Dotou :

–On fait quoi maintenant ?

–On regarde et on attend, ils vont tous s'entretuer et quand ils n'auront plus de force je serai là pour les achever, en plus mon sort était un peu trop gourmand en mana.

–Pourtant je me sens en pleine forme, tu utilises ma mana au moins ?

–Mais oui, je fais juste des tests, je vais pas y aller à fond. (C'est complètement faux, j'ai dû utiliser dix de mes homoncules pour faire ce sort, dès qu'on rentre je m'attèlerai a les créés à la chaîne.)

–C'est pour ça que tu n'as pas utilisé ton noble phantasme ?

–Oui, même si j'utilise toute mon énergie et la tienne, il ne serait qu'à moitié actif, enfin je dis ça mais mon Histoire oubliée fonctionnerait sur au minimum une personne.

–C'est ça le nom de ton noble phantasme ?

–Oui, Histoire oubliée peut théoriquement tuer les six autres Servant et Master en une seule fois, mais ça nous coûterait trop de mana, attendons de voir comment évolue le combat et on avisera.

Acamapichtli :

–Oh ! Regarde-moi ça ! Une mante-religieuse !

–Ses bestioles me font flipper perso.

–Pourquoi ? Regarde ses deux petits yeux tout mimi et dis-moi qu'elle est pas adorable.

Elle me montre l'insecte qui tient dans sa main :

–Mais elles bouffent leur partenaire !

À peine ai-je fini ma phrase qu'une secousse ébranle la terre, je demande pas rassurer :

–Un tremblement de terre ?

–Non, c'est autre chose.

Les secousses se calment de suite, Acamapichtli dépose la mante-religieuse :

–Désolée petite insecte, mais nos chemins se quittent ici, elle se relève et s'étire, bon ! Ma grande, je vais voir ce qui se passe, reste ici et assure-toi que mon noble phantasme reste intact.

Elle court puis fait un bond énorme en me disant :

–Je reviens tout de suite !

Elle disparaît derrière l'épaisse forêt :

–Revient entière surtout !

Kayla :

–Ici tu penses que c'est bon ?

–Ça m'a l'air d'être un bon endroit, un peu près des routes, mais au moins personne ne pensera à nous chercher par ici.

–Tu peux me dire comment on s'organise en plein combat ? Je voudrais savoir à quel plan tu as pensé.

–Tous mes plans sont extrêmement simples, à cheval je suis invincible aucun coup ne peut m'atteindre, mais mon cheval lui n'est pas immortel, donc il suffit de foncer dans le tas puis de les tenir à distance et répéter l'opération, c'est cette tactique qui m'a permis d'asseoir la dominance Mongol, il y a ensuite la solution où moi j'attire l'attention et toi tu t'occupes des Master, puis il y a mes pouvoirs.

–Tes pouvoirs ?

–Je peux avoir une armée.

–Une armée, ça te demande beaucoup de mana ?

–Je vais te montrer ça sera plus simple, il se met droit et lève les bras en l'air. À tous ceux qui m'écoutent ! Je suis votre roi ! Et en tant que tel je vous le demande ! Accourez à ma rencontre et agenouillez-vous devant moi !

En moins d'une minute une dizaine de personnes viennent à notre rencontre et s'agenouille devant Rider :

–Impressionnant, je suppose qu'il y a une limite.

–Je peux donner un ordre à n'importe qui dans un rayon de cinq kilomètres, je n'ai pas besoin de le voir, ni de savoir qui c'est, il fera ce que je lui ai ordonné tant que c'est possible et que ça n'atteint pas à la vie de quelqu'un où de la sienne. Bien sûr ça n'affecte pas les Master et les Servant.

–Comment tu veux en faire une armée ?

–S'ils me jurent d'êtres mes soldats je peux alors leur demander de tuer, il se tourne vers les dix personnes à genoux, que seuls ceux qui veulent me suivre me jure ici même de devenir ma lame et mon bouclier !

Sept des dix personnes se lève et disent simultanément :

–Nous jurons de servir notre roi en tant que soldat !

Rider jette un œil au trois autres et leurs dit :

–Vous ! Partez et oubliez tout ce qui vient de se passer !

Les trois personnes concernées partent sans se retourner, au même moment un cri de singe perce le ciel et une secousse s'ensuit :

–On nous a déjà trouvés ?

–Non c'est beaucoup plus loin !

J'entends ensuite un bruit venant de la forêt :

–Qui est là ?!

Thomas :

–C'est quoi ce bordel ?

La poussière retombe doucement et l'ombre d'une personne à l'apparence simiesque se dessine, Lancer dit à voix haute :

–Berserker !?

