Chapitre 13.  Le passé de Olympe

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### Olympe ###

Enfin seuls !

Marc était encore très excité, son mât resta encore très tendu après le départ de Iona et Thalia. En fait j’étais plutôt contente, il avait donné un orgasme aux deux filles sans qu’il ne décharge lui-même. Il était tout entier à moi pour cette nuit !

Bon, d’accord la cabine sentait terriblement la cyprine répandue sur les draps mais la ventilation efficace allait réduire rapidement cette odeur de sexe.

Je voulais de la tendresse, ce que Marc me donna avec beaucoup de maîtrise. Mon épaule était blottie dans son aisselle et sa main droite glissa entre mon visage, ma bouche et ma poitrine. Je parvins quand même à le calmer car je voulais d’abord dormir un peu dans ses bras, mais la tentation de toucher sa queue était trop forte !

Mes bonnes résolutions furent vaincues et très rapidement je glissai ma main sous le drap à la recherche de son gréement.

Mais mon portable interrompit ma recherche du plaisir, il me signala un message. La mélodie de la notification me fit dresser les cheveux, c’était le jingle associé à Veron ! Je me redressai sur la couche à la quête de GSM. Marc comprit que quelque chose n’allait pas.

– Que se passe-t-il ?

– Attends, c’est mon passé qui refait surface, où est mon téléphone ?

– Regarde dans ta table de nuit, le son venait de ce côté-là.

Effectivement, mon GSM trônait dans la tirette de la table de chevet, le message affiché était bien celui de Veron. Avant de l’ouvrir je me tournai vers Marc.

– Oui, c’est bien lui, Veron est l’homme qui m’a fait perdre mon emploi ! C’est celui qui avec d’autres a monté la fraude à la Sécurité sociale.

– Tu avais gardé son numéro ?

– Oui, je n’ai jamais pensé à l’effacer, mais rassure-toi Marc, je ne l’ai jamais recontacté !

– Et maintenant il te contacte ?

– Oui, il veut me parler d’après le message !

– Ne réponds pas, tu as l’excuse d’être en voyage !

– Je crois deviner comment il se souvient de moi, il a dû voir ma photo dans un journal à l’occasion de la soirée !

– Je parie qu’il cherche de l’argent ! Ne fais rien, donne-moi son numéro d’appel, je vais lancer une enquête à son sujet. Si je contacte encore ce soir le bureau des détectives, j’aurais des nouvelles demain sans doute.

– Que fait-on en attendant ?

– Tu reprends ta caresse interrompue par ton portable, il me semble que tu étais sur le point de saluer mon drapeau ! Mais raconte-moi d’abord ce qui s’est passé avec Veron.

– Marc, tu connais déjà une partie de l’histoire, c’est l’homme qui a fraudé la Sécurité sociale à la clinique où nous travaillions. Ce qui a entraîné la fermeture de l’institution et la mise à pied de tout le personnel.

– Je croyais avoir compris que l’homme avait été arrêté ?

– Oui, Marc, c’était bien l’information que j’avais eue à l’époque, alors je ne comprends pas, dis-je.

Marc lança un appel aux enquêteurs qui lui promirent une réponse rapide.

– Olympe, raconte-moi toute l’histoire si tu veux bien.

– Oh il faut remonter plusieurs années. J’étais jeune chirurgienne et fraîchement engagée par la clinique. Comme il est de coutume, je devais me présenter à l’administration centrale pour déposer une copie de mes diplômes pour qu’ils soient enregistrés. Peu de temps après il me convoqua pour me signaler qu’il ne trouvait pas d’enregistrement de ma licence de médecin à l’ordre médical grec.

Je lui montrai que j’avais bien communiqué mes diplômes suisses à l’ordre et que j’avais même reçu un courrier de confirmation. Il avait des doutes quant à l’authenticité de ce courrier. Il me fallut des semaines d’échange de courrier pour prouver que j’étais bien inscrite au tableau de l’Ordre. Veron finit par admettre que son fichier n’était pas à jour.

