30. Une religion bien agréable

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Alken

Pourquoi ai-je accepté de venir à cette messe en ce dimanche matin alors que je pourrais paresser au lit avec Joy ? Non mais vraiment, je ne sais pas ce qui m'a pris et désormais, je me retrouve à écouter le curé nous lire un extrait de l'évangile selon Saint Matthieu. Passionnant. Heureusement que je ne dois pas tout traduire parce que là, ce serait tout bonnement invivable. J'ai juste dû leur dire quel était le texte du jour, Tim et Suzanne ont chacun sorti leur bible en anglais et ils lisent consciencieusement le texte, comme si leur vie en dépendait. J'envoie un message à Joy pour voir si elle dort encore.

— Coucou ma Chérie. Toujours au lit ? Je t'aime et tu me manques.

Quelques secondes après, mon téléphone émet un bip qui résonne dans toute l'église. Et mince, grillé ! J'ai zappé de le mettre sur silencieux. Je m'excuse du regard auprès de mes voisins et sors néanmoins l'objet du délit sous leur regard réprobateur. Et j'ai bien fait, je crois. Joy a joint à son message une photo d'elle suggestive. Sa jambe nue et le haut de sa cuisse apparaissent sous la couette, ainsi que la naissance de ses seins.

Bonjour mon amour. Toujours au lit, oui et je pense à toi. Je ne suis peut-être pas très sage. Je mérite la fessée, je crois. Je t'aime.

Et là, tout de suite, je deviens très pieux. Avec un X majuscule. Genre excité par la vision de ma déesse. Et l'Esprit Saint m'a touché, je crois. Joy est la meilleure des religions et, même si j'en suis le seul disciple, je crois que c'est celle qui est le plus à même de me convertir.

Pourquoi je suis bloqué à l’église, moi ? Tu me donnes trop envie de plaquer Dieu et de lui dire que je change d’objet d’adoration. Tu es trop belle, ma Puce.

Je croise le regard de Tim et lui souris, ce qui a l’air de lui faire plaisir. S’il savait que ce qui me donne le moral, ce n’est pas l’homélie du curé, mais la vision pécheresse de mon amoureuse… Le pauvre qui pense que je suis touché par la grâce divine !

— Parce que tu as accepté de les accompagner ? Tu sais que dès que tu es parti, Salsa est venue me rejoindre au lit ? Elle dort sur ton oreiller. Il faudra que tu penses à le secouer avant de te coucher. Franchement, la messe au lieu du câlin du dimanche matin au lit, c’est nul. Je m’ennuie sans toi.

Et une nouvelle photo accompagne le message, bien sûr. J’y vois Salsa en premier plan, toute mignonne, mais derrière, un peu flou, je crois bien qu’il y a un autre minou dont je reconnais les contours. Elle a décidé de me torturer pendant la messe. Je me penche vers Tim et lui demande discrètement s’il serait capable de rentrer seul à l’appartement car j’ai une urgence à gérer. Quand il opine, je ne lui laisse pas le temps de réfléchir et je sors rapidement de la salle de torture pour me précipiter en courant jusqu’à l’appartement. Je ne prends pas le temps d’attendre l’ascenseur et monte les escaliers quatre à quatre. Quand enfin, j’entre dans la chambre, je vois Joy en train de faire une pose sexy devant son téléphone avant qu’il ne bipe dans ma poche sous mon regard amusé. Elle se retourne au bruit du bip, surprise et rougit tout de suite.

— Surprise ! Le bigot que je suis est arrivé !

Je regarde la photo qu’elle vient de m’envoyer et me dis que, même si elle est vraiment très sexy, l’original est quand même beaucoup mieux.

— Je ne pensais pas que tu risquerais de contrarier Dieu en quittant la messe aussi rapidement, rit-elle alors que Salsa saute du lit pour se frotter à mes jambes.

— Pour un baiser de toi, Joy, je suis prêt à braver toutes les colères divines. Tu es magnifique et c’est impossible de te résister !

