Arts & Culture : le Louvre touffe où ?

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Pour célébrer le prochain centenaire de la naissance du célèbre écrivain Leopold von Sacher-Masoch, ainsi que la nouvelle traduction de son œuvre littéraire dans la collection de La Pléiade, incluant bien entendu La Vénus à la fourrure, le Musée du Louvre (Paris, France) a décidé de lui rendre hommage d'une bien curieuse façon.

Le conservateur en chef, Monsieur Jean-Claude Demimoll, a fait appel au célèbre artiste conceptuel Jeff Kookoons pour pimper à l'américaine, dans un Mashup visuel improbable, la plus célèbre des statues exposées.

La Vénus de Milo deviendra donc, pour la prochaine décennie, la Vénus de Milo à la Foufoune en Fourrure.

Fidèle à sa réputation iconoclaste, l'artiste, dont l'œuvre a été dévoilée aujourd'hui, lundi 1er avril 2024, s'est contenté de coller à la Patafix sur le mont de vénus de la Vénus, une fausse toison pubienne composée de poils de lapin Angora.

Conscient de l'importance du symbole, l'artiste n'a réclamé que trois millions de dollars pour son ébouriffante prestation.

Les premières réactions sont pour le moins mitigées.

Si des voix s'élèvent pour célébrer le génie de la performance artistique, "Méga trendy la #belletouffe, c'est très fashion ici à Dubaï" (une influenceuse), "Comme un cheveu sur la langue après une tarte aux poils, Kookoons bafouille, crache et régurgite ses lourdes obsessions : c'est jouissif, orgasmiquement Lacanien car "dessinant à tâtons le bord du trou dans le savoir" (Arts & Psychanalyse Hebdo), "Cette virginale viande immaculée, cette toison sauvage, cela réclame la sauce blanche du chef. Et deux patates" (Terroir et Cuisine Magazine), "Une salvatrice négation de cette glabre perfection ! Enfin quelque chose à laquelle s'agripper pour que la femme ne quitte pas la grotte" (La Gazette du Néandertal), d'autres échos sont plus nuancés. "Une appropriation culturelle éhontée, un lapin scalpé vit désormais ignoré des siens. Spéciste et répugnant" (la SPA) , "Hi hi, c'est même pas du poil de chatte" (Kévin, 13 ans), "Un coup de poignard doublé du coup du lapin : si la mode s'installe, c'est la fin de notre profession" (sociétés Gilette, rasoirs et Black & Decker, coupe-bordures et Rotofils).

La représentante de la FUCSMI (fédération unifiée des culs-serrés massivement ignorés) n'a prononcé mot, du moins rien avant son évanouissement.

Une performance artistique à voir au plus tôt, car l'AGEC, l'Association des Gratteurs d'Entrejambe Compulsifs, projette de faire interdire l'œuvre , sous prétexte que pour cette statue, l'adage "Pas de bras, pas de poils en bas" s'applique strictement.

Une affaire à suivre.

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