Thomas :

Nos plans pour la journée ont été gâché par mes parents, au réveil je me suis fait agressé, si je puis dire, par mon père pour que je l'aide avec ma mère au potager, ce qui fait que maintenant je suis en train de trimer sous un soleil de plomb avec Iris, Lancer et d'Artagnan, je souffle après m'être essuyé le front :

–Foutue dérèglement climatique ! On peut pas avoir un printemps normal ?

Lancer me dit :

–C'est parce que tu portes trop de vêtements.

Je me tourne vers lui, il porte juste un pagne et est en sandale :

–C'est quoi cette tenue ?! Tu sais que tu vas finir par avoir des problèmes habillé comme ça !

Ma mère prend sa défense :

–Mais non ça risque rien et puis regarde-moi ses muscles si bien dessiner, j'en ai jamais vu d'aussi bien fait.

Maintenant qu'elle le dit à bien y regarder, j'ai l'impression d'être en face d'une statue grec, Lancer lâche :

–Vous me flattez madame !

–Vous savez je ne suis pas si vieille !

–Oh mais j'en doute pas votre beauté est rayonnante.

Ils rigolent ensemble, je vois mon père qui continue de labourer la terre :

–Papa ! Tu pourrais dire quelque chose !

–Tu sais, il y a des combats perdus d'avance, je n'ai plus trente ans.

Lancer fait une petite tape amicale à l'épaule de mon père :

–Mais si ! Vous pouvez y arriver il suffit de poser une brique à la fois et a la fin il donnera un mur.

Il prend une binette et commence à travailler la terre, ma mère est en admiration et dis :

–Anh, vous ne trouvez pas que c'est beau les filles ?

D'Artagnan et Iris disent simultanément :

–Meh !

Je sais pas pourquoi, mais je me sens plus léger en entendant la réponse d'Iris, j'ai un léger sourire en coin, j'entends à mon oreille d'Artagnan :

–Ne te repose pas sur tes lauriers.

Je m'écarte un peu :

–Hein ?

–C'est le bon moment pour frapper fort.

Elle me tend une gomphrena aux légères teinte violette, elle me fait signe d'y aller avec la tête, je prends délicatement la fleur et me dirige doucement vers Iris qui est en train de planter des plants de fraise, je m'arrête à quelque pas et tourne la tête vers d'Artagnan qui me fait signe de continuer, je prends mon courage à deux mains et me place à ses côtés, elle tourne la tête :

–Hum ?

–C'est… je… euh comment dire, je lui tend la fleur, je trouve qu'elle t'irait bien.

Elle fait glisser ses cheveux vers l'arrière avec sa main et me tends son oreille, je glisse la fleur qui lui va à la perfection :

–Alors ? Ça me va comment ?

–Bien était un faible mot.

Je reste planté là à la regarder, puis j'entends mon père dire :

–Hey les amoureux ! J'ai un boulot pour vous !

Je tourne la tête vers mon père qui amène une brouette remplie de plant de fleur vers nous :

–Le maire à commander ses fleurs pour embellir les lieux touristiques avant le début des grandes vacances.

Je lui demande :

–Je suppose qu'il faut qu'on les livrent ?

–C'est bien ça !

Je prends la brouette :

–Y a quelqu'un qui nous attend là-bas au moins ?

–Le secrétaire.

–Ok ! À tout à l’heure !

On commence à partir et en moins de dix minutes on arrive à la mairie, la livraison est faite le secrétaire nous remercie et on repart :

–On passe par l’église avant de rentrer ? me demande Iris.

–Ouais j’espère juste que Ruler ou Rin pourra nous éclairer.

Kayla :

Rider m'emmène vers l’église avec son cheval il finit par me demander :

–Pourquoi tu veux voir Ruler ?

–Je veux une compensation pour notre aide durant la trêve.

–Négocie bien alors, je ne serai pas avec toi.

–Ouais ouais je sais, aucun Servant à l'intérieur de l’église, tu aurais une idée de ce qu’on pourrait demander ?

