BÊÊÊTISES et autres réjouissances [Par Larousse]

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Occupés à leurs occupations habituelles, les GARC se turent quand l’équivalent de violents coups de tonnerre résonna dans le QG. Les murs tremblèrent, remuant toute la poussière accumulée pendant des mois de non-nettoyage.

Suivit un :

— Euh, les gars ? J’crois qu’j’ai un problème.

Les héros se précipitèrent vers le canapé où était avachie Alba, terrorisée devant des Sims à moitié morts.

— Késsispasse ?

— J’ai toussé !!!!!

Les héroïques héros reculèrent précipitamment.

— C’est con, ça, fit intelligemment Maurice.

— Mais pourquoi tu tombes tout le temps malade ? se plaignit Georgette en repensant aux tonnes de mouchoirs qu’on l’avait obligée à ramasser un par un et à jeter.

— Mais c’est pas Paco, on l’aurait vu, il est graaannd ! dit Paulette, verte de jalousie devant la taille de la euh non rien du méchant.

— Vodka ? proposa José en lui tendant une bouteille.

— J’préfère la bière, marmonna la cheffe des GARC. MAIS VOUS CROYEZ QUE J’AI ATTRAPÉ PACOOO ??? pleura-t-elle, ce qui est quand même beaucoup moins classe.

— Hum, on sait pas mais… dans le doute hum…

— HUM QUOI ?! Vous m’abandonnez pas, hein ?

Sa main se crispa sur une bouteille vide.

— Hum, non, non, pff, quelle idée, répondit Maurice, quelque peu effrayé par l’arme d’Alba.

Les trois autres, qui n’en menaient pas large non plus, opinèrent du chef.

Quelque part ailleurs résonna un rire démoniaque, et un grand méchant se frottait les mains.

Et comme il n’y a pas besoin de motif pour une engueulade, dixit Maurice, ben sans grande surprise, une engueulade éclata. Nan parce que quand même, ça fait 250 mots que y en a pas eu, c’est à la limite de l’improbable !

— EH LA BANDE D’ABRUTIS !! ALLEZ M’ACHETER DE LA VODKA, J’EN AI PLUS !! demanda poliment José.

— Wesh tu t’es prise pour qui ? s’indigna Georgette.

— T’as entendu ce que je t’ai demandé ?

— Chuis pas ton chien, whow !

— NAN MAIS T’INSULTES PAS LES CHIENS CONNASSE !! intervint Maurice.

— MAIS TA GUEULE PUTAIN C’EST ELLE ELLE NOUS A TRAITÉS D’ABRUTIS !!!

— Elle a pas tort, lança gaiement Cacagomé.

— Bêêêêê !! approuva une de ses chèvres.

— MA VODKA !!!

— BÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ !!!!!!!!

— BOUCLE-LÀ ESPÈCE DE CHÈVRE DE MERDE !! rugirent les trois autres.

— Ma pauvre chèvre, la défendit Paulette.

— BÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ !!

— MAIS TA GUEULE !!

— BÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ !!

C’était le bêlement qui explosa les tympans de nos héros favoris. Le katana de Geogette, les lanières de cuivres mouillées de Chaussette-fine et les grandes mains de Maurice attaquèrent la putain de chèvre de merde. Le carnage dura trois dixièmes de secondes et le trio en manque de sang se précipita sur une autre victime humaine cette fois-ci qu’ils trouvèrent sans mal dans la chambre de Paulette. Quelques centaines de touffes de poils arrachées, un petit milliard de “Bêêêê !” indignés ou agonisants et beaucoup de sang plus tard, Josette, Maurice et Georgette sortaient de la chambre de leur propriétaire, légèrement moins énervés. Ils se réfugièrent héroïquement dans la cuisine, porte bien évidemment fermée, la pièce barricadées pour résister aux piquantes aiguilles de trikô d’une naine enragée. Josette la pompette se jetta sur de la vodka, la rouquine attrapa un flacon de cannelle qu’elle vida en quelques secondes et Maurice ben… il témoigna son amitié aux deux autres en perfectionnant sur elles sa superbe technique d’étranglement.

Paulette alla donc se plaindre à la plus belle des GARC tout en conservant une distance de sécurité. Cette dernière compatit, dépitée par les piètres cerveaux, que dis-je, les puits sans fond de destruction qui habitaient le crâne de la jolie brochette d’abrutis. Elles trinquèrent à leur désespoir et leur haine, l’une au rhum et l’autre à la cinquantième bière de la journée.

— Tu penses qu’il n’y a plus rien à faire pour eux ? demanda Cacagomé.

— J’en sais foutrement rien, mais honnêtement…

Une gorgée supplémentaire.

— Faudrait peut-être tenter de les attacher à une chaise et leur faire écouter tes cours sur la reproduction des vers de terre et la force physique de l’eau dans le sol.

— Ouais, peut-être.

Encore une gorgée.

Quelques phrases plus tard, elles étaient bourrées et n’entendirent pas le bruit d’une serrure qu’on crochète, et de pas dans le couloir...

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