Chapitre 3 – Le lendemain.

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### Marc ###

La soirée était un véritable succès, malgré le virus insidieux, les invités triés d’après leur vaccination étaient nombreux et surtout très généreux. C’étaient des personnes invitées régulièrement mais toujours aussi enthousiastes pour donner une petite partie de leur fortune.

Je ne me faisais pas beaucoup d’illusions, la plupart enverraient le certificat de donation à leurs financiers qui l’introduiraient dans leur déclaration d’impôts.

Olympe était belle et je vis avec plaisir que Thalia et elle se lièrent rapidement. Je connaissais bien Thalia et je savais qu’elle ne jouait pas une amitié « mondaine » destinée à créer des relations à ces réunions de philanthropie. La présence à mes côtés des plus belles femmes m’émeut plus que la normale. Elles devaient créer pas mal d’envies auprès des invités féminines venues pour paraître et avoir leur nom ou même leurs photos dans les journaux et magazines « people » qui allaient relater cette réunion.

Sachant qu’elles et moi serions la cible des photographes invités, je fis très attention de ne pas me laisser aller. Un regard ou une caresse trop appuyée pourrait déchaîner les journaleux en mal de scoop. Lorsque Thalia nous révéla le bilan (provisoire) de la soirée, je sentis le regard d’Olympe vaciller un instant. Elle ne s’attendait certainement pas à un montant pareil. Elle me fit des grands yeux lorsque j’annonçais (un peu blasé) que c’était une « petite » soirée. Ses yeux étonnés mais si attirants firent sursauter mon mât qui était resté discret malgré la beauté de mes voisines.

Dans la limousine, pendant le retour, je sus rester à ma place, la présence du chauffeur qui nous regardait un peu de trop dans le rétroviseur, me calma. Aussitôt la porte de l’appartement fermé derrière nous. Je pus me libérer et assouvir mon désir dans un baiser passionné. Je défis sa robe avec prudence, je la couchai sur le lit et la couvris de baisers que je n’avais pas pu lui donner pendant la soirée. Ses seins étaient magnifiques, elle devait être autant frustrée que moi de n’avoir pu se défouler devant les personnes venues pour se faire admirer. Je passai ma langue sur ses tétons ce qui la fit gémir

Elle se laissa aller lorsque j’embrassai son ventre et elle eut un premier orgasme bienfaisant. Elle voulut encore et m’invita à m’unir dans un combat ou je perdis, physiquement et mentalement. Ma fougue était peut-être liée à la présence de Thalia à mes côtés pendant cette longue soirée.

Thalia ! il faudra quand même un jour/un soir, que je lui demande les yeux dans les yeux pourquoi après ce soir unique et mémorable, elle a quitté mon lit sans un mot. Était-elle heureuse avec son mari qui ne venait jamais à ces réunions ? Par timidité ou protection de sa vie privée ?

Mais Olympe accaparait mon esprit et mon désir, elle avait encore beaucoup de facettes cachées, son plaisir de me faire la fête sur le bateau et ce soir dans mon lit, ce n’était pas la même femme. Autant c’était brutal en mer, autant ce soir elle était romantique et douce.

– Marc, merci pour cette soirée, j’espère que j’ai tenu mon rôle ?

– Oui Oly, tu as été parfaite, mais ce soir je veux me libérer de mes fantasmes.

– Oly ? C’est la première fois que tu amputes mon nom, c’est ainsi que tu m’appelles dans tes fantasmes ?

– Oui et encore d’autres noms aussi !

– Comme quoi ?

– …

– Je n’ai rien entendu, tu n’oses pas me dire tes fantasmes ?

– Ma déesse, ma sirène, ma reine, ma loulou. C’est ce à quoi je pense. Mes préférences sont Oly et loulou qui sont proches de ton prénom.

– D’accord, mais uniquement en privé ! Mes parents ont choisi Olympe et j’y tiens beaucoup.

– Pas de problème, alors je choisirai loulou car il ne détourne pas ton joli prénom.

– Tout compte fait, j’aime bien Oly aussi !

– Entendu, Mais pour revenir à cette soirée, Oly, j’ai beaucoup aimé le charme que tu dégages. J’ai eu quelques commentaires positifs sur ta présence. Mais maintenant, je veux te garder dans mes bras. Et avant que je ne l’oublie, j’ai eu un SMS du club sportif qui me rappelle que je dois valider une croisière dans le parc naturel de Pipèri pour voir les phoques moines. Je dois valider ma licence qui expire après six mois et aussi faire une donation à la réserve.

– Oh oui, emmène-moi s’il te plaît ! Corina m’a parlé de cette croisière, cela me plairait beaucoup !

