Je suis la plume douce et tendre qui écrit

Des vers pour que s’éloignent les douleurs du jour

Essayant ce rythme propre à la poésie,

Qui quelquefois semble rimer avec toujours

Je vois la lune, mon amie, je vois celui

Ou celle qui viendra vers moi à mon secours

En m’insufflant la vie et quand il me sourit,

Rassurée, je laisse ma vie suivre son cours.

Quand tout est calme, silence, quand vient la nuit

C’est l’instant que je choisis pour chanter l’amour

Si triste et seule, mais personne ne me nuit

Car c’est la solitude qui est mon recours

Si je me mure ainsi dans cette thébaïde

Pour fuir l’indifférence de ces cœurs arides,

Chasser de mon propre cœur ces pensées morbides

Pour vivre sereine et emplir de vie ce vide

Et au petit matin, quand pointera le jour

Que mes démons viendront torturer mon esprit

Je rirai de mes peurs en voyant mes amours

Piteuses repoussées au loin comme une envie

Que l’on ignore enfin, rejetée pour toujours

Dans les tréfonds de l’inconscience où rien ne luit,

Rien ne pourra plus m’atteindre hormis le bruit sourd

Du cœur dans mon sein lorsque le soleil me nuit,

Cachée au fond du cercueil, j'attends le retour

De la quiétude, loin de l'astre que je fuis;

Car voyez-vous, je suis un être plein d’amour,

Mais, puisque vampire, je préfère la nuit.

JI 22/05/20