Vendredi 

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C'était une soirée, je marchais dans la rue. J'étais quelque peu... éméché, c'est pourquoi je faillis plusieurs fois me cogner contre un lampadaire. Je me sentais aussi un peu fatigué, c'est pourquoi je sentis mes yeux se fermer tout seuls. Je n'essayai pas de résister et me laissai emporter dans le monde des rêves.

Le lendemain, lorsque je tentais d'ouvrir les yeux, je n'y parvins pas. Affolé, j'essayai de me lever, mais mes yeux étaient obstinément fermés. Je tentai de les ouvrir par la force, mais je compris à temps : mes yeux étaient ouverts. Ils ne voyaient plus. Au bruit qui provenait d'autres personnes autour de moi, j'eus une révélation : le monde était devenu aveugle. D'un coup.

Deux ans passèrent. Le monde avait appris à vivre sans la vue. Mes autres sens s'étaient plus développés, et la compensation de la vue par l'ouïe m'avait aidé à ne pas flancher.

Un jour, je me réveillai, et vis mon plafond, que je n'avais pas vu depuis deux ans. Sur le coup, je ne réalisai pas, puis compris : j'avais retrouvé la vue. Je criai de joie, et sortis plein de bonheur pour aller à mon travail. Je retrouvais avec plaisir les batiments, les rues de ma ville. Rapidement, je remarquai un panneau affiché partout : Ne dites pas que vous pouvez voir.

Je l'ignorai, tout à ma joie de ne plus être aveugle. Je me demandai soudain si tout le monde avait retrouvé la vue, et je décidai de demander à la personne la plus proche :

- Monsieur, excusez-moi, vous avez retrouvé la vue ?

L'homme répondit négativement en grognant.

- Parce que moi oui !

Il se tourna d'un coup vers moi. Je vis que ses iris étaient colorés. M'avait-il menti ? Puis il toucha ses deux yeux, et ceux-ci devinrent blanc comme neige. Son corps s'agita de soubresauts, tandis que d'une voix de serpent il disait :

- Sssss mes amisssss, un intru essssssst parmi nousssssss !

Toutes les personnes autour de moi se mirent à trembler, alors que l'homme devant moi se transformait en une bête affreuse, mi-serpent mi-humain. Sa tête de reptile se jeta sur moi, et me planta ses crochets dans la gorge. Je poussai un hurlement de douleur, mais le mal était fait, le poison était dans mes veines.

La dernière chose que je vis était un panneau marqué :

Nous vous avions prévenu.

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