– D’accord mais j’ai aussi promis à Panos de le prendre comme skipper. Il pourrait prendre aussi un compagnon ou une partenaire. Pour ton info, Panos est un ami fidèle de la voile, mais son compagnon ne vient pas à bord, à son désespoir, car il a le mal de mer !

– Il est homo ?

– Oui, mais très normal dans la vie de tous les jours. Il a aussi un faible pour Lora, mais je ne sais pas plus à ce sujet.

– Où as-tu récolté cette info ?

– Lora est venu s’inscrire au club de voile, et a mentionné Panos comme parrain.

– Comme toi qui m’as parrainé.

– Oui, mais tu es dans une catégorie supérieure, tu es plus expérimentée alors que Lora débute.

– Oh, Marc, ce serait bien ! tes deux chirurgiennes ensemble.

– Oui, Oly, mais je ne coucherai seulement avec toi.

– Pourquoi ?

– Parce que…

– Mais encore ?

– Oh, tu m’embêtes à vouloir tout savoir ! je voudrais me faire une opinion à ton sujet et pas uniquement pour le sexe.

– Comment dois-je comprendre cette déclaration ?

Je ne voulais pas répondre et préférai jouer avec ses tétons, Olympe se laissa faire et finit par s’impliquer au jeu. Elle chercha mes points sensibles, caressa mes flancs avec tendresse puis glissa vers mon mât.

– Marc, tu veux que je te dise ce que je pense ?

– Oui, je t’écoute avec attention.

– Tu es un peu perdu par le désintérêt de Corina ?

– Corina se cherche, elle m’aime toujours. Mais préfère les femmes, lorsque je l’ai aimée la première fois, elle m’a fait part de son hésitation. Je la connaissais comme équipière de plongée et de voile. La première croisière ensemble m’a permis de me sortir de mon désastre affectif avec mon ex. Mais maintenant, oui, je t’avoue je suis à nouveau un peu paumé. Tu es arrivé dans l’équipe…

– Et tu m’as engagée dans un flash !

– Oui en quelque sorte.

– Parle-moi de ton désastre affectif, si tu veux bien sûr.

– Oui, tu pourrais me psychanalyser !

– Ben oui, j’ai quand même huit ans de médecine.

– En chirurgie !

– On nous apprend aussi le contact humain, pour expliquer les conséquences d’une opération. Parle-moi, Marc ; si on doit se connaître c’est mutuel. J’ai déjà beaucoup appris du patron de la Fondation, mais je ne connais pas grand-chose de l’homme.

– D’accord Oly, embrasse-moi d’abord, je ne pourrai pas tout te raconter en une soirée, mais j’essayerai d’être concis. Ma femme s’appelait Annie, lorsque je l’ai connue, elle était très belle et je suis vite tombé amoureux d’elle. Je l’ai épousé très vite, elle m’avait attiré dans son lit et sans mentir elle baisait comme une déesse. Je devais m’absenter quelques fois pour mon travail, un jour à mon retour, je l’ai trouvé au lit avec son amant ou plutôt un de ses amants. Car je découvris par la suite qu’elle était nymphomane incurable. Après une longue bataille juridique, j’ai pu divorcer. Grâce au bureau de détectives utilisé par ma mère, j’ai pu la virer, tous torts à sa charge. Lorsque je naviguais avec Corina, mon divorce était à peine prononcé et elle me relançait encore par mail en m’envoyant des photos pornos.

– Tu étais vraiment déprimé ?

– Oui, et Corina l’avait compris. Elle m’a aimée mais sans me donner un espoir définitif. Oui, elle m’a calmé en me donnant de l’affection. Elle ne m’a jamais trompé, mais c’était parce qu’aimer une autre femme, pour elle, ce n’était pas une tromperie. Je garde une affection pour elle.

– Et maintenant tu te consoles dans mes bras ?

– Non Oly, tu n’es pas un dérivatif, j’ai beaucoup d’affection pour toi, mais je n’ose pas m’engager plus loin sans réfléchir à mon avenir. Je sais que notre relation est fortement teintée de sexe, mais c’est que tu es belle et je suis attiré par toi !

– Marc, c’est réciproque, mais comment faire pour que notre affection ne soit pas mal comprise par les autres.

– On verra bien, on regardera les journaux et magazines « people » demain.

On en resta là pour ce soir, elle se lova affectueusement dans mes bras pour s’endormir. Sa respiration calme me fit un effet relaxant.

Je me réveillai le lendemain dans la même position. Comme convenu lorsque je suis à Athènes mon traiteur m’apporta de quoi manger pour la journée et je préparais le petit-déjeuner.

