Mes ailes sont attachées
J’ai rêvé de voler, toucher l’azur,
Mais mes ailes sont lourdes, pleines de murs.
On m’a cousu des chaînes aux plumes,
Et peint des sourires sur mes brumes.
J’avance sans vent, sans ciel, sans feu,
Mes cris montent, mais tombent aux cieux.
Je danse au bord d’un gouffre sans fond,
Avec des chaînes au bout du front.
J’étais lumière, j’étais courage,
Mais on m’a cachée dans une cage.
Je suis l’oiseau qu’on a blessé,
À trop vouloir le faire taire.
Mes ailes… elles battent, mais sans élan.
Elles saignent des silences d’avant.
Et pourtant, au creux de la douleur,
Je rêve encore d’un peu de hauteur…
J’ai hurlé sans bruit, pleuré sans larmes,
Mes prières se perdent dans le vacarme.
Même la lune m’a tourné le dos,
Fatiguée d’éclairer mes maux.
On m’a dit : « sois forte », j’ai souri,
Mais à l’intérieur… tout est parti.
Plus de lumière, plus de combat,
Juste l’ombre d’une fille qu’on ne voit pas.
Ils regardent mes chaînes et disent :
« C’est toi qui choisis la brise. »
Mais ils ignorent ce que c’est…
Porter des ailes qu’on n’a jamais laissées naître.
Je ne veux plus voler,
Je veux juste… tomber.
Là où la douleur devient sommeil,
Et où la nuit n’a plus de réveil.
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