–Tu n’as utilisé aucun de tes sceaux et je ne connais pas assez la magie, mais je sais que des pierres de mana peuvent être utile.

–Et ça s’utilise comment ?

–Tu l’écrases et tu reçois de la mana.

–Hum… et un quatrième sceaux tu crois que c'est possible.

–Les Master sont limités aux trois de base donc c'est peine perdue.

–Je vois dans ce cas, Rider je t'interdis de mourir !

Nos deux corps sont recouverts d'un halo rouge et une partie de mon sceau s'efface :

–Pourquoi avoir fait ça ?

–Pour m'assurer que tu n'utiliseras pas ton noble phantasme.

Il ne dit plus rien jusqu'à ce qu'on arrive devant l'église :

–Nous sommes arrivés.

–Je ne serai pas très longue.

Il regarde vers une direction et finit par me dire :

–Prends tout ton temps.

Il se dirige en direction du sud :

–Fait pas de bêtises surtout.

Thomas :

–Lancer est bien plus aimable que je ne l'avais imaginé.

–Avec les autres oui, mais avec moi il est aussi aimable qu'une porte de prison.

–T'as du en voir des vertes et des pas mûre.

–Je ne te le fais pas dire.

Une flèche nous coupe dans notre marche en se plantant devant nous :

–Qui vois-je !? Serait-ce deux Master ensembles !?

Nos regards se tournent vers la voix, c'est Rider qui nous tient en joue avec son arc :

–Deux pour le prix d'un ! C'est plutôt pas mal !

Il décoche deux flèche, Iris hurle :

–Lancer !!!

Son dernier sceau s'efface et Lancer apparaît devant nous et envoie voler les flèches avec son bouclier :

–Ah ! Lancer ! Comme on se retrouve !

–On dirait que notre duel va avoir lieu plutôt que je ne l'avais prévu Rider.

–Et j'en suis ravie.

Ils se jaugent du regard, Rider fonce au triple galop sur Lancer qui met son bouclier en avant pour se protéger de la charge.

Rin :

Kayla vient de rentrer dans l'église :

–Que veux-tu ?

Elle est surprise en me voyant :

–Rin ? Qu'est-ce que c'est que cet accoutrement ?

Je regarde les habits qu'Astolfo ma forcée à mettre, j'ai l'air d'une soubrette maintenant :

–Laisse tomber, quelle est la raison de ta visite ?

–Ruler n'est pas là ? Je voulais lui demander une récompense pour notre participation à l'élimination de Berserker.

–Oui effectivement, malheureusement pour toi, Ruler est parti à la recherche d'Emiya et je n'ai aucune idée de quand il rentrera.

–Hum… et il n'y a aucun moyen de le contacter ?

–Non désolée, mais si tu veux je peux lui demander à son retour de te retrouver.

Elle se colle à l'une des colonnes de pierres et songe :

–Ça ne sera pas nécessaire.

–Comment ça ?

–Je n'ai aucune envie que quelqu'un ait l'idée de suivre Ruler jusqu'à notre campement, en plus il n'est absolument pas discret.

–Tu as raison, du coup tu veux l'attendre ici où tu reviens une autre fois ?

Elle me tourne le dos et va vers la sortie :

–J'ai encore des préparatifs à faire, je reviendrai.

–À la prochaine.

–Ouais ouais !

Iris :

Rider tourne autour de Lancer avec son cheval et l'assènent de coup qu'il pare avec son bouclier, Lancer essaye de riposter, mais tous ses coups n'atteignent pas sa cible, au bout d'un énième coup vain il charge la monture de Rider avec son bouclier, le cavalier esquive au dernier moment et s'écarte de son adversaire :

–Je crois avoir percé ta faiblesse Rider. lui dit calmement Lancer.

–Je suis tout ouïe, quelle est donc ma faiblesse ?

Il pointe sa lance sur son cheval blanc :

–Ta monture, c'est un noble phantasme n'est-ce pas ?

–Intéressant et qu'est-ce qui te fait dire ça ?

