Dieu ou ses attributs ?

2 minutes de lecture

Mettre Dieu à l’origine du Big Bang, ou ne voir que lui comme unique raison de la petitesse de la constante cosmologique, c’est surtout avouer notre ignorance !

Car cacher ainsi notre ignorance ne nous apprend rien sur Dieu et ne fait guère avancer la science.

Mais pourquoi s’acharner à faire appel au concept de Dieu, qui ne nous apprend rien, sinon notre goût pour les paroles vides ?

Lectrice, lecteur, je ne dis pas que Dieu est vide, c’est notre discours sur Dieu qui est vide !

C’est pourquoi les scientifiques se montrent si méfiants, quand Il intervient dans les énigmes, comme celles du parfait réglage des constantes de notre univers.

Oui, mais me direz-vous, nous raisonnons sur un univers infini et l’infini c’est Dieu ?

Minute, lectrice, lecteur, surtout ne confondons pas Dieu et ses attributs.

En dehors de la cosmologie, les mathématiques ont (récemment, il faut le noter) pensé l’infini et lui ont donné la première place.

Le rôle de Cantor est à la fois central et ambigu.

Non seulement l’illustre mathématicien a mis l’infini au centre des mathématiques, mais il a hiérarchisé les infinis (en distinguant les infinis nombrables et indénombrables), jusqu’à l’infiniment infini, le « ciel de Cantor ».

Des penseurs catholiques et Cantor lui-même n’ont pas résisté à la tentation de donner un nom à cet infiniment infini, le nom « classique » pour l’Absolu : Dieu ;

Mais ce glissement est totalement injustifié.

Ce « ciel » n’est et ne reste qu’un concept mathématique, difficilement pensable, mais guère nouveau philosophiquement : c’est la définition même de Dieu pour Spinoza.

Et le dieu de Spinoza n’est pas du tout le dieu chrétien car pour le philosophe hollandais, dieu c’est la nature !

Ajoutons que l’infini n’est qu’un des attributs de dieu et nous dit assez peu sur lui.

Il faut ajouter la lumière (y compris intellectuelle), la capacité de tout créer, l’omnipotence, l’omniscience, l’omniprésence, l’éternité, l’unicité, la bonté, la justice , la miséricorde et surtout l’amour .

Je ne vois guère le lien entre l’infini mathématique ou cosmologique et l’amour ?

Enfin, il nous faut revenir au problème scientifique central, il ne peut y avoir science que quand nous définissons les termes du débat, or quand nous parlons de dieu, nous ne savons pas de quoi nous parlons !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire phillechat ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0