UNE INDIC’ INCROYABLE

6 minutes de lecture

Les auteurs se cachant sous l'identité ' Pouic & Piou ' tiennent à vous présentaient leurs plus belles excuses pour l'oublie déspérant de la publication de ce chapitre sur le site. D'ailleurs voici leurs excuses :

  • Oups.
  • Pas ma faute.

Maintenant que ces deux abrutis ont présenté les plus ridicules des excuses qu'il soit, je vous souhaite une agréable lecture.

ps: sortez les mouchoirs.

Le Narrateur

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11:17 Café du Mégalo

La serveuse s’approcha de Gravier afin de lui servir son café. Celui-ci la remercia d’un “merci” à peine audible. Voilà plus d’une demi-heure qu’il attendait son indic’ et sa patience arrivait à son terme. Soudain, la porte s’ouvrit et le caillou ne put s’empêcher de lâcher un soupir lorsque la jeune caillette s’asseya devant lui :

  • Tu es en retard. Tu foutais quoi, putain ?
  • Désolée. J’avais l’impression d’être suivie.
  • Suivi ? N’importe quoi, qui irait te suivre d’abord ?
  • Je ne sais pas, Heinrich par exemple ? ironisa-t-elle. Écoute, je fais ça depuis trop longtemps, la dernière fois que je lui ai posé des questions sur ses activités il m’a demandé pourquoi ça m’intéressait tant. Il va finir par se poser des questions. J’essaie d’être évasive à chaque fois mais ça commence à se compliquer. Je ne veux plus faire ça.
  • Oh là, oh là. Ne nous énervons pas. Tu fais un super taf, Sand. Nous en avons bientôt terminé, ce n’est qu’une histoire de semaines maintenant, peut-être moins.
  • Justement, à la base, cela ne devait pas durer aussi longtemps. Je… je sens que je craque. Il faut que tu me sortes de là. C’est trop, je n’arrive même plus à retenir tous les mensonges que je raconte, et sans parler de mes proches à qui je n’ai rien révélé. Je n’en peux plus.
  • Sand, arrêtes. Nous en avons bientôt terminé, je te le promets. Tiens encore un peu.
  • J'aimerais te croire. Mais je n’y arrive pas. Récupère-moi, maintenant. Je t’en supplie !
  • Je ne pourrais pas, même si je le voulais. C’est une affaire qui nous dépasse tous les deux. Encore quelques semaines. Nous avons peut-être une piste. Évite les questions embarrassantes pour le moment, dès que nous en aurons terminé, tu seras la première informée et la première à pouvoir t’échapper de tout ce bordel.
  • Jure-le moi.

Escuella regarda attentivement la jeune caillette. Il savait ce qu’elle voulait entendre mais il savait également qu’il n’avait pas le pouvoir de décider et que seul Johnson pouvait la libérer. Il acquiesça néanmoins pour la rassurer. Après quelques secondes, elle se leva et sortit du café.

***

22h48 Appartement de Sand Dy

La jeune caillette arriva sur le pas de sa porte après avoir monté les cinquante huit marches pour atteindre son appartement. Comme à son acoutumé, le couloir s’éteignit et c’est dans le noir qu’elle esseya d’ouvrir sa porte. Après avoir tâtonné quelques secondes, elle alluma enfin la lumière du couloir. Elle ne put alors s'empêcher de lâcher un petit cri aigu lorsqu’elle vit Heinrich, la pointant du bout de son revolver.

  • Guten abend, Sand Dy.
  • B-Bonsoir, bredouilla-t-elle.
  • J’ai l’impression que tu n’es pas heureuse de me voir.
  • Disons que je ne m’attendais pas à vous voir ici… que faites-vous chez moi ?
  • Et bien, disons que j’ai réfléchi.
  • Ah oui ? Et… à quoi donc ?
  • A quoi ? rigola-t-il. Et bien, à nous !
  • Je ne comprends pas…
  • Oh mais tu vas comprendre, mein kleiner. Lorsque nous nous sommes vus hier, tu m’as posé beaucoup de questions plutôt déplacées.
  • Je… je suis navrée, je ne voulais...
  • Sch ! Ne me coupes pas ! J’ai beaucoup réfléchi et je ne crois pas que tu sois assez maligne pour être une moucharde. Néanmoins, ta curiosité soudaine attise la mienne. Et si tu n’étais pas ce que tu prétends être ?
  • Non... Monsieur…
  • Du coup, je t’ai fait suivre par plusieurs cailloux et on m’a rapporté que tu es allée voir un homme aujourd’hui, dans un café. On m’a également signalé le fait que tu étais très agitée. D’après eux, tu pourrais être… désolé, cela me fait rire, dit-il en se mettant à ricaner. Ils m’ont dit que tu pourrais être une indicatrice pour la police. Mais moi, je viens de te dire que je ne te pensais pas en être une. Du coup, qui croire ? Dois-je suivre mon instinct, et juste penser que tu es une jeune caillette bien trop stupide et curieuse ou dois-je croire mes subordonnés que je paye beaucoup trop cher pour le peu d’infos que j’ai pu récolter ?
  • Je…
  • Den mund halten ! Fermes là si tu ne veux pas que je te coupes la langue ! cria-t-il soudainement. J’ai fait les cent pas dans ton appartement toute cette putain d’après-midi ! hurla-t-il en jetant violemment une chaise. A me demander pourquoi ! A me demander comment ? Si même cela pouvait-t-il être vrai ! Et puis je me suis demandé ce qui était le plus important à mes yeux. Toi ? Ou le reste ? Toi ? Ou le reste ! Saches que je préfèrerais te perdre cent fois plutôt que de perdre ma place et ma vie actuelle. Alors au lieu de me laisser bouffer par cette incertitude, je me dis qu’il vaut peut-être mieux supprimer le choix. Auf wiedersehen.

