CHAPITRE 06 — TEDDY

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 Les mains dans les poches de son jean pour dissimuler son embarras comme s'il était gravé sur ses doigts, Teddy regarde Adam marcher devant lui. Il se perd dans la contemplation de son corps, suit les courbes de sa silhouette, s'émerveille de l'aisance avec laquelle il se meut. Peu importe où il est, Adam semble toujours à sa place, exactement là où il doit être. Il ne semble absolument pas paniquer à l'idée de ne pas savoir où aller. Il se contente de flâner, le nez au vent, sa veste jetée sur son épaule malgré la fraîcheur de l'air automnal. Teddy l'envie, un peu. Lui aussi voudrait avoir cette assurance. Ne pas compenser par des jurons ou de l'alcool comme un adolescent de trente-cinq ans.


 « Et celui-là, inspecteur Longstride ? »


 Adam lui monte un petit pub, à moitié vide, où quelques couples dînent tranquillement. Un endroit parfait pour discuter, apprendre à le connaître, boire la moindre ses paroles. Un enfer s'il veut se noyer dans la foule, devenir invisible, se cacher du regard plein de dégoût qu'Adam finira forcément par lui lancer, parce qu'il y a toujours un moment dans la soirée où il y a cette expression qui traverse leur visage. Même Seth avait fini par l'adopter, au bout d'un moment. Et il était partit.


 « Ça me parait très bien. Et tu peux m'appeler Teddy.

 — Oui, la soirée risque d'être longue, sinon. Bon point. Eh bien, Teddy, après toi. »


 Adam pousse la porte, fait un grand geste du bas pour l'inviter à entrer. Avec un sourire gêné, Teddy passe devant lui pour pénétrer dans le pub plein de chaleur, de murmure des conversations et d'odeur de bière un peu éventée. En parlant de bière, Adam lui pose délicatement une main sur l'épaule, lui murmure dans le creux de l'oreille d'aller chercher les boissons pendant qu'il choisit une table. Une chaleur glacée dévore le visage de Teddy. La promiscuité de leurs corps l'enflamme. Il déglutit avec difficulté, attend un instant qu'Adam se soit éloigné pour oser bouger de nouveau.


 Il songe à la première fois où il l'a croisé dans les couloirs du commissariat, alors que le barman s'occupe de lui servir deux pintes de bière. Même si Seth faisait alors encore parti de sa vie, il avait été soufflé de la beauté du jeune homme alors, de sa capacité à sourire à chaque officier à côté de qui il passait, de se souvenir des noms de chacun d'entre eux et d'une petite anecdote sur sa vie. Il ne reste jamais très longtemps, quand il vient. Il se contente de déposer un trousseau de clé à son père, ou de passer le chercher pour qu'ils rentrent ensemble. Un coup de vent ensoleillé.


 Teddy ne sait plus quand il a commencé à bafouiller et laisser ses doigts trembler dès qu'il l'approchait. Dès le début, peut-être. Il s'est, en tout cas, toujours appliqué à rester invisible et discret dès que le fils du commissaire est dans les parages. Mais Adam l'a remarqué, malgré tous ses efforts. Il ne sait pas pourquoi. Il ignore par quelle sorcellerie quelqu'un comme Adam Shelby a pu finir par poser son beau regard sur quelqu'un comme lui.


 Il attrape les deux pintes déjà recouvertes de condensation que lui tend le barman, et cherche un instant son rencard dans la salle. Le temps d'un battement de cil, il se dit qu'il est stupide, qu'Adam a déjà du partir. Tout ceci n'est qu'une vaste blague pour le tourner en ridicule. Peut-être même que les autres flics sont dans le coup, ils doivent sans doute être en train de bien se marrer, là-bas.


 Mais non. Il est là-bas, assis à une petite table contre la fenêtre, en train de lui faire un petit signe de main. Teddy a l'impression d'être ridicule à chaque pas qu'il fait pour le rejoindre, comme si, de loin, Adam pouvait voir tout ce qui cloche chez lui. Trop grand. Trop mince. Trop débraillé. Trop fatigué. Encore heureux que le miasme puant qu'est son esprit soit invisible à l’œil humain. C'est toujours plus facile de cacher ce qu'on ne peut pas voir.