La poussière est complètement retombée et Berserker se tient en équilibre sur un bâton, il nous regarde tous avec un air des plus remontées, il est dans une colère noir, des volutes de fumée noir et rouge l'entoure, c'est à ce moment-là que j'entends d'Artagnan :

–Tiens ! Tu m'excuseras !

Elle saute sur lui et se cache avec son corps :

–Je te remercie d'avance de prendre cette balle à ma place !

La balle transperce Berserker dans le bras ce qui lui arrache un cri inhumain, elle s'écarte de lui en se mettant devant nous :

–J'te remercie ! Tu m'enlèves une sacrée épine du pied !

Je lui dis :

–T'aurais pu trancher la balle non ?

Elle s'affaisse d'un coup et soupire :

–J'y ai pas pensée !

Je vois Berserker foncé sur nous, d'Artagnan nous prend Iris et moi sur ses épaules et décampe avant qu'on se fasse toucher, elle hurle :

–J'ai dit que j'étais désolée !

Je lui réponds :

–En fait t'as jamais rien dit de tel !

Elle s'éloigne d'à peine une centaine de mètres puis me jette à terre et dépose Iris dans mes bras :

–Je reviens ! Soyez sage en attendant !

Elle nous tourne le dos, je me relève en disant :

–Non, mais qu'est-ce que tu racontes !

Elle part en nous disant :

–Je suis déjà parti !

Je la vois rejoindre le combat, puis après quelques secondes de silence Iris me demande :

–Euh Thomas ?

–Oui ?

–C'est pas que cette situation soit désagréable, mais j'aimerais marcher.

Je remarque seulement maintenant que je la porte encore, je la dépose doucement :

–Oh ! Oui bien sûr.

Lancer :

Berserker n'est pas comme la dernière fois, il attaque tout le monde sans distinction et ses coups n'ont ni queue ni tête, Saber l'a mis en colère pour si peu ? Non ! Il était déjà bizarre avant, en plus je ne vois pas son Master, lui qui était chétif je me demande s'il aurait vraiment pris le risque de le laisser seul, Saber arrive à mes côtés et me demande :

–Alors qu'est-ce que j'ai loupée ?

–Pourquoi tu poses cette question à moi ?

–Écoute j'aime pas l'idée non plus de combattre avec toi, mais vu que nos Master font une "alliance" temporaire.

–Rrr ! Très bien ! Si je ne le fais pas elle va continuer à me casser les oreilles, j'accepte cette "alliance" pour l'instant.

–C'est gentil de ta part, tu veux prendre qui ?

–J'ai déjà affronté Berserker, je vais donc le prendre.

–Très bien.

Je m'approche de cet homme se faisant passer pour un singe :

–À nous deux Berserker, nos retrouvailles sont plus tôt que prévu.

Il grogne en me voyant marcher tranquillement vers lui, puis il prend son drôle de bâton et m'assaille de coup que je réussis à éviter :

–Toujours pas envie de parler à ce que je vois.

Archer :

C'est Saber qui s'avance vers moi :

–C'est donc une visage pâle qui sera mon adversaire.

–Mon teint est si horrible ? Désolée mais cela fait une éternité que je n'ai pas pu apprécier les rayons du soleil sur ma peau.

–Es-tu déjà allé sur mes terres ?

–Vu comment tu parles je suppose que tu penses à l'Amérique, eh bien non, je n'y ai jamais mis les pieds, pourquoi cette question ?

–Pour savoir si je faisais un scalpe une fois que je t'aurais tué.

–Tu vas un peu trop vite en besogne je trouve.

–Hehe ! On va voir ça !

Je dégaine mon fusil et lui tire dessus, elle coupe la balle en deux le sourire aux lèvres :

–Si c'était aussi facile pourquoi tu ne l’as pas fait avant Saber ?

–Nan, mais quand je branche mon cerveau je fais des miracles, tu m'as juste prise au dépourvu tout à l'heure, contrôler sa balle ce n'est pas rien.

–Je vois.

–Mais ça à ses points faibles.

–Vas-y dis-moi donc ses points faibles que je rigole un grand coup.

–Tu ne peux en contrôler qu'une à la fois.

–C'est donc pour ça que tu n'as pas tranché la balle la première fois.

–Et ouais ! Je testais les limites de ton pouvoir ! Moi qui pensais berner tout le monde en jouant la sans-cervelle, c'est raté.

Cette Saber est rusée, je suis tombé dans le panneau, il faut que je me méfie de cette femme :

–Hé bien c'est original, je ne vais plus jamais te sous-estimer Saber, je vais tout donner pour te battre.

