Une femme à la mer

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Mon corps a sombré dans la mère. Je ne l’aime plus dans la glace. Il prend trop de place. Mais il est beau sous les caresses : il est vaste, doux et accueillant. Les enfants et les chats ne s’y trompent pas.

Sirène, c’est surfait ; sofa, c’est parfait. Sur mes bras moelleux reposent les têtes brunes et blondes qui attendent une histoire. Sur mon sein, qui n’est plus rebondi de jeunesse ni de lait, se couche mon amoureux.

Mes boucles d’écume entourent mes joues rieuses, tandis que mes yeux céladon recèlent des pépites d’ambre.

Mon humeur est le plus souvent à l’étal, ondée ridée de rires. Mais sous la surface… la folie le dispute à la mélancolie, les tempêtes germent en tourbillons ! Mon corps a sombré. Qu’il est léger dans les profondeurs...

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