Scribay et moi

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La vérité, c'est que je ne me souviens plus comment j'ai connu l'existence de ce site. Tout ce que je sais, c'est que m'y suis inscrite en 2017. A l'époque, j'étais une jeune fille de dix-sept ans, pleine de rêves (et puis l'Université est venue et a brisé la plupart de ces rêves, mais c'est une longue histoire). La première histoire que j'ai rédigé et posté sur Scribay s'intitulait "Steve". Dedans, je racontais les funérailles d'un personnage. L'idée ne venait pas entièrement de moi, puisque ce texte était le résultat d'un défi.

Au départ, mon pseudonyme était mon véritable nom, mais lorsque ma mère l'avait su, elle m'avait ordonné de trouver un autre nom. Alors, j'avais cherché, cherché, cherché, car j'avais peur que le pseudonyme que j'utiliserais ne reflète pas ma personalité, ou du moins le style de textes que j'écrivais, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne me rappelle pas comment je me suis appelée, les premiers temps. Je me suis arrêtée sur Chanel Lackaday pour deux raisons : pour commencer, je suis synesthète, et l'un des types de synesthésie que j'ai est que, pour moi, les mots ont des goûts (entre autres). Il était alors essentiel, selon moi, de choisir un prénom qui possédait une saveur agréable. Ma tante Marie possédait un chat qu'elle avait prénommé Chanel, et j'adorais ce goût de chantilly chocolatée. La couleur de ce prénom, le doré, était très joli aussi. Et pourquoi "Lackaday" ? Eh, bien, j'avais choisi ce mot en raison de sa signification. En anglais archaïque, il s'agissait d'une expression de regret (j'ai un regret dans la vie, le genre de regrets qui ne se soignent pas je suppose, et comme il fait partie innérante de moi, je me suis dit, c'est le nom qu'il me faut). Je souhaitais avoir un pseudonyme "original" et significatif pour moi. Mais il se peut que je m'en lasse et que je finisse par en changer, qui sait !

Je visite Scribay tous les jours. Je me dirige sur l'onglet "Défis", afin de voir si des idée me viennent. Ces derniers temps, je n'ai pas beaucoup publié. Je ne suis pas très inspirée, sans doute, mais j'écris tous les soirs des "flots de pensées" dans un cahier. Et encore, même là, j'ai du mal à trouver des sujets intéressants, vous savez, le genre de sujets que j'aimerais lire dans cinq ans.

Sur Scribay, j'ai déjà écrit des textes d'introspection. J'adore en rédiger, car je me retrouve face à moi-même et je m'analyse en profondeur. Qui je suis, qui je ne suis pas. Etc.

J'adore ce site, vraiment. Et j'ai un petit pincement au coeur, quand je réalise qu'un jour, j'écrirais mon dernier texte ici. Il y a un mot anglais, assez rare, qui me décrit assez bien, je pense : je suis "finifugale" (oui, j'ai françisé le terme). Je suis toujours triste que quelque chose se finisse, à quelques petites exceptions près. Surtout lorsque je sais que l'au revoir est définitif. Mais il y aura un dernier texte. Une dernière fois, mes doigts danseront sur le clavier pour composer une ultime histoire, ou bien un poème. Il est fort probable que je ne saurais même pas, en l'écrivant, qu'il s'agit de la fin d'une partie de ma vie.

J'espère que cela n'arrivera pas avant des années, parce que j'adore écrire ici.

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