Trop tard pour Athènes
La nouvelle se répandit dans toute la cité. Elle frappa ses disciples comme la foudre. Praotes, avec tant de colère cria avec toute sa force le mépris de ces représailles. Socrate cherchait à apaiser la discorde par le dialogue plutôt que par la force mais en vain. Il en fallait plus pour briser les dogmes,pensa son disciple fidèle. La menace de peine de mort se concrétisa. Le précurseur demeura calme malgré la sentence. Praotes, en versant des larmes, se lança vers Socrate et le serra dans ses bras en angoisse : « Maître ! Prenez la fuite, allez prêchez ailleurs. Quittez cette cité fanatique, ne faites pas le martyr. » Le sage lui répondit sobrement : « Mon cher Praotes ! Ce sont les aléas du différé. Que mon meurtre résonne plus que ma vie. Pour que ma doctrine s’incarne dans ma mort et vivra jusqu’à la fin des temps. »
Lors de l’exécution, Socrate se présenta à l’agora pour faire face à son destin. Les envoyés du tribunal coururent comme le vent pour annoncer la clémence du conseil. Face à cette décision inattendue, l’ermite prononça ses derniers mots : « Votre tolérance me touche, mais le venin que j’ai déjà avalé avant de se présenter ici est a agi plus vite. »
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