Lorsqu’il entreprenait de réaliser une tâche, il la commentait forcément. De temps à autre il lui arrivait même d’avoir de longues conversations avec lui-même.

Restant là affalé dans l’herbe à fixer ce beau ciel bleu. Il déblatérait des tonnes de mots à la chaine, dont certains d’ailleurs ne possédaient aucun sens, il ressassait inconsciemment ses erreurs passées durant de longues heures, comme perdu avec lui-même.

L’envie de visiter cette ville se trouvant à quelques pas de chez lui commençait à peser de plus en plus lourd en son esprit.

De là où il se situait, bien en hauteur au pied de la colline, il voyait ce mystérieux clocher le narguer. Ces envoutantes cloches résonnaient en lui comme un appel.

Lors des nuits d’été, où le ciel dégagé laissait admirer, ces belles étoiles trônant fièrement dans l’immensité de la voute céleste. Il entendait parfois chantonner, une douce mélodie à ses oreilles.

Celle-ci se propageait à des kilomètres de distance, résonnant tel un écho par-delà les montagnes avoisinantes. Ces célébrations s’entendaient retentir depuis le village attenant. Inconsciemment il se trouvait presque envouté par ses chants, dont il ne comprenait pas réellement les paroles.

Il demeurait tiraillé, il s’était pourtant juré de ne jamais retourner auprès du troupeau. Des phrases contradictoires se mélangeaient au sein de son esprit. Son désir se renforçait de plus en plus. Il ne savait que faire.

Cette nuit-là, figeant son regard sur l’horizon, il tomba dans les bras de Morphée. Se faisant réveiller de bon matin par le froid, il marcha instinctivement jusqu’au