— C'est de sa faute à lui ! se défendit Georgette avec un regard de chien battu et un sourire satisfait. Il m'a fait sursauter et j'ai frappé instinctivement ! J'suis trop innocente !

— Ton instinct t'amène un peu trop souvent à le frapper, remarqua Alba.

— Bah c'est la preuve que mon instinct de survie, il est performant, wesh !

— Ressuscitez-le ! s'écria Paulette. Je vais pas réussir à la retenir longtemps !

Tandis que Josette la cannibalette, bave aux lèvres, tentait tant bien que mal de pousser son alcoolyte pour bouffer le cadavre, la cheffe s'empressa de sortir de sa poche une fiole de sang de roux et de la verser sur le cou du malheureux. Celui-ci se reconstitua et fut directement assommé par la rousse.

— Bah quoi ? Il allait m'attaquer, wesh !

— Vous cassez les ovaires… se plaignit Paulette.

— Avec plaisir !

— Bon, grogna Alba. Georgette, au rapport !

— R.A.S, cheffe ! La maison est aussi vide que le crâne de Maurice !

— On devrait peut-être y trouver des trucs intéressants alors…

— Des illusions quant à ses capacités mentales ? demanda José.

— Par exemple…

.

En fouillant, les héros trouvèrent une porte fermée.

— Ah oué, fit Georgette. Mais j'avais pas réussi à l'ouvrir…

Alba tourna la clef enfoncée dans la serrure et ils entrèrent.

.

— C'est qui ? demanda une voix chevrotante.

— Un fusil à pompe, répondit une voix chevrotine.

— Si c'est pour faire des blagues comme ça, vous pouvez aller vous faire…

— Réincarner ! T'as le bonjour du fantôme sous les toits… *

— Maurice, ta gueule.

— J'peux le réassomer ? Steuplé boss !!

— Ne me tente pas…

— Z'êtes qui ? demanda la brave Paulette en s'avançant. À quoi tu vas servir dans la suite du scénario ?

— Je suis vieille.

— Et donc ?

— Bah, c'est tout…

— Sérieux ? T'es qui ?

— Je suis Evie. Evie Yéyésse.

*Scylla, le fantôme sous les toits