Dans l'air en feu vous entendrez.
L'air est lourd et les gens on du mal à respirer, beaucoup on la gorge qui brûle et les yeux qui piquent, les larmes affluant pour les nettoyer. Pleurant, toussant pour chasser les vapeur de gaz lacrymogène qui règne partout autour d'eux. La fumée stagne et se répend, les enveloppant, retenue par les grands immeubles qui bordent la rue bondée. La rue où la foule montre sa colère à grand coup de pancartes brandies, d'étendards levés, de pavés en main. Les visages sont masqués, cagoulés ou enveloppés dans des écharpes ou encore des masques à gaz ou de plongée, et il est clair qu'il n'y a aucun sourire en dessous.
Encore un affront de fait à la population, une promesse non tenue, un couteau dans le dos. Et ça beaucoup l'on compris, beaucoup en ont marre, alors les voilà à descendre dans les rues, pour montrer leur mécontentement. Cette fois-ci tout à véritablement été méticuleusement planifié. Au cours des dernières semaines, les gens se sont rendus dans les grandes villes, au camping, dans des hôtels, ont loué un petit logment pour quelques jours, on a pris soin d'oganiser des barages grâce aux agriculteurs auxquels même la police ne résiste pas. Il n'est pas question de simplement défiler avec des pancartes, ils vont leur faire payer leur hypocrisie et la souffrance.
Ça suffit les silences et les têtes baissées, ça suffit les morts lentes et silencieuses des gens qui se tuent à la tache, ça suffit la manipulation des masses. Ça suffit de voir nos villes perdre leurs couleurs vers un gris uniformisé et triste, ces villes aux infrastructures qui crient "exculsion" mais qu'on revendique "pour le bien commun". Alors maintenant place au bruit, à l'unicité, aux émotions, aux couleurs du changement et de la colère.
Le but est simple, ne pas s'en prendre aux boutiques des petits artisans et démolir les banques, les profiteurs, les entreprises mondiales qui ont supplanté les petits commerces locaux. Se déchaîner et ne pas faire semblant, arrêter les sourires lisses et montrer ce qu'on vaux vraiment, ce qu'un pays exténué et en colère peut faire pour retrouver ses droits et sa dignité.
La répression est déjà sur eux, entre les coups, les gaz, les jets d'eau, quelques arrestations, mais ils sont plus nombreux que jamais, plus déterminés. Il faut tenir, il faut continuer d'avancer. Que ceux qui se sentent faibles pensent à leur futur, au futur de leurs enfants et s'ils n'en n'ont pas, au futur des enfants des autres. Les mains sont jointes, on avance à l'aveugle dans cet air enfumé, on essaye de ne pas trébucher.
Dans la capitale, le feu se répand, celui de la révolution, et le vrai. Ensemble, ils ont mis le feu aux institutions qui crachent sur eux depuis si longtemps. Les flammes lèchent les murs, font exploser les fenêtres, et leur fumée rend l'air encore plus pesant, encore plus étouffant. Mais les manifestants voient là leur chance de semer ceux qui sont acteurs de la répression. Eux sont complètements perdus, en sous effectifs, séparés de leurs unités. Et au milieu de ce chaos pourtant si bien organisé, on pourrait croire que l'atmosphère elle-même brûle. Et dans cet air en feu vous entendrez des cris de victoire, des cris de douleur et des cri de revendications.
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