Promenade à la campagne

Une minute de lecture

J’ai tant aimé le ciel et son œil immobile

lorsque, main dans la main, allongés dans le pré,

caressés des senteurs de ce beau jour d’été,

heureux, nous écoutions un pinson volubile,

Souviens-toi, mon amour, de ce vieux pont moussu.

Un affable ruisseau filait sa ritournelle.

Dans ses gerbes d'argent, tu mouillas tes dentelles.

Le soleil obligeant a séché tes pieds nus.

Les tercets de Charles Guérin :

Ecoute au gré du vent la glycine frémir.
C'est le soir ; il est doux d'être seuls sur la terre,
L'un à l'autre, muets et faibles de désir.

D'un baiser délicat tu m'ouvres la paupière ;
Je te vois, et, confuse, avec un long soupir,
Tu souris dans l'attente heureuse du mystère.

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