Comme un homme que je ne suis pas

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Ils venaient tout juste d'arriver dans la résidence où vivait Lino, le temps de ses études d'arts.

Il y habite depuis maintenant une petite année, aucune catastrophe ou sinistre n'a été déclarée de nos jours. C'est un appartement tout à fait simple, avec un petit balcon qui donnait sur une rue assez passante d'ailleurs. Il y avait 3 pièces, un séjour qui était muni d'une entrée, une cuisine ouverte, une salle à manger et un salon et dans les deux autres pièces étaient présentes, la salle de bain et la chambre principale. De la descente de la voiture, ils montèrent dans l'appartement avec quelques affaires. Ils firent une bonne vingtaine d'aller-retour. Au bout d'une heure, la voiture est enfin vide tandis que l'appartement est déjà bien plein. Lino lui fit une courte visite des trois pauvres pièces de l'appartement, la visite étant vite faite, il lui fit choisir s'il préfère dormir dans le canapé du séjour ou dans le lit de la chambre. Samuel lui laissa le lit dans la chambre ne voulant pas trop s'approprier les lieux.

Pendant que Samuel commença à ranger ses affaires dans les pièces, Lino commença à préparer la bouffe du soir. Le temps de cuisson au four, Lino continua donc d'aider à ranger avec Samuel le maximum d'affaires qu'ils ont pu ramener. Tous ces déplacements ont permis à Samuel de retrouver des affaires et de raviver des souvenirs à la vue d'objets oubliés ou égarés.

Lino ayant juste fini de vider un sac plein d'affaires de Samuel, il se dirigea vers la chambre pour aller voir Samuel. En ouvrant la porte légèrement grinçante, il vit Samuel avec les yeux rouges, près à pleurer et un peu énervé, en train de chercher dans différents cartons, quelque chose, un objet peut-être. Dès que la porte s'ouvrit, Samuel s'essuya les yeux, et se mit directement à sourire afin de camoufler tout aspect qui pourrait faire penser qu'il serait triste et se calma tout en continuant de chercher ce qu'il cherchait. Il avait l'air d'avoir perdu un truc important pour lui alors Lino lui demanda ce qu'il y avait. Il lui répondit juste qu'il cherchait quelque chose de pas très important car il ne savait plus où il avait pu le mettre. Lino un peu timide par rapport à la situation et voyant Samuel pour la première fois un peu énervé et saoulé, Lino lui répondit par un "ok et que s'il avait besoin, il pouvait lui dire". Samuel répondit juste par un sourire. En continuant de chercher ce qu'il cherchait, la nervosité de Samuel montait doucement de plus en plus. Lino voyait ça du coin de l'œil, grâce au miroir, tout en mettant sa crème contre l'acné. Soudainement, Samuel, lâcha un "putain, fais chiez". Puis il se mit à frapper avec son pied droit dans quelques cartons et finit par s'assoir sur le lit de Lino. Lino s'approcha et lui dit" bon dit moi ce qu'il ce passe, je vois que ça ne vas pas du tout, tu frappes par tout, tu gueules dans tout les sens, tu as les yeux rouges, tu es à deux doitgt de chialer, certes il faut bien choisir ses mots mais vas-y dit moi ce qu'il y a, ne me laisse pas sans savoir"

Voyant que Samuel ne répondit pas et faisant des yeux de "nan mais laisse moi t'iquiètes tout vas bien, à la cool" ou plus tot "moi je ne vais pas bien, aha nan, nan du tout" Alors Lino continua :

Enfin fais ce que tu veux, dit moi ou dis moi pas mais sache que si tu veux me parler ou quoi que ce soit, je suis là, bien en plus car je suis chez moi, mais c'est aussi chez toi, fin bref, si tu veux parler de quoi que ce soit, je serais là s'il faut.

Samuel répondit enfin avec un petit sourire de gentillesse :

"merci, c'est gentil Lino mais t'inquiètes ça va passer, ce n'est rien de bien méchant, je ne trouve juste pas ce que je cherche t'inquiètes"

Lino ajouta subitement :

"rien de bien méchant, rien de bien méchant, bref, ça à l'air plus profond que ça Samuel et quand on en parle pas des fois ça te bouffe de l'interieur et… fin bref désolé, je m'écarte".

Après ce petit écartement, Lino ajouta,

"tu peux pleurer sinon, je ne te jugerais pas t'inquiètes, ça libère, c'est grave bien de pleurer et ce n'est pas parce que tu veux être psy plus tard que tu n'as pas le droit de pleurer, enlève juste tes préjugés que c'est que les faibles qui pleurent et vas-y, fait toi plaisir, pleure, tu pisseras moins et tu te sentiras beaucoup mieux après, enfin je ne t'apprend rien normalement mais bon fais comme tu veux".

Samuel répondant avec second degré : "t'es con toi (rire)(sniff, sniff) c'est bon j'ai pleuré monsieur le psy"

Lino aussi avec second degré : "Allez, un biso… un câlin magique plus tôt et tout disparaîtra".

Samuel rigola avec lino de son petit fourchage de langue.

Puis se suivit une courte période de silence et les deux garçons se mirent à sourire puis ils se regardèrent dans les yeux pendant quelques secondes et subitement s'embrassèrent mutuellement.

Suite à quelques instants passés, heureux de ce qu'il venait de se passer, le summum de ce qu'il pouvait imaginer mais à la fois gêné de l'avoir embarqué par cette action, Lino préféra s'enfuir rapidement dans le séjour tout en s'excusant mille fois de ce qu'il venait de se passer auprès de Samuel.

Suite à cela, dans la partie cuisine du séjour, il jeta un léger coup d'œil au four et il vit avec surprise au four que la préparation de ce soir était mais alors littéralement cramée, ça faisait 24 minutes que le minuteur était fini et que la bouffe était cuite. Il cria, saoulé et triste "putain, putain, putain fais chiez, putain de four de merde".

Samuel arriva précipitamment dans le séjour pour savoir ce qu'il se passait et à la vue de la tarte toute cramée, il dit :

"ah...merde"

LINO poussa un souffle et s'approcha de Samuel :

"Sinon, je suis désolé, vraiment pour tout à l'heure, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, je me suis jeté à ta bouche comme un fou enrage, je suis désolé… et je pourrais comprendre que…"

Samuel : "arrête, moi aussi je me suis jeté à ta bouche comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma, moi aussi je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je n'y ai pas exprimé de dégoût, maintenant, c'est fait, et ce n'est pas le pire de mes souvenirs (sourire) bon, vu la gueule de ta tarte, on va au mcdo, non ?"

LINO sourire soulagé : "Lara Fabian, je connais (très content de la référence) sinon autrement, on peut se faire livrer si tu veux".

Samuel : "oh bah non, on peut marcher, et puis les pauvres gars sur leur vélos à faire toute la ville pour livrer trois frites, pour l'équivalent de leur salaires, en plus, tu n'es pas si loin que ça du mcdo et puis un peu de sport…"

Lino : "un peu de sport ? ! un peu de sport ? !" Le déménagement c'en était aussi, hein, tout les aller-retour, mon corps s'en rappelle en corps bien.

Le petit regard et sourire mignon de Samuel, le fit changer d'avis.

Lino : "bon allez si tu veux, si cela te fait tant plaisir, mais si je suis trop fatigué tu me portera, je rigole pas"

Puis, ils se mirent en route pour le McDo à 18 h57.

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