— Qu’est-ce que tu attends, alors ? Tu comptes rester planté là combien de temps encore avant de me rejoindre au lit ? Il va falloir que je me contente des câlins de Salsa ? me demande Joy en tapotant sur le lit, incitant notre boule de poils à y remonter. Viens ma belle, pas de messe pour toi au moins, tu ne me délaisses pas.

Je réponds à son invitation en finissant d’ôter tous mes habits et c’est donc moi aussi, nu comme au premier jour que je m’allonge à ses côtés. Le regard gourmand qu’elle pose sur mon sexe déjà bien bandé m’excite encore plus mais elle me repousse alors que je m’apprêtais à communier avec elle et à partager le corps de la Déesse.

— Tu n’as pas envie ? m’inquiété-je.

Elle fait non de la tête et se retourne pour se mettre à genoux devant moi, m’offrant ainsi la vision miraculeuse de ses fesses qu’elle trémousse devant moi.

— Pas de fessée alors ? Moi qui pensais ne pas avoir été sage. Tant pis, tu as manqué ta chance, dit-elle en s’asseyant, mutine.

Je ne m’en laisse cependant pas compter. Elle a assez joué avec mes nerfs et mérite vraiment sa petite punition. Je la repousse sur le lit en la saisissant par les épaules puis la force à se retourner alors qu’elle se débat faiblement. Elle retrouve ainsi rapidement sa position initiale et je lui mets une première claque sur un de ses jolis globes qui n’attendait que ça a priori au vu du gémissement qu’elle pousse.

— Ça, c’est pour m’avoir excité pendant la messe, dis-je dans un sourire, mais avec une voix autoritaire, avant de lui administrer une autre fessée sur l’autre côté. Et ça, c’est pour ne pas me laisser le temps de te faire l’amour correctement.

Elle se débat un peu mais je ne lui laisse pas le temps de réfléchir et je me positionne derrière elle pour la pénétrer d’une grande ruade virile qui écarte ses lèvres sans lui laisser le choix. Vu la facilité avec laquelle je pénètre son antre humide, je pense que la situation l’excite et elle ne retient pas ses cris alors que j’effectue mes premiers allers-retours en elle. Je passe une main sur ses seins que je pince légèrement avant de remonter et de la saisir par le cou alors que je continue à la pénétrer vigoureusement. Ma jolie brune est déchaînée et s’abandonne totalement à mes assauts et j’ai l’impression de vénérer ma Déesse de la meilleure des façons qui soit.

— Voilà ce qui arrive… Aux filles pas sages…

Je réussis à parler malgré la vigueur de notre étreinte. Nous n’avons pas souvent ce genre d’assaut où elle se soumet totalement à moi, mais quand ça arrive, la situation nous excite tellement que l’orgasme ne tarde jamais à nous envahir. Je lui remets une fessée avant de me pencher et de lui déposer plein de bisous dans le cou, ce qui achève de l’exciter et lui fait franchir le Rubicond. Elle jouit sous moi en criant mon prénom et je parviens à m’enfoncer à nouveau plusieurs fois en elle avant de la rejoindre dans ce paradis qu’est le sexe à deux. Je m’effondre sur elle, et, toujours aussi en demande, elle s’empare de ma bouche et nous nous embrassons dans un baiser scellant le baptême de ce nouvel acte dans notre liturgie quotidienne.

— Oh Joy, que tu es belle ! Et qu’est-ce que c’est bon de faire l’amour avec toi… soupiré-je, comblé.

— Tu ne regrettes pas la fin de la messe ? rit-elle. Tonton et Tata vont t’en vouloir à mort.

— Tais toi, fille impure, ou alors je recommence pour essayer de sauver ton âme damnée, rétorqué-je alors qu’elle se love tout contre moi et que Salsa, que nous avions délogée dans la vigueur de notre étreinte, reprend sa place sur le lit, juste devant Joy.

— Fille impure ? De la part du divorcé, c’est plutôt comique. Nous finirons tous les deux en Enfer, je crois.

— Si c’est chaud comme ça, je te promets qu’on va bien s’amuser en enfer ! Mais là, ils ne vont plus tarder à rentrer et Kenzo aussi, il faudrait qu’on s’habille un minimum si on ne veut pas qu’ils fassent une crise cardiaque devant tant de grâce, ma belle diablesse.

