UNE (EN)QUETE INCROYABLEMENT LONGUE

9 minutes de lecture

12h15

Dans les rues de Cristal Capital

Les deux voitures se suivaient à bonne distance, Johnson faisant extrêmement attention de ne pas se faire repérer. La voiture roulait désormais depuis plusieurs minutes en direction du nord de la ville.

  • On devrait l'arrêter au prochain feu, proposa Shepard.
  • Si on fait ça, on ne saura jamais où il comptait aller, dit Gravier
  • Peut-être, mais quand bien même on le suivrait jusqu’au bout du monde, combien y a-t-il de chance pour qu'il nous emmène dans un endroit important ? Je pense que c'est inutile et on pourra toujours l'interroger une fois au poste.
  • Hum... d'accord, on attend le prochain feu et on le chope !

Sur ces dires, le caillou s'arrêta dans la seconde à une intersection. La voiture de police s'approcha alors doucement de sa cible. Lorsqu'elle vit les trois enquêteurs, prise de panique, la cible accéléra d'un coup, s’enfuyant dans les rues de la ville. Ni une, ni deux, Johnson lui emboîta le pas et se mit à sa poursuite. Les deux voitures prenaient tous les risques, l'une essayant de s'échapper et l'autre de ne pas se laisser semer.

  • Il nous a vu ! Mais pourquoi s’est-il mis à accélérer d'un coup ?! questionna Gravier
  • Il doit y avoir quelque chose dans sa voiture, répondit Shepard.
  • On est peut-être repéré depuis un moment, renchérit le shérif. Il attendait juste le bon moment pour s'enfuir. En tout cas, on ne doit pas le laisser faire. Adjointe, sors ton calibre et vise les pneus.
  • Mais, les règles d'engagement ne me permettent pas de...
  • Laissez-moi faire, interrompit Escuella en sortant de sa veste un RPG-7.
  • Hein ?! Mais d'où tu sors ça toi ?! cria le shérif.
  • Ceci, mes amis, c'est l’œuvre de toute une vie. Pendant longtemps je me suis demandé comment faire passer mes armes par la frontière sans me faire repérer. Avec le crack, c'est facile, c’est tout petit ! Mais les armes beaucoup moins... du coup, j'ai conçu des armes rétractables afin de pouvoir en porter un maximum dans mes poches.
  • Mais... c'est insensé ! s'écria l'adjointe.
  • Laisse-le faire, de toute façon, lui ne fait pas partie des forces de police, autant en profiter, on aura qu'à dire que c'était une « erreur isolée d'accident de tir venant d’une tierce personne dans le cadre d'une enquête officielle ».
  • OK. Mais vise bien ! Et ne lui tire pas dessus ! signala Shepard.
  • C'est un peu contradictoire... je vise où ?
  • Tu tires sur le flanc du véhicule ! Juste un petit accident suffira…

Gravier prit le temps de viser sa victime et envoya une roquette qui explosa juste à côté du fuyard. Le caillou perdit le contrôle de son véhicule, traversa une barrière et fit des tonneaux jusqu'à ce que la voiture s'arrête, quelques dizaines de mètres plus loin.

  • Joli tir ! s'écria le shérif.
  • Merci.

La voiture noire s'immobilisa à proximité du suspect. Les trois cailloux sortirent et virent alors le suspect mort.

  • Eh merde... comment va-t-on faire ? On retourne voir la mère ? demanda l'adjointe.
  • Je ne sais pas... regardons déjà ce qu'on peut trouver ici, proposa le shérif.

Tous se mirent alors à fouiller les décombres et les restes du suspect qui était littéralement coupé en deux. Gravier ouvrit le coffre et s'écria :

  • Regardez ça !
  • Quoi ? demanda Johnson en s'approchant.

Ce qu'il vit à l'intérieur du coffre le laissa sans voix. Une mallette contenant près de deux cents millions de joyaux se trouvait là, juste sous leurs yeux.

