Des morts zéroïques et un grand sacrifice [par PM34]

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Les cinq héros et leur véhicule de la mort qui tue ne tardèrent pas à arriver dans le village nommé en hommage à la chaussette : La Conne. Ils ne profitèrent cependant pas longtemps du bon air de la Dordogne avant de se faire attaquer.

Ce fut très bref : Paulette offrit une séance d’acuponcture en profondeur à Ange Iome, Alba mit un puissant coup de pied dans le nez d’Adèle Eucémie, José mangea Aimo Roïde et Maurice et son tank roulèrent sur Georgette.


Tandis que la chaussette finissait de bouffer les cadavres, Paulette donna une claque à Maurice avant de sortir un sachet de cannelle de sa trousse de secours. Revenue à la vie, la rousse attrapa son katana avant de sauter sur son cher ami. Elle en fit des tranches si fines qu’on voyait à travers...

Paulette et Alba se regardèrent en soupirant, puis la naine entreprit de recoudre le zéro tandis que la cheffe allait chercher d’autres ennemis pour évacuer les pulsions meurtrières de ses amis.


— Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! signala la boss qui revenait en courant, poursuivie par une armée de bactéries et autres maladies.

— Il y en a plus que je ne peux en compter ! s’écria Maurice.

— Ouais donc ils sont entre cinq et deux millions… Superbe estimation, champion !

— J’ai un plan ! Paulette, essaie de sauver Alba. Il faudra que vous les repoussiez. José, Georgette, venez avec moi dans le tank.

— Je croyais que tu avais plus de munitions ?

— Justement ! Faites ce que je dis, vous comprendrez !


N’ayant pas d’autre option, les héroïnes firent ce que demandait leur vaillant général. Paulette envoya des filets sur l'armée pour la ralentir, rejoignit Alba et lui expliqua qu’elles devaient retenir les milliers d’ennemis devant elles pour laisser à Maurice le temps de mettre son plan à exécution. La cheffe n’eu pas l’air optimiste quant à leur chances de réussir mais se prépara tout de même à vendre chèrement sa peau (voire à ne pas la vendre du tout si possible).

Alors qu’elles étaient submergées, une boule de feu s’écrasa près d’elles et carbonisa les méchants. Elles se retournèrent alors vers le tank de Maurice qui s’avançait à toute allure (30 km/h) vers le combat. La tourelle tourna vers des maladies qui couraient vers les filles et le canon cracha une nouvelle boule de feu qui les fit rôtir.

Reprenant espoir, elles grimpèrent sur le char pour le défendre contre les maladies isolées qui voudraient aller à l’intérieur. La bataille fut longue mais les GARC vainquirent une nouvelle fois.


Les trappes du char s’ouvrirent alors et les deux amies rentrèrent à l’intérieur. Sur son siège de pilote, Maurice leur expliqua comment José avait superbement fait flamber des maladies tandis que celle-ci était en pleine allégresse (rien à voir avec une séance de sport pour perdre du poids).

— Euh, Chaussette, c’est quoi ce cadavre à tes pieds ?

— Bah, la réserve de munitions !

— C’est là tout le génie de mon plan ! s’extasia Maurice. José décapitait Georgette, rétrécissait un peu sa tête avec son marteau pour la faire rentrer dans le canon, visait et tirait. Pour le tir suivant, il suffit de mettre un peu de cannelle sur le cadavre pour qu’une nouvelle tête repousse ! C’est pas génial ?

— Euh ouais… admirent les deux zéroïnes désespérée.

— Je savais qu’on risquait d’avoir besoin de l’artillerie lourde, vous imaginez si j’avais pas pris un canon de 152 mm ? Il aurait fallu rapetisser beaucoup plus sa tête ! plaisanta le héros.

— Taper plus ? grogna José.

— Vos gueules… soupira Alba.


Après quelques minutes, les GARC arrivèrent devant un camp romain quasiment vide. En l’explorant, ils ne trouvèrent que Emmy Opi qui se cognait contre les murs. Georgette, revenue à la vie depuis peu, sauta dessus et fit un carnage. La cheffe l’avait en effet empêchée de tuer Maurice (avant d’être rentré au QG en tout cas) et elle avait besoin de sang.

— Tiens ! fit le héros qui était monté au sommet d’une tour de garde, il y a une baliste ici. Ce serait drôle qu’elle serve dans la suite de l’intrigue…


Soudain, la terre trembla. Paulette, qui se trouvait dans un bâtiment, fut ensevelie dans les décombres et devint une crêpe qui rendit fière ses origines bretonnes.

Les autres héros se précipitèrent sur les remparts du camp et virent arriver Paco. Toujours aussi géant, il semblait plutôt énervé que son armée soit réduite en cendres.

— J’ai une idée ! s’exclama Maurice.

— Quoi ? demanda Georgette, déjà en position de défense.

— Euh… Tu nous sauverais la vie…

— C’est mort !

— Tu serais une héroïne !

— Non !

— Notre sauveuse !

— Vas te faire foutre !

— Mais alleeeez !

— Ta gueule ! Trouve autre chose !

— En échange… Je te laisserai me couper la barbe…

— Au katana ???

— Euh… ouais…

— Tu promets ?

— Oui ! Putain, il arrive !

— Ok ! Je fais quoi ?


— JE VAIS VOUS DÉMOLIR ! hurla Paco.

Il s’approchait toujours, la terre tremblait de plus en plus sous ses pas. Quand Maurice jugea qu’il était à bonne distance, il fit feu avec la baliste. Le projectile roux et enflammé percuta Paco et s’enfonça dedans. Le géant fut déséquilibré et chancela, tandis qu’Alba regardait avec ses jumelles la paire de pieds qui dépassaient du torse de la maladie. Elle attrapa alors un fusil de sniper qui traînait par terre, visa les pieds et tira. La munition KNL fit mouche.

Paco fit soudain une grimace. Sa poitrine s’illumina avant de se déchirer, laissant apparaître Georgette, cheveux ardents et katanas en main, qui se défoulait dans le covid.

Le géant tituba et tomba à terre, mort.


Tandis que José se démenait pour sortir son alcoolyte des décombres, Alba partit voir comment se portait la rousse. Elle ramena son cadavre en la tirant pas un pied, elle n’avait en effet pas survécu à la chute de dix fois sa hauteur (soit dix mètres, bien entendu).

La chaussette revint avec Paulette et les héros, malheureusement à court de cannelle, reprirent la route du QG.


Alors qu’ils étaient arrivés, la terre trembla de nouveau. Au loin, un géant vert (vive le maïs) se dressait, plus grand encore que ne l’était Paco.

— JE SUIS MARCO RONAVIRUS ! hurla-t-il. MON ARMÉE ET MOI SOMMES LA DEUXIÈME VAGUE ET NOUS ALLONS VOUS DÉTRUIRE !

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