Sonnet en alexandrins
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La musique est un chant où ruissellent des ondes,
De lumière et d'argent et d'harmonie féconde,
Profondes comme l'eau des sources du désir,
Particules de vie au gré de ton plaisir.
Symphonie envoûtante à la gamme céleste,
Sous les signes d'un chef, dans la magie du geste,
Qui trace le destin de l'opéra du coeur,
Loin du temps du réel, de sa froide noirceur.
Sur les pages d'un livre où l'orchestre s'anime,
Défilent les symboles obscurs et blancs du mime,
Et résonnent les clés sur le sol bleu du monde.
La sonate s'en va dans le froid de l'automne,
Et s'échoue dans les bras du vide monotone,
Aux archives jaunies ; poussières immondes.
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