CHAPITRE 3 - Le voyage

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Nous avions décidé de partir vers quatre heures du matin. Nous voulions croiser le moins de monde possible et prendre un minimum de risque quant aux mauvaises rencontres. Même si la population avait considérablement baissée, des groupes de pilleurs vagabondaient dans les rues.

Il était quatre heures, il faisait encore nuit. Les repas étaient prêts. Le minibus était devant l’appartement. Julio, Diego et Simon chargeaient les bagages. Après un dernier tour dans les pièces de l’appartement, et avoir collecté toutes les cartes géographiques de la région. On pouvait enfin partir.

Julio au volant, Lola à ses côtés, Diego et moi derrière et les trois enfants sur la banquette à l’arrière, Minou le chat était endormi au fond d’une des cages de transport pour animaux. Nous devions noter durant le trajet toutes les informations qui pourraient nous être utiles plus tard : la nature des cultures dans les champs, les animaux dans les pâturages, les villages et leurs commerces, etc.

Les filles s’étaient rendormies dès le départ. Simon gardait le chat à ses pieds blotti dans sa cage. Diego avait caché sous son siège un fusil chargé en cas de besoin. Julio avait décidé de prendre l’autoroute pour la première partie du voyage. Elle était déserte, nous avons dû croiser trois ou quatre véhicules au total.

J’étais inquiète, je redoutais de mauvaises rencontres. J’avais hâte d’être arrivée. Je me sentais comme les pionniers de l’ouest américain traversant les grands espaces, avec leurs familles entassées dans les chariots, redoutant les attaques d’indiens ou de bandits.

Nous venions de quitter l’autoroute. Le jour n’était pas encore levé. Il nous restait toute la route de montagne, mais elle était aisément praticable avec le minibus jusqu’à notre destination finale.

Nous étions en novembre et la neige n’était pas encore apparue dans la région. La route ne posait pas de problème particulier, c’était de la montée mais régulière, le minibus grimpait tranquillement. Chacun observait les abords de la route et je notais au fur et à mesure les informations utiles : le nom des villages traversés et la liste des commerces, les pâturages avec le bétail, les véhicules stationnés, les engins agricoles, les bâtisses isolées, etc.

Finalement, ce travail nous permit de ne pas trouver la route trop longue. Nous étions arrivés à destination, il nous restait à franchir un chemin de terre pour atteindre la bâtisse. Nous roulions au pas, le jour se levait, nous étions enfin arrivés et sans le moindre problème.

Il nous restait à espérer que le gite soit toujours abandonné. A première vue, il était inhabité et après plusieurs coups de klaxon, personne ne se manifesta.

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