 Il pose soigneusement les pintes sur la table, s'assoit en face d'Adam qui l'attend patiemment, son visage anguleux posé dans le creux de sa main, un petit sourire étirant ses lèvres roses. Ses longs cils noirs caressent l'air devant lui alors qu'il bat des paupières, trois fois.


 « Alors, Teddy, dit-il. Raconte-moi tout.

 — Euh... Tout quoi ?

 — Tout toi. Ça fait six ans que je te croise régulièrement, que je te dis bonjour. Je sais énormément de choses, sur tous tes collègues. Je sais que le gosse de Sykes a trois ans et qu'il le prend pour un génie. Que la femme de Jones s'est barrée avec un kiné. Que le chien de Larks va bientôt avoir sa portée, et que c'est un beagle. Mais toi, je ne sais rien de toi. »


 Teddy manque de s'étouffer avec sa bière. Oh, non, Adam, tu ne veux rien savoir. Parce que, si tu sais, tu finiras par partir en courant, comme ils le font tous. Tu fuiras, et Teddy se retrouvera seul, comme un con, à raconter sa journée à son verre de vin rouge qu'il ne laissera jamais vide plus de cinq minutes.


 Qu'est-ce que tu veux savoir, Adam, exactement ? Que Teddy a le tableau de chasse le plus impressionnant du commissariat, qu'on le considère comme l'un des meilleurs inspecteurs de sa génération ? On le voit déjà commissaire, quand ton père prendra sa retraite, mais Teddy n'est pas sûr d'accepter. Il s'en branle de gérer les équipes, de toute la politique ça implique. Il veut juste nettoyer le monde de manière plus efficace qu'il nettoie son esprit. Tu veux savoir que Teddy a toujours été le parfait premier de la classe, alors on ne lui a jamais posé de questions, même quand il venait en manche longue en plein mois de juillet, pour cacher les marques sur ses bras ?


 Ou tu préfères savoir que, trois ans plus tôt, son premier amour s'est barré, épuisé d'être avec un mec aussi violemment marié à son travail ? Que depuis, il ne partage ses nuits qu'avec ses bouteilles vides ? Parce qu'au moins, les bouteilles ne lui renvoient jamais sa propre merde dans la gueule, elles ne lui rappellent jamais à quel point il se déteste, se méprise de ne pas réussir à faire quelque chose de marquant de sa propre vie, faire la différence. L'alcool se contente de l'enlacer son esprit dans un brouillard cotonneux, jusqu'à ce qu'il oublie.


 C'est ça que tu veux savoir, Adam ?


 « Eh bien, je... Je sais pas. Pose-moi des questions, on verra bien si j'y réponds.

 — Ce n'est pas à toi de poser les questions, d'habitude, inspecteur ? sourit Adam. »


 Il insiste sur le mot, un peu comme le monstre le fait parfois. Teddy sert les dents. C'est hors de question que cet ordure vienne lui pourrir la soirée. Il prend une nouvelle gorgée de bière, pour noyer ce connard.


 « Justement. Pour une fois, ça me changera. »

 Jolie pirouette. Bien joué. Adam lève les yeux au ciel dans une mimique exagérée de réflexion. Quelque chose dit à Teddy qu'il sait déjà parfaitement ce qu'il veut lui demander. Est-ce qu'il a préparé ce rendez-vous, soigneusement, pendant des heures ?


 « A quoi tu penses avant de t'endormir ? »


 A toi. A mon incapacité totale de faire quoi que ce soit de ma vie. A rien.


