Une rencontre fatale

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Il ouvrit la porte et recula de surprise. Un individu vêtu d'une tunique noire aux motifs sombres et rougeâtres se tenait face à lui. Son visage rendu sombre par une large capuche, seul des yeux d'un vert unique le fixait profondément jusque dans son âme.

Une fraction de seconde plus tard, l'être aux yeux vert l'abbatu d'un puissant coup de couteau dans le coeur. Il s'effondra...Mort. Les yeux verts disparurent dans la campagne environnante parfumée de ses fleurs printanières. Ce n'était pas sa première fois; il savait manier sa lame et viser les points vitaux. L'assassin courait vite, très vite dans la forêt, sans montrer de signe de fatigue. Des grands arbres bruns aux teintes vertes due à la présence de lichen se dressaient à mesure qu'il progressait dans cette nature. Sa tunique, soulevée par la vitesse du vent donnait l'illusion qu'il volait.

Le membre de la secte semblait ne plus éprouver d'émotions depuis un long moment. Il était jeune malgré ses rides précoces et son visage fatigué. Depuis des années, les démons le persécutaient, ne lui laissant aucun répit.

Les yeux vert s'arrêtèrent à proximité d'un petit village à l'orée de la forêt, caché par des feuillages. Otant sa capuche et laissant tomber de long cheveux bruns, la meurtrière soupira en se remémorant quelques souvenirs. Ses parents avaient disparus il y a quelques années, la laissant seule à jamais. Elle les avait attendus chez eux, en vain. Désormais, sa vie se résumé les retrouver et découvrir la vérité.

Un bruit sec éclata à proximité. Elle se projeta au sol à la vitesse de l'éclair sous le feuillage. Discrète, immobile, affutée grâce à ses yeux verts émeraude profonds, puissants, écrasants, la jeune femme gardait le contrôle de la situation. Tous les sens en alerte, elle sondait les alentours, prête à agir au moindre mouvement. Le bruit venait d'en haut et un petit oiseau aux milles couleurs apparut. Fausse alerte.

L'adepte de la secte sourit à la vue du bel animal avant de reprendre un air sévère et determiné. Elle fixait depuis maintenant quelques minutes de ses yeux vert si intense, une maison en pierre au toit de paille un peu isolée du village, camouflée par le champs de blé et les arbres d'une forêt voisine. Un boeuf tirait avec peine et sans envie un énorme outil labourant la terre encore vierge de pas pour creuser un nouveau champs. On ressent ses émotions et son air, presque humain criant à l'aide. Mais un animal n'a pas d'émotion ni de sentiments, se disaient les gens pour se déculpabiliser de leurs actes, à l'inverse de la femme en tunique qui s'est toujours sentit plus proche des animaux que de ses semblables. Celle-ci, tapie dans l'ombre des feuillages voyait le temps passer, infini comme une toupie prise dans l'inception d'un rêve. Elle attendait quelque chose, ou plutôt quelqu'un. L'odeur de la terre humide parcourait ses narines. Ce sol meuble et agréable engouffrait tout les bruits de pas, faisant régner un silence audible. Le contraste entre la couleur vive de ces champs ainsi que l'ombre du bosquet semblait être la représentation d'un décor parfait pour un artiste peintre.

Une silhouette entra dans son champs de vision, à côté de la maison isolée. C'était un homme assez agé à la longue barbe et au dos bossu. Il entra dans cette fameuse maison que l'adepte fixait depuis un long moment. Il n'y avait personne autour; c'etait le moment idéal. Se levant sans faire de bruit, dans un contrôle total de ses gestes, au milimètre près, elle prépara sa lame dans sa main gauche, mit un pied devant l'autre, mais toute son action s'arrêta lorsqu'une autre silhouette apparut presque comme un fantôme devant la maison du vieillard. Cette ombre vivante très reconnaissable dont tout le monde avait peur et que les yeux vert connaissaient bien. Elle assista à toute la scène depuis sa cachette.

Le vieillard ouvrit la porte et recula de surprise. La silhouette vêtue d'une tunique noire aux motifs sombres et rougeâtre, le visage camouflé sous une large capuche se tenait face à lui. Elle l'examina, puis la fraction de seconde suivante, lui planta une lame dans le coeur. L'ancien s'efondra...Mort. L'ombre, après avoir oté la vie, disparue comme elle était apparue.

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