LES CHAMPS DE TARFLEUR

4 minutes de lecture

IRREPRESSIBLE DESIR

Le soir arriva et Marina de retour chez ses parents, se plongea dans un nouveau

roman d'amour qu'elle avait emprunté à la bibliothèque, l'histoire décrivait la

relation torride entre un bel inconnu mystérieux et une jeune femme candide, elle se

mit à imaginer que les personnages étaient elle et le bel homme de la librairie :

David.

Les scènes de sexe décrites étaient si intenses qu'elle en rougissait de honte,

comment osait elle s'imaginer de telles choses avec lui alors qu'ils se connaissaient à

peine ? Si ces parents pouvaient lire dans ses pensées elle en serait mortifiée et eux

lui passerait un sacré savon.

Dexter quant à lui, à la suite de son inspection inopinée à la faction quatre n'avait

récolté que deux tiers des "dû" et avait donc convoqué Max d'urgence pour faire le

point. Ce dernier ne se doutant de rien, arriva tranquillement au bureau de Dexter

qui l'attendait un air dangereusement calme,

" – Bonsoir chef, dit Max sur un ton presque ironique

– assied toi, ordonna Dexter

Max s'exécuta avec une crainte soudaine comme intuitivement dictée par l'attitude

de celui qu'ils avaient désigné comme le dirigeant de leurs existences.

– Max, qu'est ce qui se passe avec ta faction ? J'ai effectué une visite surprise ce matin

et j'ai eu la désagréable vision d'un manque de développement sur ton territoire et

de l'absence de ton groupe de surveillance, déclara Dexter le dos tourné face à la baie

vitrée, Max était anxieux, il ne sut quoi répondre car ne pouvant admettre que

cela faisait un moment qu'il avait délaisser la gestion de sa faction tant il était

mécontent de l'attribution de la partie EST de la ville, sur ce point il en voulait à

Dexter mais il était trop lâche pour l'affronter...

– Qu'as-tu fais de tout l'argent que je t'ai donné pour le développement économique

de la faction ? interrogea -t-il en se positionnant devant lui afin de lui mettre une

sorte de pression.

– …, silence.

– Bien. Je te retire temporairement la gestion de la faction quatre et je vais la

reprendre en main, laisse-moi les coordonnées de tes gars et je te ferais connaître ta

sanction plus tard, prononça Dexter en guise de sentence

Max se releva soudainement prêt à protester

– HEY LA ! T'abuse ! j'ai juste négligé un territoire de MERDE ! c'est juste une

campagne morte ! Qu'est-ce que tu veux développer dans ce trou à rat ! se mit il à

hurler avec colère et frustration

A ce moment-là, Dexter qui retenait sa rage depuis le début lui décocha un coup de

poing à la mâchoire au point de l'envoyer valser en le faisant saigner abondamment.

– Sur qui pense tu crier ? grogna Dexter en le prenant violemment par le col

– je..je...suis désolé, balbutia Max

– ne t'amuse plus jamais à me manquer de respect, relève-toi maintenant et dégage !

Rentre chez toi et restes y jusqu'à ce que je te le dise ! Ordonna Dexter en grinçant

des dents."

Max sortit du bureau le visage traumatisé, laissant un Dexter exaspéré. Ce dernier

prit aussitôt son téléphone pour contacter Jordan le membre de la faction trois qui

était également conseiller bancaire :

" – Bonsoir Jordan c'est moi,

– Bonsoir Boss, que puis-je pour toi ? demanda -t-il

– j'aimerais que tu me fasses remonter tous les mouvements bancaires de max mais

également toute la comptabilité de chaque membre de ces trois dernières années

avant la fin de la semaine s'il te plaît.

– Tu es sérieux ? questionna Jordan interloqué, bon je vais voir ce que peux faire,

finit-il par dire un peu agacé mais obéissant malgré tout.

– très bien, j'attends ton rapport le plus rapidement possible. Puis il raccrocha."

Deux jours plus tard, Marina se rendait aux champs avec son livre du moment en

main, pieds nus et se rendit à sa place favorite où elle s'allongeait pour lire

tranquillement. Après s'être installée, elle ouvrit son roman à la page qu'elle avait

terminée puis replongea dans le récit brûlant de l'amour entre ses personnages fictifs

sous le soleil tapant au gré du vent, avec autour d'elle des fleurs des champs

blanches, jaunes et roses, c'était un décor éminemment romantique qui

correspondait parfaitement à son instant du moment. Marina n'avait cessé de

penser à "David" depuis ces deux derniers jours, se demandant s'il en était de même

pour lui.

A cet instant, alors qu'elle était en pleine rêvasserie une ombre imposante se

positionna au-dessus d'elle, elle écarta alors le livre de son visage pour faire face à

nul autre que "David" lui même :

" – Ha ! C'est vous ! Que faites-vous ici ? questionna -t-elle ravie de le revoir

Dexter sortait du kiosque où se réunissais le groupe de surveillance de six

délinquants à qui il venait de remonter les bretelles et octroyer une belle correction

pour non-respect des règles de l'organisation, il avait vu Marina s'enfoncer dans les

champs de loin et avait eu envie de la suivre.

– Bonjour Marina, comment allez-vous ? demanda -t-il en souriant,

– Je vais bien et vous ? Avez-vous apprécié la lecture que je vous ai recommander ?

Cela vous as -t-il servi ? s'enquit-elle

– Oui merci beaucoup, je suis revenu justement pour voir si vous n'aviez pas

changer d'avis...

– Changer d'avis ? A quel sujet ? demanda -t-elle

– A propos de mon invitation à boire un verre, dit-il en s'asseyant dans les herbes

près d'elle, vous me plaisez depuis que je vous ai vu lui avoua -t-il

– Je ne peux pas...répondit-elle en se relevant, vous êtes un inconnu...dit-elle hésitante

–Alors apprenons à nous connaître, dit-il doucement, comprenant que la jeune

femme avait besoin de temps, de douceur et de confiance, ce qui pour lui était une première car

tout autour de lui n'était que violence, stratégie et manipulation surtout avec les

femmes, or celle-ci était pure, innocente et sincère.

Ils se regardèrent intensément mais avec appréhension, et se prirent les mains

– êtes-vous déjà sortie de votre quartier ? demanda -t-il

– très rarement mais oui,

– et de la ville ?

– Non, mes parents n'ont pas vraiment de raison de sortir de la ville ni les moyens de

voyager mais j'en rêve, ajouta -t-elle

Il sourit, cette confession lui donna des idées pour la suite.

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