 « A mes meilleures punchlines pour attraper les criminels. »


 Adam éclate de rire, un rire sincère, un rire d'enfant. Teddy réalise qu'il ne l'a jamais vu rire, et il ne comprend pas comment il a pu vivre toutes ces années sans ce bruit délicieux qui résonne entre ses oreilles. La pièce s'illumine et, s'ils étaient dans un film, un halo doré serait probablement apparu autour de son visage. Teddy pourrait le regarder pendant des heures, lui raconter les plaisanteries les plus ridicules, juste pour tenter de lui arracher de nouveau ce rire si beau.


 « Ton film préféré ?

 — Non, maintenant c'est à toi de répondre à la question. A quoi tu penses, alors ? »


 Le regard d'Adam s'éclaire d'une lueur légèrement provocatrice, comme s'il hésitait à répondre sérieusement.


 « A ma journée. Ce que j'ai préféré. Les moments où j'aurais pu faire mieux, finit-il par répondre.

 — Et alors ? Qu'est-ce que tu as préféré, aujourd'hui ?

 — La journée n'est pas finie. »


 Une nouvelle fois, Teddy est à deux doigts de s'étouffer. Il sent le rouge lui monter aux joues, dévorer son visage, lui enlever toute forme de crédibilité. Parfait. Génial. Maintenant, il ne pourra pas passer la soirée sans se faire de films.


 « Est-ce que je te plais ? demande Adam de but en blanc.

 — Pardon ?

 — La question est claire. On se croise presque toutes les semaines. On s'est parlé, plusieurs fois. Alors, tu devrais savoir. Moi, je sais.

 — Tu ne me connais pas, siffle Teddy.

 — Je ne demande que ça. »


 C'est en train de partir en couille. Teddy n'a plus aucun contrôle sur la situation. Si tant est qu'il en est jamais eu. La bière ne va clairement suffire s'il veut pouvoir traverser la soirée sans avoir envie de fuir. Il va lui falloir quelque chose de plus fort. De beaucoup plus fort. Et en grandes quantités.


 « Alors ? insiste Adam.

 — Est-ce que tu peux attendre que je sois un peu plus bourré, avant de me reposer la question ? »


 Adam glousse. Ce n'est pas une plaisanterie, a envie de lui dire Teddy. Dans trois verres, je serais celui que tu as envie de connaître. Je serais souriant, décontracté, à l'aise, parce que j'aurais oublié combien je me déteste. Attends trois verres. Il doit pourtant se contenter pour l'instant de celui qui est posé devant lui.


 « C'est comment, pour toi, un rendez-vous parfait ? »


 Clairement pas comme celui-là.


 « Ah, on repart sur les questions ? demande Teddy.

 — Oui.

 — Eh bien, tout d'abord, ça commence par un rendez-vous que je n'oublie pas, le jour-même.

 — Tu es tout pardonné, tu sais, sourit Adam. Je suppose que ton travail te demande plus de concentration qu'un pauvre rencard avec le fils du commissaire. »


 Un pauvre ren... Oh, Adam, tu es si loin de la réalité. Il en a rêvé pendant des nuits, de ce rencard. Il se l'est fantasmé, s'imaginant arriver avec un épais bouquet de roses rouges et toute l'assurance dont il est capable. Il se l'est joué pendant des nuits. Pour tout faire foirer une fois sur place.


 Comme pour appuyer les propos d'Adam, le téléphone de Teddy se met à vibrer dans sa poche. Il jette un coup d’œil à l'écran. Fait un geste d'excuse avant de se tourner légèrement sur sa chaise pour décrocher, comme si quelques centimètres de plus pouvaient lui assurer son intimité.


 « Quoi ? aboie-t-il.

 — Oui, euh... c'est moi, répond la voix de Dante.

 — Je sais bien que c'est toi. Qu'est-ce qu'il y a ?

 — Je suis allé voir les comptes Instagram et Facebook des deux enfants Wilde et euh... Bon, Roxane n'a pratiquement rien, mais Nate, c'est hallucinant, on dirait qu'il passe sa vie dessus.

 — Qu'est-ce que ça peut nous faire ? Il peut bien passer sa vie sur Pornhub – il se maudit à l'instant où les mots traversent ses lèvres, évite consciencieusement le regard d'Adam – ça va pas nous avancer plus que ça.