Je devais certainement faire trop de bruit car Olympe vint dans le living, les yeux encore endormis vêtue d’un de mes t-shirts usés. Je la pris dans mes bras pour un câlin.

– Bonjour ma loulou !

– Kalimera, mon vilain, qui me réveille avec tes bruits d’assiettes et de casseroles.

– Oui pardon, j’ai une question existentielle le matin, thé ou café ?

– Oh, j’aime bien les deux, le matin après une nuit agitée c’est plutôt du café mais pas trop fort, j’opère cet après-midi.

– D’accord, alors je ne vais pas te droguer, ce sera un café léger de la machine.

– Oh oui du café moulu à la demande, super. Moi qui carbure avec de l’instantané !

– Ça, c’est sur le bateau ! À terre c’est du vrai café.

– Je vois, on essaye d’amadouer l’équipage ! Viens plus près que je t’embrasse.

Oh quel bonheur, Oly aimait se faire câliner le matin et je lui fis ce plaisir pendant que son café se préparait.

Puis j’ouvris mon PC pour regarder les nouvelles et surtout les réactions à la soirée de la veille. Un magazine avait vraiment déployé plusieurs photographes ! Une belle série de photos de célébrités homme et surtout des femmes exposant leurs bijoux Si la plupart étaient des femmes d’un certain âge, les quelques rares plus jeunes étaient mitraillées également.

Thalia, bien entendu faisait partie du lot, je notai qu’on la donnait avec son identité de jeune fille ! Corina et Lora étaient sur une image avec la mention de leur fonction au sein de la Fondation. Je trouvai aussi une photo de moi et d’Olympe, sans qu’on ne mentionne son métier. Était-ce par discrétion ou n’avaient-ils pas trouvé les infos avant de mettre sous presse ?

Pour les journaux et magazines grecs je ne fis que parcourir les photos et les gros titres n’ayant pas la patience de déchiffrer les textes in extenso. Oly elle, regardant au-dessus mon épaule demanda de ralentir le défilement pour lire un article.

– Cela mérite une lecture plus attentive, dit-elle en serrant mon bras : « Thalia au bras de son père ne semble pas souffrir de son divorce récent ! Tu étais au courant ?

– Non, pas du tout ! dis-je en la regardant dans les yeux. Oly, non, cela ne change rien pour toi, je ne suis pas prêt à la retrouver. Je t’ai dit que c’est de l’histoire ancienne.

– D’autant plus, dit-elle que cette feuille à sensation publie à grand titre : « Olympe la nouvelle amie de Marc, héritier de la Fondation. Une nouvelle idylle ? »

– Voilà dis-je, tu es rassurée ?

– Non, pas du tout ! Enfin comprends-moi, je suis confiante pour tes sentiments, mais du coup je suis inquiète. Je vois d’ici les reporters-photographes me poursuivre partout pour décrocher la photo compromettante et la violation de ma vie privée. Je me rappelle avoir lu dans un journal à grand tirage lorsque tu as été pris en photo avec Corina.

– Ah oui, donc toi aussi tu te délectes des scoops à mon sujet !

– Oui, dit elle en rougissant, tu es mon idole ! C’est très amusant de lire les cancans à ton sujet. Mais maintenant je vais être la cible !

– Tu ne devras pas surveiller tes arrières en permanence, une photo de toi me donnant un bisou, ça ne me gêne pas. Par contre si tu embrasses ton amant secret, ...

– Quel amant secret ? à part toi, je n’ai personne dans ma vie, Marc !

– Alors, aimez-moi, jeune fille ! Je veux te voir à mes côtés, tant pis si tu fais la une des journaux en ma compagnie. J’espère seulement qu’ils ne vont pas harasser Corina et Thalia. Je verrai avec le père de Thalia, il a déjà mis une fois l’étouffoir sur une publication à mon sujet avec Corina.

– Comment ça ?

– Oh, c’est un grand journal du soir qui promettait de publier un article sensationnel. Il n’a jamais paru !

– Fera-t-il cela encore ?

– Oui, il tient à ce que ses proches restent en dehors des journaux, ce n’est pas bon pour le business !

– Pour le business ?

– Oui, c’est une façon de parler. La Fondation peut recevoir de la publicité pour susciter des dons, pas pour alimenter les ragots.

– Bien, je vais me préparer, tu me déposes à l’hôpital ?

– Oui, et viens te récupérer à la fin de ta journée. Si tu veux on ira manger un bout ensemble.

– Sans les photographes ?

– J’essayerai de les semer !

NDA : la suite bientôt,

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