Solitude

2 minutes de lecture

Est-ce que vous avez déjà connu la solitude ? On la dépeint comme profondément triste, tantôt lugubre, tantôt romantisée. On cherche à la fuir, quitte à se perdre. On tente de l’exprimer, de la peindre, de la nuancer, mais comme un enfant nous écouté, elle nous rattrape lorsqu’on cherche à la réprimer. Pourtant, elle est légitime. Elle est souvent plus véritable que la plupart de nos relations.

Lorsqu’elle est plus ou moins choisie, elle nous chuchote que nos rapports actuels ne nous satisfont plus, que nous avons besoin d’une plus grande authenticité dans nos échanges, nos valeurs, nos amitiés, nos amours.

Cette solitude, en fin de compte, elle nous oblige à nous aimer. On se retrouve trop seul, dans les mêmes environnements, et pour survivre, on doit faire preuve de créativité, d’exploration, de patience. On fait quelques faux pas, on tourne en rond, et puis on se trouve. Puis, ça recommence et on se reperd comme un cercle infernal qui ne semble s’estomper seulement quand on commence un peu à s’aimer. Quand l’acceptation prend le relais. Car, quand on s’est trop ennuyé, trop détesté, il n’est plus viable de continuer ainsi. Et il faut connaître ces doutes, cette léthargie, pour avancer au-delà de la solitude.

Mais moi, j’aime bien être seule. Car cette solitude me rappelle que je n’ai pas besoin de personne pour faire ce que j’aime : le sport, le vélo, les voyages le cinéma, et même un repas dehors. Car j’ai été souvent lasse de certaines discussions et souvent fatiguée de certains rapports humains. Car ma propre compagnie me rassure, m’apaise, plus que d’autres avec qui je suis trop éloignée.

Mais parfois, elle me pèse aussi. Sinon, je n’écrirais pas ces mots aujourd’hui dans l’espoir de me faire entendre. Je ne publierais pas ce texte minable qui ne sera sans doute jamais lu.

Je n’enchaînerais pas les rendez-vous avec des psys et autre professionnel pour soulager un peu mon esprit et mes pensées sombres qui ne veulent qu’être partagées et comprises. Sinon, je ne serai pas là à attendre près de mon téléphone que mes faux amis me répondent pour une soi-disant sortie entre amis. Ou encore imaginer tous les scénarios avec un simple collège de bureau à qui je n’adresse presque pas la parole.

C’est ça la solitude aussi. La rêverie, cette attente prolongée de connexion, cette recherche de passion et ces trouvailles, ce désir brûlant d’être vu et écouté dans toute situation. On finit par la supporter, l’aimer et elle disparaît aussi vite qu’un mauvais rêve se brisant au réveil.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire lbx_secrett ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0