Chapitre 11

3 minutes de lecture

L'an 79 AP.JC

  Harmonia et l'escadron de nephilims qui sont entre autres les moins aguerris au combat arrivèrent à Lutetia, la ville secondaire de la province de la Gaule lyonnaise dont elle comporte au moins dix mille âmes.

  Situé sur la rive droite d'un fleuve nommé « Seine », un petit pont permet l'accès à l'île des Parisii ; c'est précisément sur ce pont en bois que les humains ailés se posèrent épuisé.

  Deux gardiens bien armés étaient postés sous la corniche tuilée de l'entrée de l'île de feu Camulogène.

  — Halte-là, qui êtes-vous et que faites-vous ici ?

  — Nous sommes un groupe de voyageurs qui vient d'échapper à la mort ; nous venons de la cité Pompéi qui vient d'être détruite par une montagne en colère.

  Les deux soldats se regardèrent interloquer, puis ils demandèrent :

  — Pourquoi, ressemblez-vous à des oiseaux ?

  — Parce que c'est notre nature. Écoutée, je comprends que vous soyez surpris et que vous devez faire votre travail ; mais nous avons fait un long chemin et nous sommes fatigués et avons faims.

  L'un des deux hommes alla chercher le centurion de la tour de garde, un certain Camius et expliqua la situation.

  Pendant ce temps, les « oiseaux » comme les appellent les Romains, se mirent en position de défenses au cas où, ils auraient à défendre leur vie.

  Le chef en question accompagné de plusieurs soldats emmena la compagnie ailée auprès de Titus Labienus, le dirigeant de la ville gauloise et lieutenant du général César.

  Afin de rejoindre le quartier général considéré comme annexe, ils marchèrent jusque sur le bord de l'île du côté gauche.

  Sur le chemin, ils rencontrèrent des Gaulois et Émile dit tout bas aux autres :

  —Vous avez vu comme ils sont habillés et coiffés ?

  L'un des Romains les avait entendus et leur expliqua :

  — Ne faites pas attention à ses sauvages, ils sont étranges.

  Les anges se regardèrent alors et se demandèrent dans quel endroit bizarre, ils avaient atterrit.   Devant le bureau du lieutenant, les aventuriers racontèrent leur existence à Pompéi, à petite dose et leur fuite au moment où c'était la fin de plusieurs villes.

  — Merci, de m'avoir tout dit et j'espère pour vous que c'est le cas. En attendant, je vous accorde l'hospitalité, mais sachez que mes soldats vous auront à l'œil ; je dois prévenir tout danger et soyons honnête, vous êtes quelque peu étrange.

  — Je peux vous rassurer que nous avons juste besoin de s'installer dans une cité nous accordant asile, sans avoir en tête des projets malsains ou criminels, lui répondit la jeune femme.

  — Puisque vous êtes nombreux, mon second va vous accompagner au bas de la porte d'une insula et au cas où vous avez besoin, il y a des boutiques au rez-de-chaussée.

  — Une insula ? Qu'est-ce donc ?

  — Un immeuble de logements collectifs, expliqua le second.

  Le groupe suivit l'homme chargé de les installer et de les surveiller.

  Pour eux, les soldats n'avaient pas changé de look : ils portaient la tunique rouge et chaussée de sandales en cuir ; par-dessus la chemise longue, une cotte de mailles composée d'anneaux plats rivetés et renforcée sur les épaules. Ils tenaient par une poignée centrale interne un scutum (bouclier) hémicylindrique ; ils étaient coiffés d'un casque avec un couvre-nuque et des protège-joues, ainsi qu'un pilum (javelot) accroché à leur ceinture.

  Alors que les Gaulois avaient des tenues inhabituelles pour eux : une braka (pantalon) et une tunique à carreaux pour les hommes et les femmes portaient une robe à carreaux avec un sagon (cape), sauf celles qui préféraient une tunique avec un T-shirt fendu sur les deux côtés.

  Ils croisèrent également des gens qui s'habillaient avec une toge romaine ou une tunique grecque.

  Et les Parisii se demandaient qui étaient encore ses étrangers qui venaient envahir aussi leur territoire.

  Un cheval passa tout près du groupe et la cavalière montée comme un homme portant des braies (pantalon) ouvrit la bouche après avoir fait stopper sa monture :

  — Qui est ce centurion ? Sont-ils dangereux ?

  — Ils sont de simples voyageurs repus, femme ; va donc vaquer à tes occupations, au lieu de t'occuper des affaires de Rome.

  — Pff, abruti, dit-elle en partant.

  — Nous sommes arrivés, demandez Betia et dites-lui que c'est le lieutenant Labienus qui vous envoie. Pour vos bains, le puits en face dessert l'immeuble, vous en avez bien besoin.

  Harmonia le remercia, malgré sa dernière phrase désagréable et poussa la porte, suivit de ses hommes.

Annotations

Vous aimez lire Bethany T. ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0