Alors que l'avion fendait les nuages en direction de Paris, je me trouvais assis à côté de la fenêtre, perdu dans mes pensées. À ma droite, Zineb, et à ma gauche, Sarah, formaient un tableau silencieux et pensif. Les mots semblaient superflus, chacun de nous plongé dans un monde intérieur complexe.

Je ne pouvais m'empêcher de repenser à ma conversation avec Sarah à Paradis Valley. Les mots que nous avions échangés résonnaient encore dans mon esprit, me laissant dans un état d'incertitude et d'hésitation. Mon cœur était tiraillé, partagé entre des sentiments naissants pour Zineb et la douleur de voir Sarah s'éloigner. Je sentais quelque chose de nouveau et d'inexploré s'éveiller en moi pour Zineb, mais j'étais perdu, ne sachant pas comment naviguer dans ces eaux inconnues.

Sarah, de son côté, était plongée dans un silence réfléchi, son regard fixé sur le vide devant elle. Nos conversations s'étaient raréfiées, réduites à des échanges brefs et superficiels. Je sentais un fossé grandissant entre nous, un mur invisible que ni l'un ni l'autre ne semblait capable de franchir.

Zineb, toujours attentive, tentait de briser le silence avec des sujets de conversation légers, essayant de combler le vide qui s'était installé entre Sarah et moi. Elle parlait de nos plans à Paris, évoquant avec enthousiasme les sites que nous visiterions. Mais ses efforts semblaient peiner à alléger l'atmosphère lourde de non-dits et de tensions.

"La Tour Eiffel sera magnifique," disait-elle avec un sourire. Mais même son optimisme habituel ne parvenait pas à percer le voile de mélancolie qui nous enveloppait. Sarah acquiesçait doucement, son sourire ne parvenant pas à masquer la tristesse de ses yeux. Je répondais par de simples hochements de tête, mes pensées flottant entre la nostalgie et l'incertitude.

Le voyage se poursuivait, emportant avec lui nos espoirs, nos peurs, et nos questionnements non résolus. Alors que l'avion survolait des paysages lointains, je me demandais si ce voyage pourrait être l'occasion de réponses et de réconciliations, ou s'il ne ferait qu'intensifier les doutes et les silences qui s'étaient installés entre nous.