 — Non, mais oui, mais sur ses photos il est tout le temps avec le même mec, Archibald Sommers. Je me disais que ce serait pas plus mal si on lui payait une petite visite, demain ? Peut-être qu'il sait où sont passés les deux gamins. »


 Teddy ferme les yeux. Prend une grande inspiration.


 « Dante. Reynolds. Dante. Est-ce que tu ne penses pas que ça aurait pu attendre ? Genre, demain matin ?

 — Je vous dérange, c'est ça ?

 — Un peu, oui.

 — Ça se passe bien, alors ?

 — Demain, Dante, répète Teddy.

 — Demain, oui. D'accord. Bonne soirée, chef ! »


 Dante raccroche avant d'avoir le temps de se faire insulter et Teddy enfoui son téléphone dans sa poche. Il entend, à ses oreilles, la voix de Seth. T'es incapable de faire un effort pour qui que ce soit, à part ton putain de boulot. Tes rapports te font plus bander que moi. Maintenant, Adam le verra aussi. Il réalisera que Teddy n'a rien d'autre dans sa vie que son putain de travail. Se lever, seul. Boire cinq cafés, seul. Aller au travail, seul. Bosser comme un malade, avec Dante. Rentrer, seul. Boire, seul. S'endormir ivre mort. Seul.


 « Vous avez une nouvelle piste ? demande Adam. »


 Il a l'air réellement intéressé. Ils l'ont tous l'air, au début. Faut dire que ça excite, un flic. Encore plus un inspecteur du département criminel. Ils fantasment tous le métier, l'imaginent avec une loupe, un deerstalker sur la tête et la pipe au bec, à résoudre des mystères détenus dans le cœur de l'humanité depuis des siècles. La plupart du temps, pourtant, le boulot de Teddy se résume à arrêter ce petit con qui a frappé sa femme jusqu'à la tuer. Il en a déjà arrêté quinze, cette année.


 « J'ai le droit de savoir sur quoi vous travaillez ? insiste doucement Adam avec les yeux brillants.

 — Tu sais que non.

 — Alors je le découvrirais en voyant ta photo dans le journal ! Ce sera un beau souvenir, pour commencer.

 — Commencer quoi ? »


 Adam le scrute. Il ne l'a jamais regardé comme ça. Un mélange de curiosité, de douceur et – Teddy refuse de l'admettre, mais il doit parfois bien se rendre à l'évidence – d'envie. Il observe le moindre trait du visage de l’inspecteur, caresse ces cernes du regard, glisse sur son long nez que Teddy a immédiatement envie de cacher sous ses doigts trop grands, sa bouche. Il descend sur sa poitrine, et Teddy se sent immédiatement mis à nu. Pas seulement sans ses vêtements, non, mais plutôt comme si Adam pouvait faire fi de toute cette matière organique pour voir ce qu'il se cache au plus profond de son cœur.


 « Teddy, qu'est-ce que tu veux ?

 — Euh... Dans la vie ou... ?

 — Commençons pas ça. Puis on reviendra sur la question première que, je suis sûr, tu as très bien compris. »


 Réussir à survivre, putain.


 « Une nouvelle bière, pour commencer, sourit gauchement l'inspecteur.

 — Tu ne réponds jamais sérieusement ?

 — J'ai du mal, avec toi, souffle Teddy. »


 Le visage d'Adam s'éclaire d'un grand sourire. Le halo doré revient pour lui donner des airs d'archange. Teddy s'écouterait, il l'embrasserait, là, maintenant. Enfouirait son visage dans le sien jusqu'à si perdre. Couvrirait chaque morceau de perfection d'un baiser. Il se mord les lèvres pour les empêcher de faire des erreurs.


