Mon intérêt pour l'autisme et la différence

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Moi, qui aime bien aider les autres, je m’implique fréquemment dans la cause de l’autisme principalement en collaborant avec la Société de l’autisme région Lanaudière et ce, depuis plusieurs années. Avec l’organisme, j’ai participé à plusieurs événements régionaux comme une conférence de presse avec la ministre de la famille Véronique Hivon en avril 2013, à un encan de tableaux avec le club lions de Repentigny en avril 2015 et depuis cette même année, au grand McDon des restaurants McDonalds de Bois des Filion, près de Terrebonne. Depuis de nombreuses années, Autisme Lanaudière me donne accès à des ressources pour me renseigner sur l’autisme dont leur collection d’autobiographies de personnalités autistes et je m’entends très bien avec les intervenantes, qui sont bien gentilles avec moi. Ce sont elles qui me permettent de faire des témoignages sur ma vie d’autiste et de faire du bénévolat lors de divers événements, ce qui embellit ma vie. J’apprécie ce qu’elles font pour moi et cela m’apporte bien du bonheur.

À l’été 2012, j’ai participé à un projet pilote de camp de jour avec des adolescents « neuro atypiques » afin de voir si quelques jours d'activités entre autistes nous ferait du bien. Cette expérience était enrichissante et passionnante parce qu’elle m’a permis de rencontrer des gens qui vivent les mêmes choses que moi ainsi de me découvrir certains talents comme l’esprit d’équipe et le dessin de la silhouette d’une personne. Je ne me suis pas fait d’amis mais c’était une belle expérience de socialisation. J’ai eu l’occasion de faire des activités amusantes durant quatre jours dont une randonnée en forêt, une sortie à la bleuetière et une autre dans une ferme zoothérapeutique. Ma meilleure amie m’accompagnait lors de ces activités, ce qui embellissait l’atmosphère.

Quand j’étais jeune fille, il m’arrivait d’être témoin de sauts d’humeurs et de crises d'enfants autistes lors des différentes sorties estivales avec un organisme de répit, mon père étant le conducteur de l’autobus pour certaines de ces sorties. Quand je voyais un enfant pleurer et se désemparer, cela suscitait beaucoup d'émotions en moi parce que non seulement cela me faisait de la peine mais aussi, je pensais à ce que le bruit devait susciter chez lui. Et comme le petit peut avoir du mal à exprimer son inconfort, cela peut se traduire par des cris, des pleurs et peut être même des coups. Je connaissais ce genre de situation parce que je suis déjà passée par- là étant plus jeune mais pas lors de sorties en autobus. Mais c'est en discutant de ce sujet avec ma mère que cela m'a permis de mieux comprendre ces situations.

Prendre l'autobus peut être un défi pour certains petits enfants autistes, surtout s’ils n’en ont pas l'habitude et qu'il peut abriter du bruit. Mais à force de répéter l’expérience avec du soutien, cela peut devenir plus facile et amusant pour le jeune autiste.

À force de rencontrer ces gens remarquables, cela m'a donné l'envie d’augmenter mon intérêt pour l’autisme et d’essayer d’aider les familles, les parents et les enseignants qui ont besoin de ressources afin d'embellir davantage le quotidien des enfants autistes. C'est d'ailleurs une des principales raisons qui me motivent à rédiger ce livre.

En plus de l’autisme, je m’intéresse à d’autres différences comme la déficience intellectuelle et la dysphasie parce que non seulement j’ai connu des gens atteints de ces syndromes mais aussi de savoir le fait que ces personnes ont également besoin d’épanouissement avec d’autres gens vivant les mêmes choses qu’eux m’atteint également. Comme les autistes, eux aussi ont besoin de diverses ressources et d’aide pour qu’ils puissent améliorer leur quotidien de jour en jour. Ces gens sont si attachants et adorables quand on passe un peu de temps avec eux.

Quand je fréquentais l'école primaire, l'organisme de la table de concertation régionale des associations de personnes handicapées de Lanaudière animait dans la classe des activités intitulées Les enfants de ma rue afin de faire connaitre la différence aux enfants et en même temps, les sensibiliser à ce sujet. L'organisme touchait à la plupart des différences dont la déficience intellectuelle et la dysphasie mais aussi les troubles d'apprentissage et la paralysie cérébrale, qui étaient très intéressants et passionnants à découvrir. J'adorais ces activités parce qu'ils expliquaient sous forme de théâtre de marionnettes des mises en situations mettant en scène des enfants différents voulant se faisant comprendre et aider par d'autres camarades. Par la suite, l'éducatrice nous distribuait une brochure nous décrivant la différence vedette ainsi que des mises en situations pouvant se produire à une personne atteinte de cette différence. Ce sont ces activités qui m'ont appris les principales différences que contient la société et le fait que l'on peut en rencontrer n'importe où.

Ce qui me pousse à me renseigner davantage sur ces sujets est bien sûr connaître la réalité de certaines personnes ayant un vécu particulier et connaître les méthodes d’intervention pour améliorer les faiblesses dû au syndrome. Comme ma mère est éducatrice spécialisée, je peux discuter de mes connaissances avec elle et celle-ci m’aide le plus souvent possible dans mon parcours de vie.

Je veux m'intéresser davantage aux particularités du cerveau autiste parce que la neurobiologie me passionne autant que la pensée de ces personnes aux capacités extraordinaires parce qu'il est important de savoir comment les autistes pensent dans la vie en général. C'est cela qui nous permet de mieux les comprendre.