–Le fait que je n'arrive pas à te toucher, mais ce n'est pas tout !

–Hein ?

–Le cheval que tu avais durant le combat contre Berserker était différent, j'ai raison ?

Rider se mure dans le silence :

–Ton silence me dit que j'ai raison, ton cheval là, il fait en sorte qu'on ne puisse pas t'atteindre, ai-je tord ?

–Tu es quelqu'un de clairvoyant Lancer, même mon Master ne l'avait pas remarqué.

Un sourire satisfait se dessine sur son visage, Rider reprend :

–Effectivement mes deux chevaux sont des nobles phantasmes et ils ont des pouvoirs différents, l'un est pour le combat l'autre est pour se déplacer.

Il descend de son cheval en disant :

–Mais maintenant que tu connais l'astuce, je vais te montrer que je suis bien plus redoutable sur mes deux jambes.

L'atmosphère s'est alourdi d'un coup, on ne dirait que ce n'est plus la même personne qui affronte Lancer, Rider se jette sur Lancer comme un loup s'abattant sur sa proie, une valse de coup s'abat sur le bouclier de Lancer, il finit par repousser son agresseur et jette sa lance sur Rider qui fait juste un pas de côté pour l'éviter et regarde ou elle se plante :

–Il faut viser mieux que ça Lancer.

Il tourne la tête et aperçoit Lancer qui se jette sur lui un glaive à la main, Rider bloque le bras qui allait lui asséner un coup, il lâche alors son arme ce qui surprend Rider, il profite de sa confusion pour lui donner un coup de boule et s'échappe de son emprise, Rider se remet instantanément du coup infligé et le charge de nouveau, puis on entend une voix :

–Tu t'es assez amusez pour aujourd'hui Rider.

Kayla apparaît dans une ruelle et s'approche du lieu du combat, elle nous regarde Thomas et moi :

–Comme on se retrouve, c'est votre jour de chance.

Je lui demande :

–Pourquoi ?

–Vous n'allez pas mourir aujourd'hui, allez ! On a un travail à finir Rider.

Elle monte sur la monture et Rider se positionne derrière elle :

–Désolé de devoir arrêter notre combat maintenant Lancer, je m'amusais bien.

–La prochaine fois ce sera la dernière Rider.

–Ahahahah !

Ils disparaissent dans les ruelles et je peux commencer à respirer de nouveau, je demande à Lancer :

–Le combat était comment ?

–Très mauvais, j'étais en mauvaise posture.

Thomas fait :

–Ah bon ? Pourtant aucun n'avait le dessus.

–Il m'a poussé dans mes derniers retranchements, j'aurais dû utiliser mon noble phantasme si son Master n'était pas intervenu. Ce Rider il n'avait pas peur d'y laisser la vie, pourquoi ?

–Il n'a… pas peur de la mort ?

–Quand je l'ai attaqué avec ma lame, il a juste été surpris par mon action, ses yeux ne laissaient rien transparaître, pour lui ce combat n'était qu'un jeu, il me testait… je vais garder un œil sur vous en attendant.

Il disparaît devant nous, je me dirige vers l'église avec Thomas :

–En espérant qu'on ait pas d'autre surprise en chemin.

Luke :

–Tu étais donc là ?

–Que fais-tu donc ici ? me demande Emiya visiblement irrité.

–Je suis venue te proposer quelque chose qui nous sera profitable à tous les deux.

Il me regarde sévèrement puis finit par lâcher :

–Je t'écoute.

–Je vais t'aider à supprimer Ruler.

Il hausse un sourcil et me demande :

–C'est bien gentil, mais qu'as-tu réellement derrière la tête ?

–Ce que je veux ? C'est très simple, tuer les autres Master sans qu'on vienne me déranger avec des histoires de trêve futile.

Il souffle :

–Tu ne me dis pas tout.

–Est-ce si important ?

–Du tout, laisse-moi juste rectifier quelque chose.

–Quoi donc ?

–Le supprimer ne sera pas nécessaire.