— Malheureusement, soupire-t-elle. Je n’ai rien contre ta famille, Chéri, mais j’ai hâte que l’on retrouve notre intimité. Je meurs d’envie de baîllonner ta tante à chaque fois qu’elle te dit de te remarier avec ton ex. Et ça me file de l’urticaire.

— Par contre, quand elle te dit de me faire plein de bébés, ça ne te dérange pas ? la titillé-je.

— Si, mais au moins, elle veut mon utérus, pas me virer d’ici. Tu vois ? Entre retourner avec ton ex ou rester avec moi, je préfère qu’elle me voie comme une machine à bébés…

— Eh bien, écoute sex-machine, il faut quand même t’habiller, sinon, je risque de faire ce que me demande ma tante et on sera en retard pour le repas dominical ! Ce serait inadmissible !

Et c’est en riant que nous nous levons et nous habillons. Je vais vérifier dans la mijoteuse que tout ce que j’ai préparé hier soir chauffe normalement et suis une nouvelle fois impressionné et charmé par la tenue qu’a revêtue Joy. Je l’ai déjà vue des dizaines de fois, ce petit haut presque transparent, mais il fait son petit effet à chaque fois, tout comme ce petit tailleur qui lui donne presque l’air d’être une écolière. J’en reste bouche bée alors qu’elle se moque de moi.

— Alken, un peu de tenue, voyons, on dirait un Terre Neuve, pouffe-t-elle en tournant sur elle-même. Ça va ? Je ne vais pas trop faire tache ?

— Excuse-moi, ma Chérie. Oui, ça va. Plus que ça, même. J’ai encore envie de toi, c’est fou. Arrête d’être aussi belle et sexy !

— Oh, encore en train de vous faire des compliments, m’interrompt Kenzo que je n’ai pas entendu entrer. Vous ne faites que ça ?

— Tu préférerais qu’on passe notre temps à se disputer ? dit Joy en allant lui faire une bise. Parce que, personnellement, je préfère m’entendre dire que je suis belle et sexy plutôt qu’une gamine ou je ne sais quoi.

— Non, c’est juste que vous êtes… Enfin, trop choux quoi. Bref, ça sent bon, tu as préparé quoi, Papa ?

— Comment tu sais que c’est moi qui ai préparé quelque chose ? demandé-je, intrigué. Peut-être que c’est Joy qui nous a mijoté un petit plat ?

— Je sais tout ce qu’il se passe ici, voyons ! J’ai installé des caméras partout, tu ne le savais pas ? rit-il en tentant de caresser la chatte qui lui échappe. Foutue boule de poils.

— J’espère que tu ne diffuses pas tout sur un site porno, mon fils. Et cette foutue boule de poils ne t’aimera jamais si tu t’y prends comme ça, le réprimandé-je en lui montrant ce qu’il faut faire.

Je me baisse et tends la main à Salsa qui se précipite pour obtenir des caresses. Elle se met immédiatement à ronronner sous mes doigts et Joy sourit en me voyant faire.

— Y a pas à dire, ton père sait y faire avec les chattes, pouffe-t-elle. Oh pardon, j’abuse un peu, non ?

— Moi, je ne trouve pas, rigolé-je. Ça va, Kenzo, prêt à affronter Uncle Tim et Aunt Suze dans leurs remarques religieuses ? Requinqués après la messe, ça promet !

— Je ne sais pas ce qui est le pire… Les blagues graveleuses de Belle-maman ou les sermons des O’Brien, soupire-t-il théâtralement en venant caresser Salsa avec plus de douceur.

— Eh bien voilà, toi aussi tu sais y faire avec les chattes, finalement !

Je l’applaudis alors qu’il me tire la langue. Nous sommes prêts pour le repas. Ne manquent plus que les deux vrais bigots, ceux qui ne prient pas comme moi dans les seins de ma Chérie, mais auprès de tous les saints de la religion catholique. Et eux, c’est sûr, ils vont être moins faciles à supporter que n’importe quelle blague graveleuse !

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