Comme toute personne est unique, chaque autiste est unique. Nous n’avons pas tous les mêmes faiblesses et les mêmes aptitudes. Chaque personne peut apprendre à sa manière sans toujours être la cible des préjugés. Nous sommes tous des êtres humains qui doivent être respectés de façon égale aussi différents que nous sommes. Même si nous avons des différences, nous sommes capables de vivre et de se débrouiller dans certains domaines, différents de personne en personne.

En faisant des recherches à l’ordinateur et en lisant des documents scientifiques dont le magazine « L’intermission » de l’hôpital Rivière des Prairies ou le magazine mensuel de la Fédération québécoise de l’autisme, plusieurs personnalités autistes m’inspirent en raison de leur vécu et de leur vision de l’autisme telles que Temple Grandin, Brigitte Harrisson ou Marie-Josée Cordeau. Malgré certaines difficultés, elles ont su réussir dans un domaine qui les intéresse et faire des conférences sur ce syndrome qui attire l’attention de plus en plus de gens. Un jour, j’aimerais donner des conférences et ainsi partager avec la population ma vie d’autiste.

D’ailleurs, je félicite tous les autistes d’avoir du courage et de la détermination pour surmonter les difficultés qui se présentent à eux et pour certains, de partager leur quotidien puisque cela n’est pas évident de parler de soi et de son passé.

En conclusion, chaque personne a sa place dans le monde. Il suffit juste de la trouver, même si cela peut prendre du temps. En attendant, il faut toujours croire en soi-même, quels que soient les événements qui arrivent dans notre vie.

Liste de mes plus beaux projets de sensiblisation à l'autisme

1. Reportage Lucia et sa bibliothèque diffusé sur les ondes d’AMI-télé en 2019.

La chaîne québécoise AMI-télé crée spécialement pour les personnes ayant une déficience visuelle, diffuse entre chaque programme télévisé, un reportage sur une personne ayant un handicap (surdité, autisme,) qui se démarque dans un intérêt spécifique. J’ai eu l’idée de contacter la journaliste responsable pour créer une vidéo racontant mon expérience de bénévolat à la Bibliothèque de Berthierville en compagnie de ma coordonnatrice de l’époque. Je voulais essayer l’expérience pour non seulement poursuivre ma vocation de sensibilisation à l’autisme mais aussi pour réaliser d’autres défis comme parler devant une caméra. J’ai également fait d’agréables rencontres dont la journaliste Jessie Archambault avec qui je suis restée en contact. Elle a été très sympathique.

Lors de sa publication sur Facebook, tout mon entourage ainsi que la communauté autiste du Québec a adoré. Je n'oublierai jamais cette journée! Le reportage est disponible sur Youtube sur la chaîne AMI-télé.

2. Article Le confinement à la sauce autistique paru dans le journal L’Action.com, 31 Juillet 2020.

Mon projet de l’été après des mois de tranquillité. J’explique dans cet article comment il fut difficile pour moi de ne plus aller à mes activités ainsi que de ne pas socialiser durant des semaines parce que c’est cela qui me permet de m’épanouir dans la vie. C’était aussi la première fois que j’ai écrit pour un média local donc j’étais particulièrement fière de cet article. Tous mes proches aussi ont été fiers.

3. Vidéo de sensibilisation à l’autisme à l’usage des écoles primaires de la région de Lanaudière.

En février 2021, une intervenante de la société de l’autisme de Lanaudière m’a contacté afin de participer à une vidéo de sensibilisation à l’autisme pour les écoles primaires de la région de Lanaudière dans le cadre du mois de l’autisme 2021. Habituellement, les intervenantes se déplacent dans les écoles pour animer des conférences et des activités durant le mois d’avril mais dû aux mesures sanitaires durant la pandémie, la société de l’autisme a décidé de diffuser une vidéo dans certains établissements scolaires. J’ai pu expliquer aux enfants mes réalités de personne autiste et leur rappeler que le plus important est d’être tolérant avec les gens différents.

4. Conférence de presse dans le cadre du Grand McDon 2015. Avril 2015.

La première année que la Société de l'autisme a participé au Grand McDon des restaurants McDonalds, en particulier celui de Bois-des-Filion, près de Terrebonne. En tant que membre de la Société de l'autisme, j'ai livré un témoignage racontant mon quotidien de personne autiste et j'ai discuté avec une jeune comédienne qui s'illustre aussi dans le monde de l'autisme.

Il s’agit de Frédérique Dufort, que l’on a pu voir dans les séries québécoises Tactik et Unité 9 qui a un jeune frère autiste. Depuis, je participe le plus possible au Grand McDon afin de récolter le plus de dons possibles pour soutenir la cause de la différence.

Présentement, c’est au sein de la Fédération Québécoise de l’Autisme que je fais mes preuves notamment en mettant à jour leur répertoire de ressources communautaires. Les ressources communautaires et médicales sont ce qu’il y a de plus important au sein des familles autistes et des autistes eux-mêmes parce que ce sont celles-ci qui permettent aux personnes différentes de s’épanouir et les aider à mener une vie semblable aux non-autistes. Aussi, je partage certains articles de mon blog avec eux dont des témoignages sur moi -même. J’espère pouvoir collaborer avec eux longtemps et l’équipe est gentille.

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