–Je n'en n'attend pas moins de mes adversaires Archer.

Je matérialise mes vieux pistolets à répétition et lui tire dessus.

Thomas :

–J'espère qu'ils s'en sortiront ensemble.

–Moi aussi.

–Alors comme ça vous faites une alliance ?

On se tourne vers la personne qui vient de dire ça, c'est le type de tout à l'heure qui nous tient de nouveau en joue avec son sniper :

–Remarque c'est toujours comme ça, les plus faibles s'allient pour vaincre le plus fort.

Et avant qu'on ait le temps de faire quoique ce soit une voix transperce le ciel :

–¡ Saludos a todos !

Une femme atterrit en plein milieu du champ de bataille :

–Mesdames et Messieurs je me présente ! Assassin !

Tout le monde reste bouche bée et la regarde sans dire un mot :

–Ah ! Je vous comprends ! Je vous en ai mis tellement plein les yeux que vous en êtes devenus muet ! Mais c'est pas grave ! Je peux parler pour vous !

Berserker fonce sur Assassin qui esquive avec une agilité hors du commun et atterrit sur sa tête :

–Dis donc tu pourrais être poli et me laisser finir !

Berserker essaye de l'attraper sans y arriver, Assassin lui dit :

–Bon on dirait que tu vas avoir le droit à une correction !

Elle met quelques mètres entre eux deux et prend une épée noire, elle la lance sur Berserker, la paume de son épée est relié à son dos par une chaîne en fer, l'épée entoure la jambe de son ennemi et la saucissonne, Assassin fonce sur lui une faux à la main prête à l’abattre sur Berserker. Je tourne mes yeux de nouveau vers notre agresseur qui est obnubilé par le capharnaüm qu’Assassin vient de créer, je fonce vers lui, j’agrippe son fusil et lui donne un coup de coude dans le nez, le Master lâche un juron, mais tient fermement son arme :

–Espèce d'enfoiré !

Il met sa main valide dans son dos et sort un colt qu’il pointe sur mon crâne. “Je vais mourir” est la seule phrase qui me passe par la tête, je vois le chien se lever puis s’abaisser au ralenti, je ferme les yeux comme un idiot en pensant que la balle ne m’atteindra pas, j’entends le coup de feu puis rien, j’ouvre légèrement les paupières et vois Iris qui tient le bras de l’agresseur loin de mon visage :

–C’est pas vrai ! Vous me faites chier !

Je regarde Iris et lui dis :

–Tiens tes appuis !

Je fais une balayette et pousse de tout mon poids notre agresseur qui tombe à terre.

Rider :

–C’est très précis, Rin tu penses pouvoir faire quelque chose ?

Elle ausculte la plaie et fais non de la tête :

–Il me faudrait un diamant rouge et j’en ai pas avec moi, à moins que quelqu’un n’a les moyens de m’emmener chez moi et de revenir ici en moins d’une minute.

Rin tourne la tête vers Kayla et Rider, elle lui répond :

–C’est impossible et puis même si on pouvait le faire je préférerais laisser mourir ce Master.

Je demande :

–Pourquoi nous l’avoir amené alors ?

Rider me répond :

–Il nous a supplié à genou de l’emmener voir Ruler.

Je regarde Zhang qui a les paupières fermées, la vie quitte son corps petit à petit, Il a un spasme et crache du sang en disant :

–Berserker !

Je me rapproche de lui et dit doucement :

–Hey ! Ça va aller, je suis là.

Il commence à paniquer et essaye de me dire :

–Ruler, c’est … Berserker, je me…

Je me colle à lui pour le calmer :

–Doucement ! Doucement ! Recommence depuis le début, prend ton temps.

Je mets mon oreille au niveau de sa bouche et l’écoute jusqu'à ce qu’il rende l’âme. Je me relève silencieusement, Kayla me demande :

–Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

Je l’ignore et regarde Rider :

–J’ai besoin de toi Rider, il faut que tu m’accompagnes sur le champ de bataille.

Kayla commence à se plaindre :

–Et tu fais quoi de ta neutralité ? Même si le Master est mort tu…

Je la coupe :

–Cela concerne le déroulement de la guerre ! Je prends mon rôle de Ruler très au sérieux et c’est pour cela que je demande l’aide de Rider !

Elle me regarde droit dans les yeux puis finit par abdiquer :

–Rider suis-le !

–Que comptes-tu faire Ruler ?

–Stopper les plans de celui qui veut empêcher le bon déroulement de la guerre du Saint Graal.