 « Je vais te dire la vérité, Teddy, commence Adam. Il m'a fallu très longtemps avant de me décider à te proposer un rencard. Je suppose que je t'idéalisais complètement – toute forme de vie quitte le visage de l'inspecteur – tu étais ce gars parfait, intelligent, drôle quand il s'y met et, ma foi, assez mignon. Ça fait six mois que j'essaye de trouver le courage de t'aborder, et si j'ai l'air super cool et détendu ce soir, c'est vraiment juste une illusion. Tu me plais, beaucoup. Et, tant qu'on est dans la confession, j'ai pas envie d'un coup en l'air, on se sert la main après pour ne plus se croiser que dans les couloirs du commissariat. J'ai eu suffisamment d'histoires d'un soir pour ne plus en avoir envie. Je veux apprendre à te connaître, à connaître ton corps et ton esprit. »


 Adam prend une grande inspiration, il n'a pas pris le temps de respirer de toute sa diatribe. Les doigts de Teddy s'enfoncent dans le bois de la table. Il se lève.


 « Tu m'excuseras une petite seconde. Je reviens. »


 Il se lève, lisse le devant de sa chemise et s'éloigne sans un mot de plus vers le bar. Il se glisse jusqu'à l'extrémité la plus au fond du pub, là où Adam ne peut plus le voir, appelle le barman d'un petit geste de la main. Il se déteste de faire ça. Il a envie de se cracher au visage alors qu'il passe commande. Il se répugne, mais il sait qu'il ne sera capable de rien s'il ne fait pas ça. Putain, quel connard, franchement. Il a pas tenu la soirée.


 Le premier shot de téquila lui brûle la gorge.

 Le deuxième shot de téquila lui souille l'esprit.

 Le troisième shot de téquila lui plante un pieu dans le cœur.

 Le quatrième shot de téquila le réchauffe de l'intérieur.

 Le cinquième shot de téquila lui donne le courage d'oublier tout le reste.


 Il ignore le regard dégouté du barman alors qu'il pose un billet sur le comptoir, va s'enfermer dans les toilettes le temps que l'alcool fasse tout son effet, il pourra toujours dire qu'il est partit pisser. Il pose le front contre le carrelage froid du mur, ferme les yeux. Compte jusqu'à cinq, lentement. Tout va bien se passer. Il est dans un pub cool, avec ce mec sur qui il fantasme depuis des années et qui, de surcroit, vient de lui dire des mots qu'il n'espérait même plus entendre un jour.


 Il peut le faire. Il va le faire. Il va revenir à cette table, il va s'asseoir en face d'Adam, et il va lui montrer combien il a raison, combien Teddy Longstride peut être parfait, intelligent et drôle. Et tout va bien se passer, parce qu'il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement.


 Il se redresse, renifle un peu. Se regarde dans le miroir. Oui, il va lui montrer combien il peut être parfait. Il ne se ridiculisera plus comme il l'a fait jusqu'ici, parce qu'il n'est plus cette personne, il ne veut pas être cette personne. Il ouvre la porte.


 Adam est toujours là. C'était sa plus grande peur, qu'il le plante après que Teddy se soit barré sans rien dire. Le menton enfoncé dans le creux de sa main, il regarde dehors, où la nuit est franchement tomber, maintenant. Il fait tourner son téléphone entre ses doigts, peut-être au cas où Teddy déciderait de lui envoyer un message en lui expliquant pourquoi il est partit comme ça. Il est beau, putain qu'est-ce qu'il est beau, ce con.


 Teddy pose un main sur l'épaule d'Adam, il se retourne, les yeux pleins d'espoir. Ses traits se détendent, un sourire vient parfaire ces lèvres. Ces lèvres, bordel. On ne peut quand même pas les laisser comme ça, si seules. Elles vont finir par attraper froid.


 « Tu veux toujours savoir ce que je veux ? demande Teddy de sa voix la plus assurée.

 — Euh... Oui ? »


 Alors il l'attrape par les oreilles, parce qu'il n'y a bien que ça à faire, en tout cas il n'y a que ça qu'il a envie de faire. Et il l'embrasse comme si sa vie en dépendait. C'est probablement le cas.

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