Ce que j’aimerais te dire

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Je ne sais pas trop par où commencer. Je n’ai pas répété ce que je voulais te dire, je n’ai pas de discours bien construit. J’ai juste mon cœur, mes souvenirs, et ce silence entre nous qui dure depuis trop longtemps. Alors je vais parler comme ça vient. Comme si on était seuls, juste toi et moi, dans cette bulle hors du temps.

Tu te souviens de nous ? Moi, je m’en souviens trop bien. De tout. De la façon dont tu me regardais, comme si j’étais unique. De nos fous rires, de tes silences aussi, ceux qui disaient plus que n’importe quel mot. De nos balades sans but, de cette sensation que rien d’autre n’existait quand on était ensemble. C’était simple, c’était brut, c’était pur. Et j’y croyais. Vraiment.

Tu as été mon premier amour. Pas un amour comme dans les films ou les livres. Un vrai, qui fait mal, qui fait grandir, qui laisse des traces. J’étais jeune, paumée, entière. Toi aussi, je crois. Et quelque part, on s’est trouvés dans ce chaos-là. On s’est aimés sans savoir comment faire, maladroitement, intensément. Et peut-être que c’est ça qui nous a perdus.

Je t’en ai voulu, tu sais. Longtemps. De m’avoir laissée avec toutes ces questions sans réponses. De pas être resté. De pas avoir eu le courage de me dire les choses en face. J’ai eu l’impression que tu m’avais quittée sans me quitter. Que t’étais parti alors que j’étais encore là, à t’attendre, à espérer un message, un geste, quelque chose. Et puis rien.

Mais aujourd’hui, avec le recul, je vois les choses autrement. Je comprends que toi aussi tu étais perdu. Qu’on n’était pas prêts. Qu’on ne savait pas encore aimer sans abîmer. Et je t’en veux plus. Parce que malgré tout, tu m’as offert quelque chose de beau. Quelque chose de vrai. Ce sentiment-là, celui que j’ai ressenti pour toi, je ne l’ai jamais retrouvé ailleurs. Pas de cette façon.

Et tu sais quoi ? Même si tu n’as pas été mon grand amour de toujours, tu as été mon grand amour de départ. Celui qui a ouvert la porte. Celui qui a fait battre mon cœur pour la première fois comme ça. Et ça, ça ne s’oublie pas. C’est inscrit en moi. À vie.

Parfois je me demande si toi aussi tu y repenses. À ce qu’on a été. À ce qu’on aurait pu être. Si tu as des regrets. Si tu as eu mal aussi. J’aurais aimé qu’on puisse se parler vraiment, à l’époque. Qu’on se dise les choses. Mais on n’avait pas les mots. Ou peut-être qu’on avait juste trop peur.

Aujourd’hui, je suis quelqu’un d’autre. Mais cette version-là de moi, elle porte encore un peu de toi. Tu fais partie de mon histoire. Et je te remercie pour ça. Pour m’avoir aimée, à ta manière. Pour m’avoir fait croire en quelque chose de plus grand. Pour m’avoir fait ressentir, tout simplement.

Je te souhaite d’être heureux, sincèrement. D’aimer et d’être aimé. D’avoir trouvé la paix que je nous souhaite à tous les deux.

Et si jamais tu repenses à moi, à nous, sache que de mon côté, c’est toujours avec tendresse. Et un petit pincement doux, celui qui dit : "C’était vrai."

Tu sais… on s’est tellement aimés qu’on s’est presque brûlés.

C’était beau, oui. Mais c’était brutal aussi. On a tout donné d’un coup, comme si on craignait que ça nous échappe. Comme si on savait au fond qu’on n’aurait pas l’éternité. Alors on a aimé fort. Trop fort, parfois. Sans mesure. Sans filet.

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