  • Wouah, je n'ai jamais vu une telle somme !
  • Moi non plus... c'est fou !
  • Bah, là, y'a pas de quoi casser trois pattes à un canard, je faisais bien plus avant que... euh... non rien, s'arrêta Gravier en faisant une grimace.
  • Faudra penser à t'envoyer un inspecteur des impôts, t'es pas net toi. Du coup, faut appeler la CHATTE.
  • CHATTE ? demanda Escuella.
  • Oui, le Commandement Haut Armée Tactique des Troupes Expéditionnaire. En gros, ce sont les patrons de nos patrons. Ils regroupent l'armée ainsi que les forces de l'ordre tel que nous, d'où le « expéditionnaire ». Je vais l'appeler, continua Johnson en s'éloignant.
  • Du coup, on fait quoi nous ?
  • Regarde le corps, on dirait qu'il a un tatouage. Tu le reconnais ? questionna l'adjointe.
  • Fais voir... dit Gravier en rassemblant les deux morceaux du suspect. Un losange avec un arc de cercle... si, je le connais ! Mais attends, ça n'a aucun sens !
  • Comment ça ?
  • C'est le symbole des adeptes de Mouse !
  • Qui ?
  • Rocky « Mouse » Boboa, continua Escuella. C'est l'un des plus gros parrains de la mafia rocailleuse. Il possède des entreprises à travers tout le pays. Pour l'anecdote, il est même devenu papa y'a quelques jours.
  • Comment se fait-il que ce gars-là soit lié à toute cette histoire ? Je n'y comprends rien. Christina travaillait pour lui ? Ça n'a aucun sens...
  • Que ma fille travaille pour lui n'a peut-être aucun sens mais pour Christy...
  • Ton ex-femme ? Pourquoi ferait-elle ça ?
  • Pour me nuire. Elle a toujours détesté mon travail et Mouse est un bien plus gros poisson que moi.
  • Merde... Il faut prévenir Michel.
  • Qui ça ?
  • Le shérif Johnson. L'enquête risque de prendre une tournure pour le moins inattendue.

Johnson revint à ce moment-là le visage sombre. Il regarda les deux enquêteurs et se contenta de dire qu'il avait reçu un appel du médecin légiste pour le rapport d'autopsie et qu'ils devaient aller de suite à la morgue. Après avoir appelé des renforts sur le lieu de l'accident, ils repartirent et l'adjointe en profita pour raconter la découverte du tatouage du gang de Rocky « Mouse » Boboa.

La voiture se gara finalement à la morgue et tous allèrent voir le médecin légiste. Celui-ci les emmena dans une pièce où la climatisation maintenait la pièce à cinq degrés. Sur une table, devant eux, se trouvait la jeune adolescente, devenue toute blanche désormais. Gravier ne put s'empêcher de lâcher une petite larme en voyant sa fille et il ne put rester dans la même pièce, préférant sortir afin de ne plus avoir à supporter cette vision d'horreur.

Le médecin se tourna alors face à ses deux interlocuteurs :

  • Bon, j'ai fini mon rapport, mes analyses sont formelles, elle a fait une crise cardiaque.
  • Une crise cardiaque ? demanda le shérif.
  • Oui, elle survient quand une artère du cœur se trouve soudainement fermée ou bloquée par un caillot de sang.
  • Oh non, c'est horrible... mais comment cela a-t-il pu se produire ?
  • Comment ça ?
  • Et bien, c'est idiot ce que je vais dire mais... nous sommes des cailloux, continua l'adjointe.
  • Oui, et ? questionna le shérif.
  • Nous n'avons, par définition, pas de cœur.
  • C'est vrai ça ! Qu'est-ce que tu nous racontes là, Xavier ? demanda Johnson, furieux.

Sans plus attendre, le médecin poussa le corps de la victime sur le shérif et commença à courir vers la porte. Gravier l'ouvrit à ce moment-là et se fit éjecter par le fuyard qui le poussa. Malheureusement pour lui, il trébucha dans le couloir et roula jusqu'à une machine à café avant de s’exploser dedans. Les trois compagnons le poursuivirent afin de l'arrêter.

Une fois le sabot passé (l’empêchant de rouler), Xavier se mit à pleurer toutes les larmes de son corps.

  • Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Tu nous expliques ?! Hurla le shérif énervé.
  • Mon fils... elle a tué mon fils...
  • Quoi ?! Que veux-tu dire ? questionna Escuella.
  • Christina et mon fils Donovan sont sortis ensemble durant quelques semaines. Elle a fini par rompre. Le cœur brisé, mon fils à pleuré jusqu’au suicide !
  • Mais c'est insensé !
  • Non, parce que malgré tout, nous autres, petits cailloux, avons un cœur de pierre qui bat sous cette carapace rocailleuse.
  • Je n'arrive pas à y croire...

Tous se regardèrent pendant cinq minutes sans bouger. Johnson s'avança alors solennellement vers le coupable :

  • Xavier Pople, vous êtes en état d'arrestation, tout ce que vous direz pourra et sera retenu contre vous, mon adjointe Shepard vous lira vos droits pendant le trajet jusqu'au commissariat de Five Point.

***

Nous revoilà dix jours plus tard, dans la capitale. Les trois cailloux que sont Johnson, Shepard et Escuella se sont retrouvés dans un café.

