Paroles hurlées
La petite fille, à l’ombre d’un vieux figuier : “Sage, pourquoi le monde hurle-t-il en silence ?”
Le vieux sage, les yeux fermés, comme pour écouter le vent : “Chaque cri est un appel que seul le cœur entend, un appel à l’amour, à la compassion.”
La petite fille, les mains jointes, cherchant du réconfort : “Mais comment répondre quand la peine est un océan sans rivage ?”
Le vieux sage, un souffle posé sur les vagues de tristesse : “Nous construisons des ponts avec nos mots, nos gestes, chaque petite bonté est une pierre posée.”
La petite fille, le regard brumeux : “Les ponts peuvent-ils tenir face aux tempêtes de la haine ?”
Le vieux sage, la voix aussi ferme que la terre sous leurs pieds : “Les ponts de l’esprit sont plus forts que ceux de pierre, ils relient les âmes au-delà des orages.”
La petite fille, un frisson de désespoir dans la voix : “Et si les ponts s’effondrent, que reste-t-il ?”
Le vieux sage, sa main dessinant l’espoir dans l’air : “Il reste à nager, à se soutenir, jusqu’à ce que la paix soit la terre ferme sous nos pas.”
La petite fille, un murmure presque perdu : “Sage, comment nager quand mes bras sont si fatigués ?”
Le vieux sage, son regard ancien porteur d’une flamme intemporelle : “Tu trouveras la force dans l’écho de ceux qui t’aiment, dans le courage que tu ne savais pas avoir.”
La petite fille, avec la détermination d’un petit capitaine : “Je trouverai cette force, je nagerai jusqu’à l’aube pour tous ceux qui sont perdus.”
Le vieux sage, un sourire où danse la sagesse : “Et quand tu arriveras, tu leur diras que la nuit n’est que le prélude du jour.”
La petite fille, se tournant vers le ciel infini : “Papa, entends-tu ? Même le ciel pleure, mais je serai là, je serai la lueur qui annonce le soleil.”
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