L'heure est à l'appel
En attendant... dans le palais.
- Mon Roi, s’écriait Jean-Yves de Guerlain.
Le Roi du haut de son mètre quatre-vingt-dix, souriait à son subordonné.
- Qu'y-a-t-il ? Jean-Yves.
L’homme s’arrêta à un mètre du Roi et raconta :
- Mon Roi, c’est terrible. J’ai entendu qu’une mutinerie est en train d’éclater dans les provinces… qu’allons-nous faire ?
Le Roi toisa son émissaire et ami un instant, puis il plongea son regard vers l’horizon. Ensuite, il laissa cinq bonnes minutes avant de lui répondre, laissant ainsi Jean-Yves sur sa faim. En cette après-midi, les jardins du palais étaient magnifiques. Les odeurs de roses, de jasmin de plantes diverses et variées arrivaient sous le nez des deux personnages. L’effluve donna plus encore d’importance à cet instant.
C’était important, car il était écrit dans la convention de la royauté que nul ne devait se rebeller, sous peine capitale de mort. Le Roi avançait vers la fontaine la plus proche et s’assit gracieusement sur la margelle de pierres blanches. Il plongea sa main dans l’eau fraiche du bassin, où deux carpes s’approchèrent. Puis, il posa son regard dans celui de son ami. Son silence en disait long sur la gravité du propos.
Une légère brise s’était levée à ce même moment donnant ainsi plus de sévérité entre l'action des deux hommes. Puis, le Roi se leva et s'avança vers les écuries en faisant signe à son ami de marcher avec lui et ce n’est que seulement proche des bêtes que le Roi demanda :
- Qu’en pense, Lafayette ?
Jean-Yves se racla la gorge et dit :
- Pour lui, il me semble que l’exécution soit nécessaire pour que cela serve d’exemple.
Le Roi, posa sa main sur la tête d’un cheval et la caressa allégrement.
- Très bien… je pense que la fin de mon règne arrive, mon ami. Comme je vous l’ai toujours dit, il faut une fin à tout.
De Guerlain regarda son Roi, larmes aux yeux.
- Alors qu’allons-nous faire après.
- Je vous ai offert l’immortalité, je vous laisse libre avancer et un jour viendra où je serai de nouveau là.
L’entretient s’arrêta ici et le Roi partit voir ses femmes pour leur apprendre la nouvelle, mais celles-ci avaient été tenue au courant par leur amies Catherine de Médicis et Elisabeth de Bohême.
Emma demanda à son Roi :
- Ça y est, la fin est proche ?
Le Roi regarda chacune de ses femmes.
- Il me semble aussi…
- Oui, qu’allons-nous devenir ? dit Juliette.
- On mourra libres et on se réincarnera, affirma Louis.
- Impossible, répliqua Emma.
Je sais, j’ai trois sosies qui sont prêts à mourir pour nous.
- Je sais Juliette, on va disparaitre et on se retrouvera dans trois ou quatre cents ans, cela vous va ? En attendant, c’est carte blanche, proposa Louis.
- Parfaitement, je vous serais fidèle mon Roi.
- Pareillement, mes Reines, mais il nous faut une descendance.
- Je sais, ça va être difficile.
- Oui, mais nécessaire, Emma.
Le Roi et ses Reines étaient au courant et ils se séparèrent pour augmenter leur chance de survie. La foule en colère avait prise d’assaut la capitale où siégeait le palais royal. Le Roi et ses femmes avaient changé d’identités. Et dorénavant, il se faisait appelait Maximilien de Robespierre.
Il allait changer la face de cette révolution pour maintenir le contrôle de son peuple. Ils veulent la liberté ! Eh bien, ils l’auront, mais à la place, ils n’auront rien !
FIN

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