Peu de temps après il m’invita pour dîner avec lui. Je fus surprise lorsqu’il m’amena dans un restaurant de grande classe au centre d’Athènes. Les prix des mets étaient hors de prix, durant le repas, il me demanda des précisions concernant ma vie privée. Je lui rappelai que toutes les informations étaient consignées dans mon dossier, oui j’étais célibataire et habitais encore chez mes parents. J’étais revenue récemment en Grèce après mes études et je n’avais pas encore songé à m’installer dans un logement indépendant.

À la fin du repas, il régla la note astronomique sans sourciller et m’invita dans un bar très select. Il y avait de la musique et on dansait sans retenue. Ce fut aux cours d’une danse qu’il me serra contre lui et que je sentis son sexe durci contre mon ventre. Je perçus très bien son invitation, ce qui fut encore accentué lorsque de retour à notre table située dans un coin sombre il m’avoua qu’il me trouvait jolie et qu’il espérait améliorer notre relation.

Je ne me souvins pas d’avoir bu exagérément, mais je me laissai entraîner dans une chambre d’hôtel proche où il me déclara qu’il était seul et avait un désir profond pour moi. Il avait même prévu des préservatifs (qu’en fait il avait achetés à un distributeur à l’entrée). Je n’étais pas farouche, car durant mes études j’avais eu l’occasion de coucher avec des condisciples des deux sexes et son invitation tombait à point nommé. Je n’avais pas encore trouvé de compagnon de jeu et il était sympathique. Ce soir-là il me fit l’amour pendant des heures et je le quittai aux petites heures. Je m’étais bien amusée mais je n’avais aucun sentiment amoureux pour lui.

Quelque temps après, il renouvela sa proposition de coucher ensemble et tout naturellement on se retrouva dans le même hôtel mais cette fois sans les préliminaires du restaurant et du bar. Le rapport fut très passionnel, il me déclara qu’il était fou de moi et me proposa même de prendre un logement ensemble.

Je ne voulus pas sauter ce pas aussi rapidement et avant de le quitter cette nuit-là je le déçus sans doute en lui avouant que je n’avais nullement l’intention d’entamer une relation avec un collègue. Je voulais garder mon indépendance, d’autant plus qu’entre-temps je m’étais liée avec une infirmière.

Elle avait profité de la proximité du vestiaire pour admirer mon corps et de me faire quelques caresses suggestives. Elle m’avait remarquée, car comme maintenant, je ne portais pas de sous-vêtements lorsque j’avais mon uniforme de l’hôpital. Elle s’appelait Natalia et habitait seule. Elle avait un corps admirable, un visage qui attirait le regard, elle était blonde comme beaucoup de femmes du nord de la Grèce. Lorsqu’elle travaillait sa chevelure abondante était nouée dans un chignon masqué par une charlotte chirurgicale. Dans le vestiaire après l’intervention, elle avait l’habitude de dénouer ses cheveux qui retombaient jusqu’au milieu de son dos. C’est ainsi qu’elle m’avait attirée car elle aussi n’était pas farouche et se déshabillait sans pudeur couvrant sa poitrine avec le voile de sa chevelure. Très rapidement nous nous retrouvâmes ensemble dans son studio. Ni elle ni moi, nous étions des débutantes en caresses féminines et notre relation me permit d’oublier l’attrait de Veron.

– Tu la vois encore ? demanda-t-il.

– Oui, elle fait partie de l’équipe que j’ai reconstituée après mon engagement, mais depuis que je te fréquente assidûment nos relations se sont un peu distendues, elle reste cependant une amie proche.

– Et avec Veron, comment cela a évolué par la suite ?

– Veron s’est écarté de moi, il avait trouvé une nouvelle copine. Puis est arrivé le jour où je reçus une visite inattendue. Une femme que je croyais parente d’une de mes opérées. En fait la femme était désespérée, elle cherchait son mari, Veron, pour la clinique il était en congé et une âme charitable ( ?) lui avait renseigné que je pouvais peut-être l’aider. Je tombais des nues, jamais il ne m’avait parlé de sa situation maritale. Il se disait seul, jamais je n’aurai accepté de coucher avec lui s’il était marié. Je dis à cette femme que je ne pouvais pas l’aider, prétendant ne pas avoir d’autres contacts que la paperasserie administrative.

