[Idée de rythme : https://www.youtube.com/watch?v=J0-zNogG9GM#=_=]

Lors de notre naissance, mère ne nous a accordé qu’une rose

Avant que nous le comprenions, des années ont glissé

Le doux néant nous habitant s’est transformé en une prose

Nous en avons besoin d’une deuxième pour être aimé

Il a fallu attendre, encore et encore, puis la nouvelle est venue

La vraie Dame attend un enfant, l’Homme a recommencé son péché

Nous observons à travers une bouteille cassée

Une étrange révélation tout en bleu nous est parvenue

Avec ce petit héritier, nous voilà enfin devant la réponse

Agrandissons, oui agrandissons, nos magnifiques ronces !

Il suffit juste de ce petit sacrifice pour devenir 2 en 2 !

Mais ce bébé révèle un monde bien plus beau…

Nous paniquons, alors que l’une s’endort l’autre observe la Lune pleine

Les larmes coulent et coulent, remplies de haine

La fleuriste rentre dans notre serre d’amertume

Son corps parsème désormais avec joie le bitume !

La plus forte chuchote à la plus faible

« Lève-toi au clair de notre astre

Regarde ce beau chemin rouge que je t’offre ! »

Leur folie n’a plus de limite, ni même celle de l’yèble !

Sortant de leur cage, la plus fragile se rassure :

« Cette unique enveloppe nous convient

Car notre dernier souhait est qu’il ne soit pas atteint ! »

Lentement, les pétales s’amoncellent sans aucune cure.

S’il te plait respire encore un petit peu !

Nous devons continuer à courir, courir, courir

Sans marquer un seul arrêt, ce chemin est bien trop sirupeux

Les chiens sont lâchés pour nous reconquérir

Les deux enfants sont nées du péché luxuriant

Marquées comme punition par le manque d’un deuxième corps

Elles chantonnent, « il est en vie », se rassurant

La douleur et la peur prend leur esprit et les tords

Un et deux ne peuvent faire un

Un et un ne peuvent faire deux

Deux et un ne peuvent faire un

La jumelle de la fleuriste, dans un soupir affreux, les rattrape

Son regard les condamne au silence, il n’existe aucune trappe

Se consolant dans leur tête, elles rêvent d’un autre monde

Les bras et les jambes sont cassées par la furibonde

« Menteuse » était la fleuriste, « Rêveuses » étaient les enfants du plaisir

La grande Dame et l’Homme riche n’ont pas résistés au désir

« C’est de leur faute ! » La voix n’a aucun écho

Dans le silence des lieux, le secret doit être gardé de cet alter-égo

Pour survivre, les deux en une mentirent.

La plus faible resta en avant, se jouant des adultes.

La plus forte s’endormit, veillant encore sur son autre elle.

Cependant, le temps est long. Quand deviendra-il plus rapide ?