50. Fin de cycle à l'ESD

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Alken

Ces derniers mois sont passés à une allure folle et j’avoue que je n’ai pas pris le temps de les apprécier. Depuis l’entretien que nous avons eu avec Elise, Joy et moi avons redoublé de vigilance et nous avons réussi à maintenir secrète notre relation dans la frénésie de cette fin d’année scolaire, entre préparation du spectacle, des examens et le quotidien de nos vies mouvementées. Et quelle relation nous partageons ! C’est fou comme c’est fort, c’est insensé comme c’est intense. Il suffit que nos regards se croisent et ma vie s’illumine. Elle a juste à m’embrasser et mon corps s’embrase. Juste un mouvement de sa part, et nos danses et nos étreintes se font passionnées. Quand je l’observe, comme ça, abandonnée dans mes bras, comblée après avoir passé une partie de la nuit à nous aimer, mon cœur fond pour elle, et mon désir flambe.

Avec le jour qui se lève, et peut-être aussi en raison de l’agitation qu’il commence à y avoir dans mon entrejambe, ma jolie brune se réveille peu à peu et s’étire félinement contre moi. Elle se love encore plus près de moi et elle croise ses bras derrière ma nuque pour m’enlacer tendrement, m’offrant ainsi un accès à son cou auquel je ne peux résister. Je picore doucement sa peau de mes multiples baisers alors que son bassin se frotte de plus en plus sensuellement contre mon sexe qui reprend vigueur. Je sens contre mon torse sa plantureuse poitrine et sous l’effet de mes mains qui la parcourent, ses tétons durcissent et se tendent contre moi. Je la repousse un peu pour pouvoir en saisir un entre mes lèvres et les premiers gémissements qu’elle ne parvient pas à retenir me laissent penser que son excitation est en train de monter en flèche.

Je suis surpris quand sa main se saisit de ma verge et commence à la branler doucement. J’adore sentir la fraîcheur de ses doigts sur cet endroit si sensible et je sais que mon excitation est source de montée du désir chez elle. Elle adore le pouvoir qu’elle a sur moi de me faire durcir au moindre contact entre nos peaux et en profite dès qu’elle en a la possibilité. Sans échanger un mot, nous nous comprenons naturellement et je me redresse sur la jolie fée qui partage mon lit et qui écarte les jambes pour me faciliter l’accès à l’objet de tous mes désirs.

Les rayons du soleil matinal dessinent des ombres sur nos corps entrelacés et je m’amuse à suivre de mon doigt le contour de l’ombre du rideau sur son sein, la faisant frissonner sous ma caresse. Son impatience transparait dans la façon dont elle joue avec mon sexe entre ses doigts et l’attire irrémédiablement vers ce lieu magique où il adore se réfugier. Devant tant d’empressement à ce que nos corps s’unissent, je ne peux que céder et je me positionne entre ses lèvres qui s’écartent lentement sous l’effet de la poussée que j’exerce en elle. Quel sentiment de plénitude à ce moment où nous ne faisons plus qu’un.

J’essaie de maîtriser mes envies, de contrôler mon désir, mais Joy connaît mes faiblesses et les façons de me faire craquer. Elle enroule ses jambes autour des miennes et pose ses mains sur mes fesses afin de m’attirer encore plus profondément en elle. La danse que nous entamons alors est la plus vieille du monde, celle que tous nos ancêtres ont pratiquée depuis que nous existons. Et pourtant, j’ai l’impression que le plaisir est à chaque fois renouvelé, que les sensations sont à chaque instant plus intenses et plus fortes que les précédentes. J’adore sentir son sexe se refermer sur le mien et me faire prisonnier volontaire de notre étreinte. J’ai l’impression de me perdre dans l’explosion des sensations que notre amour parvient à nous procurer. Nous commençons à tellement bien nous connaître que nous parvenons à coordonner la montée de notre plaisir et quand l’orgasme la terrasse et la fait crier et gémir sans retenue, je la rejoins rapidement et me déverse en elle en râlant doucement devant l’intensité de ce moment. L’amour avec Joy, c’est un peu de magie qui enflamme mon existence lors de chaque connexion.

Comme à chaque fois, j’ai un peu de mal à redescendre du nuage dans lequel m’envoie chacun de nos orgasmes, et je souris bêtement devant la beauté qui partage ma couche. Je sais qu’il va falloir bientôt se lever, que la réalité va reprendre le dessus, mais je profite de la douce félicité dans laquelle nous baignons pour savourer ces derniers instants de tranquillité avant d’affronter cet implacable quotidien qui nous occupe chaque jour.

— Bonjour femme de ma vie. Bien dormi, ma jolie fiancée ? Prête pour aller profiter de cette dernière journée à l’ESD avant la remise des diplômes ?

