La porte du coeur

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Elle ouvrit les yeux lentement. Sa tête tournait, elle voyait flou. Puis sa vision s'améliora peu à peu, jusqu'à redevenir normale. Que faisait-elle ici ? Qui était-elle d'ailleurs ? Que de questions sans réponse. Elle ne se souvenait de rien. Elle se leva sur ses jambes tremblantes et inspecta les environs pour trouver une issue. Dans la salle, la seule sortie était la porte. Pas la moindre fenêtre. Les murs étaient recouverts d'étagères, remplies de choses qui lui étaient inconnues. Elle s'approcha de la porte. Elle était en bois sculpté et tenait sur des gonds en fer. Elle paraissait si solide. Elle tourna la vieille poignée rouillée. Celle-ci céda et resta dans sa main. La porte resta bloquée. Il n'y avait pourtant aucune serrure.

Elle alla se rasseoir. Elle se sentait seule et désemparée. La solitude. Elle avait l'impression que ce n'était pas quelque chose qu'elle avait vécu souvent . Où était sa famille ? Ses amis ? Elle ne se souvenait pas d'eux. Pourtant, quelque chose en elle lui disait qu'ils étaient très importants pour elle. Elle ferma les yeux, essaya de voir leur visage. Impossible. Elle fondit en larmes. Pourquoi ? Qu'avait-elle fait pour que cela finisse comme ça ? Et s'il leur était arrivé malheur ? Et si elle mourrait sans pouvoir les sauver ? Tout tourbillonnait dans sa tête. Elle ne savait plus quoi penser. Elle finit pas s'endormir, exténuée.

Elle se réveilla en sursauts. Sa tête lui faisait mal. Elle se rappela soudain. La salle. La porte. La douleur. La peine. N 'était-ce donc qu'un rêve ? Elle sortit de son lit. Oui, elle se souvenait maintenant. Elle s'était disputée. Avec ses parents, avec ses frères et sœurs, avec ses amis. Avec tout le monde en fait. Puis elle s'était réfugiée dans sa chambre et s'était endormie. Ce n'était pas ce qu'elle avait prévu. Elle avait voulu s'excuser. Mais elle s'était endormie avant de pouvoir le faire. Elle ouvrit la porte et descendit en trombe dans l'escalier. Ils étaient tous là. Ils la regardaient avec attention. Elle s'inclina, le plus bas qu'elle pu, et lança un pardon sonore qui venait du plus profond de son cœur et qui transporta ses vrais sentiments.

Quelqu'un éclata en sanglots. On la prit dans ses bras. On lui caressa la tête. On cria. On chanta. On la remercia même. Elle voyait des visages, des têtes. Elle entendait leur nom tournoyer dans son crâne. Ils étaient tous là. Et elle les aimait. Tous autant qu'ils étaient. Comme ils étaient. Et elle ne voulait pas les perdre. Pas le moins du monde.

Dehors, dans l'arbre, il était là. Personne ne pouvait le voir. Personne ne le voulait d'ailleurs. Dans ses bras, un livre abîmé avait pour titre « hypnose pour les amateurs ». Dans sa main gauche, il tenait fermement un pendule. Peut-être n'était-ce pas un rêve finalement ? Mais peu importait à la jeune fille, de nouveau chez elle, et heureuse. Elle avait retrouver ce qui était le plus important pour elle au monde : Une famille. Sa famille.

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