La balle sortie du canon avant même que Sand ne puisse dire quoi que ce soit. Heinrich se déplaça ensuite et enjamba son corps sans même le regarder. Il passa la porte et la referma puis s’en alla dans l’obscurité de la nuit.

***

02:59

Johnson et Shepard montèrent les marches quatre par quatre afin de rejoindre l’appartement de la défunte. Une fois arrivés, ils virent de nombreux policiers et voisins qui s’étaient agglutinés devant la porte d’entrée, espérant réussir à prendre une photo pour leur AmStramGram (marque déposée). Le flic de garde les laissa passer et ils virent Escuella assis sur une chaise dans la cuisine, une partie du visage creusé par ses propres larmes. Shepard s’approcha jusqu’à lui :

  • Elle… elle voulait arrêter, bredouilla-t-il. Elle m’a demandé aujourd’hui de tout arrêter. Je lui ai dit qu’il fallait continuer. Alors même que nous avions les documents pour leur entreprise et que l'on avait techniquement plus besoin d’elle. Je voulais attendre d’être sûr que cela nous mènerait quelque part avant de la laisser. Je voulais… bégaya-t-il avant de fondre à nouveau en larme.
  • Ce n’est rien, Gravier, tu n’y ai pour rien, dit l’adjointe pour essayer de le réconforter.
  • Tu ne pouvais pas deviner, annonça le shérif le visage fermé. Personne ne le pouvait.
  • Ce sont des monstres… nous la vengerons, soit en sûr, ajouta Shepard.
  • Nous devons en finir. Pas seulement pour Sand, mais aussi pour protéger toutes les potentielles futures victimes de ce malade. Nous devons attaquer cet entrepôt.
  • Malheureusement, nous n’avons pas encore assez de preuve, affirma Michel.
  • Je n’en ai rien à faire ! Ils n’utilisent aucun moyen conventionnel, pourquoi le faisons-nous ?
  • Parce que nous ne sommes pas comme eux, répliqua Shepard.
  • C’est n’importe quoi ! hurla Gravier avant de se lever. Si vous ne voulez pas le faire, je le ferai seul !

Sur ces mots, il sortit de l’appartement et s’en alla sous une pluie battante.

Et voilà… ceci finit ce chapitre qui est sans doute l’un des plus tristes actuellement ! J’en ai même versé une petite larme !

  • Menteur.

Pourquoi dis-tu ça, Timmy ?

  • Bin, c’est évident. Pour résumer là, y’a un caillou d’origine allemande mafioso qui vient de buter une pierre prostituée indic’. Ton histoire N’EST QU'UN GROS CLICHÉ !

Vu comme ça, c’est tout de suite moins impactant…

  • Sans déconner ? Sans parler de l’autre de l’autre fois ! Une secrétaire ? Sérieusement ? Pour un caillou ? Mais personne ne va jamais croire qu’un caillou à besoin d’une secrétaire ! Quand bien même celui-ci soit un membre influent de la pègre !
  • Eh, oh ! Je n'apprécie pas trop que vous parliez de moi comme ça… dit Jade.
  • Quoi ? Je n’ai pas raison, peut-être ?
  • Non mais dites donc ! Je ne vous permets pas de me juger mon p’tit caillou !

Mais vous allez arrêter, oui ! Ce n’est plus une outro, c’est carrément une suite là !

  • Pardon…
  • Désolée…

Bon. Y’en a marre, là ! Du coup, prochain chapitre : UNE INCROYABLE AFFAIRE DE CONTREBANDE !

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