— Hum, marmonne-t-elle. On peut rester ici pour la journée et n’y aller qu’à l’heure des résultats ? Je n’ai aucune envie de sortir du lit.

— J’aimerais bien, mais je dois aller voir Elise. Il faut quand même que j’officialise mon départ auprès d’elle. Je lui en ai parlé plusieurs fois, mais elle a voulu attendre ce dernier jour pour me laisser le temps de mûrir ma décision.

— Très bien, alors je vais rester au lit avec Salsa. Au moins, elle, elle me fera autant de câlins que je le souhaite, me répond-elle sérieusement.

— Parce que tu trouves que je te délaisse ? m’amusé-je à lui dire. Eh bien, quelle ingrate tu fais ! Si seulement j’avais le temps de te punir…

Je me lève et quitte à regret la chaleur et les douces rondeurs du corps de ma fiancée afin de me préparer et prendre mon petit déjeuner. Joy, en ce dernier jour, a le temps de paresser au lit car elle n’est attendue que dans l’après-midi pour les dernières réunions et surtout, en début de soirée, la remise du diplôme. Je vais quant à moi assurer le cours pour les premières années ce matin et aller voir Elise qui m’attend en tout début d’après-midi. Lorsque je la retrouve dans son bureau, elle me sourit et me fait signe de m’asseoir.

— Bonjour Elise, merci de me recevoir pour évoquer mon départ de l’ESD.

— Bonjour Alken. C’est tout à fait normal. Alors, quelle est ta décision ? Tu n’as pas changé d’avis ?

— Eh bien, non, du tout. Je suis plus décidé que jamais à monter le spectacle que j’ai en tête et, pour ça, j’ai besoin de tout le temps possible. Tu verras, ce sera magnifique si j’arrive à mettre en place tout ce que j’ai en tête. Je pense que le clou du spectacle sera l’interaction avec le cheval blanc qui sera sur scène.

Je remarque que je m’enthousiasme beaucoup pour ce projet qui s’est installé petit à petit dans ma tête et dans lequel je veux associer non seulement Joy, mais aussi Théo et Kenzo qui m’ont tous confirmé leur participation. Elise m’observe, entre tristesse et amusement.

— Je vois. Sacré projet, en effet, sourit-elle. Et bon courage ! J’espère que tu maîtrises l’art de chuchoter à l’oreille d’un cheval, parce que ça ne va pas être facile.

— Ce sera toujours plus simple que de gérer les rumeurs et remises en cause de certains ici, la taclé-je sans ménagement. Je te remercie de ne pas avoir trahi notre secret sur la fin de l’année, mais l’histoire de Charline a fait des dégâts, tu sais. Je pense qu’il va vous falloir revoir vos procédures si vous ne voulez pas qu’un tel incident se reproduise.

— Gérer une école n’est pas la chose la plus évidente à faire, tu sais, soupire Elise. Mais j’ai conscience qu’on t’a malmené cette année, et j’en suis vraiment désolée. J’espère que tu t’épanouiras dans tes futurs projets Alken, vraiment. Je ne peux que te souhaiter le meilleur.

— Le meilleur arrive, je n’ai pas d’inquiétude pour ça. J’ai rencontré l’amour de ma vie et nous n’allons pas tarder à nous marier, j’ai les moyens de mener à bien mon projet et en plus, je vais bénéficier pour ce spectacle du talent de trois jeunes formés par l’école. Que demander de plus ?

— Va savoir, sourit Elise. Le bonheur te va bien, même si j’avoue que te voir si enjoué alors que tu quittes l’ESD me fait un petit quelque chose. J’espère que tu ne regrettes pas tes années d’enseignement ici. Tu es un professeur formidable, Alken. Il n’y a qu’à voir comme certains de nos anciens ont décollé dans le monde de la danse contemporaine depuis leur passage dans ton cours.

— Non, je ne regrette pas du tout. C’est magique de former tous ces jeunes. J’espère que tu vas trouver un remplaçant compétent ! Je t’ai signé tous les documents, en tous cas. Tu n’hésites pas à revenir vers moi s’il manque quelque chose. A tout à l’heure pour la remise des diplômes, Elise.

Alors que je me lève pour quitter la pièce, elle fait le tour de son bureau et vient me prendre dans ses bras. Je pense qu’elle a toujours été de mon côté, et malgré tout ce qu’il s’est passé, je suis obligé de reconnaître qu’elle a fait ce qu’elle pouvait pour me soutenir. Je ressors de ce bureau avec le sentiment du devoir accompli et plein de motivations pour cette nouvelle partie de ma vie. Et qui sait, peut-être qu’un jour je reviendrai à l’ESD pour reprendre les enseignements ?

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