–Dès qu'on sait qu'il y a un combat, on va voir ce qui s'y passe pour s'assurer que des Servant ne sont plus de notre monde ?

–Pourquoi pas ! Ça me degourdira les jambes !

Elle enlève le sombrero ce qui fait apparaître ses cheveux bleus dégradés puis le poncho que ma mère lui avait donné, dessous apparaissent ses habits précolombiens, un tissu rouge finement tissé cache et retient sa poitrine et elle porte une jupe à plume rouge, on voit dépassant de son dos tout son arsenal en obsidienne, épée, lance, faux, hache et javelin aux allures d'époque précolombienne sont légion, c'est étonnamment bien ranger et équilibré, elle me dit avec le sourire :

–Désolée ! Mais je combattrai mieux sans les vêtements de ta mère.

–Je me demande toujours comment t'as fait pour que ça ne transperce pas le poncho.

Iris :

Je fais les cents pas depuis plusieurs heures :

–Je suis censée faire quoi ? C'est pas possible à quel point il est irritant.

Il m'en fait voir des vertes et des pas mûres, je pensais pas que Lancer était buté à ce point, réfléchi ! Qu'est-ce que je fais ? Je peux lui donner un ordre, je peux aller récupérer mes sacs, en espérant tout du moins que je ne rencontre ni Thomas, ni son Servant, ou bien je vais à l'église :

–J'ai pas vraiment le choix vu que Lancer n'en fait qu'à sa tête, en plus même en formulant bien mon vœu je suis sûre qu'il va trouver une faille, voyons ce que Rin a à me proposer.

Je vais en direction de l'église du village et ouvre la porte en demandant :

–Rin ?

Il n'y a absolument personne à l'intérieur :

–Rin !? Ruler !?

Personne ne me répond, je m'avance à l'intérieur et sur l'autel central il y a une lettre bien en vue de toute personne qui rentrerait, je l'ouvre :

"Désolé si vous cherchez Rin, je l'ai enlevé pour quelques heures, si vous voulez venir vous amusez avec nous on sera au festival du vin ! UwU

Ruler."

–Cet Astolfo j'te jure ! En plus ça tombe au pire moment !

Je ressors de l'église et part en direction du festival :

–C'est vraiment pas le jour.

Je suis les bruits de la fête qui se produit sur les terres d'une personne dont je n'ai pas retenu le nom, personne ne surveille l'entrée, je rentre de manière naturelle et regarde autour de moi à la recherche d'Astolfo ou de Rin, puis mes yeux tombent sur Thomas et son Servant, les deux seuls personnes au monde que je n'avais absolument pas envie de croiser, sérieusement ! Je fais quoi ? S'ils me voient sans lanceur je risque de me faire tuer ! J'entends une voix familière dire :

–Votre attention ! Mesdames et Messieurs !

Je tourne la tête vers la voix, c'est Astolfo qui est debout sur le bar :

–Je parie que personne ne peut battre mon amie ici présente !

Il montre de la main Rin qui se cache le visage de honte, elle aussi elle en voit des vertes et des pas mûres avec Ruler, je remarque le Servant de Thomas qui s'avance en disant :

–Tu m'as l'air sûr de toi !

–Ouais je l'ai déjà vu s'enfiler des tonnes de bouteille, puis marcher droit comme si de rien était !

Des voix se font entendre :

–Je participe !

–Moi aussi !

–On verra si elle continue à marcher droit !

Je vois Rin qui continue à essayer de se faire oublier, je la plains, je vais éviter de lui rajouter du tracas pour l'instant :

–Alors asseyez-vous ! Et que le tournoi commence !

Des cris d'excitations retentissent tout autour, je souffle :

–Ou est-ce que j'ai atterris encore ?

Kayla :

–Tu as l'air ailleurs aujourd'hui Rider, qu'est-ce qui se passe ?

–Je réfléchis, j'ai comme l'impression que quelqu'un a touché mon alarme et pourtant je n'ai rien vu, rien entendu.

–Un animal sauvage ?

–Non, c'était un Servant, ça aurait été un homme je l'aurais senti.

–Ce Servant sait donc où on est.

–Oui, cherchons un autre endroit mon enfant.

–Et si on combattait l'importun ?

–Nous ne savons pas ce qu'il voulait, si ça se trouve il cherche un moyen de nous tuer tous les deux sans se battre, même si maintenant tu sais te défendre à l'épée comme à l'arc, ça ne servira à rien contre le poison.

–Tu as raison.

Rider m'aide à monter sur son cheval et nous partons au triple galop, je lui demande :

–Dis ? Tu penses qu'on sera prêt à les affronter quand ?

–Mais on l'est déjà, je ne peux pas t'enseigner la magie et comment t'en protéger, mais avec des armes je suis sûr que tu peux terrasser tes adversaires.

–Alors dès qu'on sait où se situent les autres on fonce, t'en pense quoi ?

–On va faire ça mon enfant et nous les vaincrons !

Berserker règle une énième fois la flûtes en bambou qu'il a récupéré tout à l'heure en la grattant avec un couteau :

–On a eu de la chance de trouver quelqu'un qui faisait pousser du bambou par ici.

Il me répond en soufflant dans la flûte ce qui produit un son mélodieux :

–Dis-moi c'est quoi ton vœu ?

Il me répond en faisant des cris de singe et en sautillant sur lui-même :

–Tu veux t'amuser ? Remarque selon la légende on t'a enfermé durant cinq cents ans dans un coffre de pierre pour te faire libérer par un bonze naïf et insupportable à qui tu as juré fidélité, n'importe qui rêverait de s'amuser.

Une voix qui sort de nulle part nous dit :

–Malheureusement pour vous l'heure n'est plus à l'amusement.

Je me retourne en demandant :

–Qui…

Une lame transperce mon corps, je vois la pointe recouverte de sang, de mon sang ! La voix me dit :

–Désolé, mais vous ne faites pas l'affaire.

Je sens la lame se retirer de mon corps, je tombe lentement à terre :

–Ber… serker…

–J'ai des projets pour ton Servant, Sun Wukong va devenir le fléau à abattre.

J'entends des pas s'éloigner, j'ai froid, terriblement froid.

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