  • Il paraît que Xavier va écoper d'une forte peine. Il ne reverra plus jamais le soleil. Je ne peux pas comprendre la douleur de perdre un enfant mais j'espère que cela te consolera, dit-il en se tournant vers Gravier.
  • Pas vraiment... je suis néanmoins content que le coupable ait été trouvé. Qui sait ce qu'il aurait pu faire si vous ne l'aviez pas arrêté ?
  • J'ai tout de même beaucoup de peine pour Xavier, désolée Gravier. Il n'était pas juste un caillou médecin, il était le meilleur de tous et il était également un ami très cher. Je suis peinée de le voir ainsi, annonça l'adjointe. Mais... nous n'en avons pas fini.
  • En effet... reprit Johnson.
  • Comment ça ? demanda Escuella.
  • Le tatouage... Rocky « Mouse » Boboa... nous avons encore beaucoup à faire.
  • Attendez ! Ne me dites pas que vous comptez vous attaquer à ce type ?! interpella Gravier. Il est sans doute le criminel le plus dangereux du pays ! Il doit avoir des sénateurs, des dirigeants sous sa coupe !
  • Raison de plus pour le détruire. Ton ex-femme est liée de près ou de loin à toute cette histoire et nous découvrirons ce qu'il se trame. Tout cette histoire ne fait que commencer. Je promets d'arrêter Mouse quoiqu'il m'en coûte, jura Johnson.
  • Et je serais là pour te suivre jusqu'à la mort, enchérit Shepard.
  • Euh... je suis résolu mais n'abuse pas, je ne compte pas mourir.
  • Ah... disons jusqu'à ce qu'on les arrête tous alors ?
  • Oui voilà, ça me paraît plus réalisable et moins pessimiste... Gravier, je sais que tu n'es ni flic, ni même honorable, mais nous feras-tu l'honneur de te joindre à nous ?
  • Je n'en sais trop rien à vrai dire... hésita l'homme sans famille.
  • Joins-toi à nous, je t'en prie. Nous avons besoin de toi et... on pourra peut-être te « blanchir ».
  • C'est d'accord !

EEEEEEEEEEEET VOILÀ ! C'est ainsi que L'incroyable The Rock se finit pour sa saison une !

Mais que se passera-t-il pour la suite de l'histoire ?! Justin deviendra-t-il catcheur ? Il est vrai que c'était un peu ça, le speech de départ... Lenny aura-t-il des cacahuètes ? Albert sera-t-il moins maladroit ? Vikki et Vance deviendront-ils moins bizarres ? Charly sera-t-il moins con ? (Spoiler pour celui-là quand même, la réponse est non) Mousse avouera-t-il aux autres qu'il n'est en réalité qu'une simple petite boule de mousse se faisant passer pour un caillou ?! Et que deviendront nos trois enquêteurs ? Tant de questions et si peu de réponses ! Sans oublier la plus importante…

  • Mais où sont les prostituées ?

Hein ? Timmy ? C'est toi ?!

  • Qui d'autre, ducon ?

Que fais-tu ici ?! Je te croyais disparu quelque part dans l'histoire !

  • Je viendrais plus tard, un peu de suspens...

J'ai hâte de te retrouver alors ! Quoique... pas vraiment en fait, tu ne veux pas disparaître ?

  • Non, j'aime trop t'emmerder ! D'ailleurs, je remercie les lecteurs d'avoir lu ce torchon, franchement, vous n'avez rien de mieux à faire ? Vous êtes vraiment des...

Et c'est ainsi que se finit cette première saison ! Merci de nous avoir lu et à la prochaine ! Timmy... Je te laisse le mot de la fin, ne te foire pas, s'il te plaît…

  • Je vous invite, vous qui me lisez, non pas à fuir cette fois-ci, mais plutôt à rester. Vous savez, des personnes travaillent vraiment dur pour faire en sorte que cette histoire soit attrayante, moins bourré de fautes, drôle... et c'est pour ça que dans la saison deux vous trouverez :

- De la drogue !

- De l’amour !

- Des combats !

Et bien sûr… Encore plus d'abrutis !! L'histoire absurde est loin d'être finie, alors armez-vous de patience et tenez bon, la saison deux arrive !

Wow... Timmy... Tu... Tu m’émeus…

  • Ouais, ben t'habitues pas. J’ai prévu de te pourrir la vie, mec.

Ça, ce n’est quand même pas très gentil. Je t'ai donné la vie, tu es comme un fils pour moi !

  • En attendant, j’attends toujours les dix balles que tu m’as promis pour dire à quel point c’est si dur de faire ce roman…

Euh… à plus tard tout le monde !

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