Lorsqu’il revint la semaine suivante, je l’abordai dans les couloirs et lui fis mon compliment de m’avoir caché qu’il était marié, et que sa femme ignorait qu’il était en congé. Je n’attendis pas qu’il me réponde et lui tournai le dos.

Il me rattrapa.

– Qui t’a raconté ces bêtises ?

– Cher Veron, ta chère femme est venue elle-même à la clinique, elle te cherchait, une personne qui te veut du bien sans doute l’a envoyée vers moi. Moi, je ne lui ai rien révélé, j’ai simplement dit que je ne te connaissais que pour les problèmes administratifs.

La semaine suivante, il y eut une descente de police à la clinique. J’appris qu’on avait découvert une fraude aux indemnisations de la Sécurité sociale. La police découvrit assez rapidement que Veron faisait partie de la bande. Dans les couloirs on murmurait qu’il avait été dénoncé par sa femme.

Marc me prit dans ses bras,

– Ne t’inquiète pas Oly, je parie qu’il a été libéré en attendant le procès, à moins qu’il se soit repenti et qu’il a négocié une remise de peine contre sa dénonciation des autres membres.

– J’ai des doutes, dis-je.

– De toute façon, il ne sait pas te faire du mal, à part la photo de toi dans un journal il ne sait pas où tu es ni comment te joindre. Il a sans doute essayé ton numéro par défaut.

– Marc, d’accord, il ne peut pas m’atteindre, mais c’est un malin, il peut me retracer via la Fondation.

– Dont la secrétaire fait partie de la croisière ! S’il remonte jusqu’à Thalia on le saura très vite. Mais d’ici demain, Docteur, je crois que je requiers des soins urgents !

– Dites-moi, capitaine, vous avez une érection non maîtrisable ? dis-je en caressant son engin.

Il avait raison, je le négligeais car pendant tout mon récit, il avait suspendu toute caresse, mais ses mains étaient restées sur mon corps et moi aussi j’avais cessé de caresser sa mâture.

Je me redressai et passai une jambe par-dessus son corps pour me trouver à cheval sur son bas-ventre. Il ne fut pas long à trouver son chemin, sa pénétration me fit gémir dans son oreille.

– Oh, Marc, oui continue ! Si ça peut te rassurer, faire l’amour avec toi, c’est beaucoup plus puissant que ce salopard. Il ne m’a jamais fait jouir comme toi ! Garde-moi dans tes bras.

– Pas de problème, il faudra juste que Thalia puisse trouver un dérivatif.

– Non, Marc, garde-la près de toi, pour le moment, j’aime te partager avec elle. Ses caresses me plaisent autant qu’à toi. Elle aussi a beaucoup souffert de la félonie de son mari. Cela se tassera avec le temps. Je rêve ou je sens que ton bâton durcit encore plus en évoquant ta secrétaire ?

– Ce n’est tant son évocation qui me fait bander plus fort mais bien l’idée de recommencer notre jeu à trois.

– Oui Marc, mais depuis que je te connais, mon attirance pour les femmes a beaucoup régressé. Natalia m’attire beaucoup moins, ce n’est que Thalia qui m’incite encore mais uniquement parce qu’elle couche aussi avec toi.

Il souleva mon corps pour mieux me pénétrer, je sentis l’approche de mon orgasme, Marc était au même point.

– Marc, respire, tu profiteras plus si tu restes conscient.

– Oui, oui parvint-il à me murmurer à l’oreille, j’y suis aussi ! Reste comme ça !

Je ne pus rien faire de plus, mon ventre vibra et mon vagin serra son pic sans relâche. Je gardai mes yeux ouverts et constatai que lui aussi gardait son regard sur moi, il ne faiblit pas et continua à me ramoner encore longtemps après s’être déchargé dans mon corps.

– Merci, mon chéri, dis-je, comprenant que je venais de franchir un échelon dans mes sentiments envers lui. Pardon, Marc, mes paroles ont trahi mon émotion pour toi.

– Oly, c’est normal et pas inattendu. J’ai beaucoup d’estime pour toi.

NDA : La relation se renforce…

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