Chapitre 10
- Liam ?
Liam : Oui ?
- J’ai un peu peur quand même.
Liam : De moi ?
- Je sais pas ! De la situation, de toi peut-être, j’en sais foutrement rien !
Liam : Je vois.
- Non tu ne vois pas ! Cette maison, pour moi, c’était l’opportunité de me remettre sur pied, mais ça s’avère être le cauchemar du siècle !
Liam : Respire.
- Non ! Je ne veux pas respirer ! J’ai peur, je suis stressée, je suis perdue et, par-dessus le marché, j’ai mal au ventre !
Je m’effondre en pleurs à même le sol, moitié crise d’angoisse, moitié crise de nerfs. Liam pose simplement son pied contre le mien.
Puis je le sens glisser sur le sol pour s’asseoir près de moi. Je sens la chaleur qui rayonne de son corps.
J’essaie de calmer les battements effrénés de mon cœur et ma respiration, mais j’hyperventile, et c’est hors de contrôle.
Il passe son bras autour de mes épaules et je m’accroche désespérément à lui comme à une bouée de sauvetage.
Sa main monte et descend dans un geste rassurant dans mon dos. Je peux sentir sa respiration. Je cale la mienne dessus et parviens lentement à me calmer.
J’attrape mon téléphone sans le regarder — je ne verrai rien — et je texte.
Sam : Merci.
Liam : De rien.
Cette fois, je tourne les yeux vers lui et je sursaute, en bondissant sur mes pieds. Je fais quelques pas en arrière, la bouche grande ouverte, les yeux fixés sur les siens.
De grands yeux noirs. Brillants. Dans un visage au teint caramel. Entouré de mèches brunes, bouclées.
- Putain.
Il a vu que je le vois. Il se lève lentement, sans me lâcher du regard.
- Putain.
Liam : Comment c’est arrivé ? C’est quoi le déclencheur ? Si ça se trouve, tu peux me faire apparaître à volonté ! Ou disparaître. Ne le fais pas, s’il te plaît.
- Attends. Laisse-moi le temps, okay ? Je suis pas remise.
Liam : Quoi, je suis si beau que ça ? Avec un sourire en coin intolérable, il me regarde ironiquement.
- Quoi… Je… Fin… T’es normal ?
Liam : Ah ouais ? Tu vas lâcher mes abdos du regard alors ?
- Oui ben t’as qu’à enfiler un T-shirt !
Liam : T’as oublié qu’il y a cinq minutes, j’étais invisible.
Je me détourne en rougissant.
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