- Je ne t'ai pas remplacé-

- Tu as essayé avec Cody, insista-t-il avec conviction en m'accusant du regard, il t'a offert des fleurs et t'étais heureuse !

Mes yeux s'écarquillèrent alors que le souvenir me revenait. Je le pointai d'un doigt accusateur :

- Enfoiré, c'est toi qui as cassé le vase !

Il me fusillait du regard, mais ne répondit rien, fronçant les sourcils comme un enfant en colère. Il répliqua avant de détourner la tête :

- Elles étaient moche de toute façon.

- C'est ton plan de merde qui te fait sourire comme un imbécile ?

- Non, c'est mon prénom dans ta bouche.

- Iris?

- J'ai changé de prénom, dors.

La froideur de sa voix me fit sourire, et je répliquai sur un ton moqueur :

- Amira?

Amira...O'Connell.

Je prononçai ce prénom et, pour mon plus grand plaisir, son corps se raidit, elle rétorqua d'un ton sec :

- Tu parles trop pour rien, tais-toi.

- Et ensuite quoi ? Je fais l'éclaireur pour vous et je me fais gifler à sa place-

Mon cœur fit un bond lorsqu'une bouteille de whiskey se brisa en mille morceaux sur le crâne de Cody, et qu'il tomba brutalement à terre.

Et voilà...

Rox hoqueta d'effroi. Je me pinçai l'arrête du nez en voyant le responsable siroter son verre de whiskey avant de dire d'un ton glacial et neutre :

- Ma bouteille a glissé. C'est dommage, il ne peut plus la voir maintenant.

Notre instinct dessine notre destin.

Il ne savait pas comment doser ses

émotions, il réagissait au quart de tour.

Et lorsqu'il était heureux ou qu'il avait peur, ça se lisait à son visage.

Et pourtant, quelques mois avant, je n'aurais jamais pu discerner une

émotion sur son visage ou ses yeux.

Comme si maintenant, il s'autorisait à

afficher ses émotions en ma présence.

— Je vais aux toilettes, dit Rox. Je reviens, fais attention.

— T’inquiète pas, il y a là un enfoiré qui tue toutes les personnes qui s’approchent de moi, grommelai-je.

- Tu es ma maison. C’est un bon prétexte. Mon cœur rata un battement.

« Tu es ma maison. »