Vers l'inconnu

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Le palais, dévoré par les flammes, n'offre plus qu'un spectacle de désolation. Les flammes rugissent, les murs s'effondrent, et la fumée noire monte vers le ciel, témoignant de la destruction implacable. En cette année 1500, les moyens de lutte contre l'incendie sont rudimentaires, et les efforts pour maîtriser le brasier s'avèrent vains. La famille Dubois, ruinée et désemparée, se voit contrainte de déménager dans sa résidence secondaire, un manoir isolé situé à plusieurs jours de cheval, bien plus au sud. Le voyage s'annonce long et pénible, et l'avenir incertain.

Ambrose observe Béatrice, le visage marqué par la tristesse et la fatigue. Il sent un élan de compassion et d'affection pour elle, un désir profond de la protéger et de lui offrir un refuge. « Béatrice », dit-il d'une voix douce, « je sais que ce que je vais te proposer est inhabituel, mais... je ne peux pas te laisser partir ainsi. » Il marque une pause, hésitant un instant, puis reprend : « Mon propre palais se trouve à seulement un ou deux jours de cheval d'ici. Je t'offre l'hospitalité, Béatrice. Viens vivre chez moi. »

Béatrice est surprise, décontenancée par cette proposition inattendue. Elle fixe Ambrose, les yeux remplis d'émotion. L'idée de vivre seule avec lui, dans son palais, est à la fois excitante et intimidante. Elle est attirée par Ambrose, fascinée par son mystère et sa richesse, mais elle hésite à franchir le pas. Qu'en pensera sa famille ? Quelle serait sa réputation ? Mais au fond d'elle, elle sait qu'elle ne peut pas refuser cette offre. La perspective d'un long voyage pénible, suivie d'une vie misérable dans un manoir isolé, l'effraie. L'opportunité de vivre dans le luxe et le confort, auprès de l'homme qu'elle désire, est trop tentante.

Elle réfléchit longuement, pesant le pour et le contre. Elle imagine les robes somptueuses, les bals étincelants, et la vie de rêve qu'elle pourrait mener aux côtés d'Ambrose. Elle pense aussi à sa famille, à sa réputation, et aux conséquences de son choix. Mais finalement, la passion et l'ambition l'emportent. Elle prend une profonde inspiration, fixe Ambrose dans les yeux, et répond d'une voix tremblante : « J'accepte, Ambrose. J'accepte ton offre. » Un sourire illumine le visage d'Ambrose, un sourire sincère et chaleureux. Il prend la main de Béatrice, la serre doucement, et lui murmure : « Tu ne le regretteras pas, Béatrice. Je te le promets. »
Le carrosse démarre aussitôt, emportant Béatrice vers sa nouvelle vie. Les adieux à sa famille sont empreints d'émotion. Sa mère, les yeux rougis, lui glisse quelques conseils murmurés sur la tenue d'une maison et l'art de recevoir. Son père, plus taciturne, lui serre la main, un avertissement silencieux dans le regard. Ses frères, partagés entre l'envie et l'inquiétude, lui promettent une visite prochaine. Béatrice s'efforce de sourire, de les rassurer, mais un nœud serre sa gorge. Elle sait qu'en partant, elle franchit une ligne, qu'elle s'éloigne d'un monde connu pour embrasser l'inconnu.

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