Chapitre 3 : Le Harakaï, Partie 1

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  • C’est dangereux… l’avait mise en garde Sheamon.
  • Je ferai attention, lui avait promis Triss.

En fin de compte, il l’avait laissé sortir avec Ryku.

Ils étaient arrivés à Nice en début de matinée. Depuis l’attaque essuyée près de la frontière italienne, Triss n’avait pas décroché un mot. Et son regard s’était durci, comme si elle avait pris dix ans de plus en un instant…

C’est pourquoi quand la jeune fille avait voulu se rendre sur la plage, Sheamon avait finalement accepté. L’exorciste comprenait qu’elle avait besoin de faire son deuil. Et le soleil étant déjà levé, il était peu probable que des vampires prissent le risque de les attaquer.

Les deux voyageurs s’étaient arrêtés dans un café près de la mer, ce qui lui permettait de garder un œil sur elle depuis la terrasse. Malgré les humains qui déambulaient sur la célèbre Promenade des Anglais et ceux, peu nombreux, qui se prélassaient sur la plage, Sheamon n’était pas tant alarmé que prudent. En sondant régulièrement l’environnement autour de lui à l’aide de son sixième sens, il était certain de ressentir la moindre aura magique dans un périmètre de soixante mètres. A moins bien sûr que des éventuels agresseurs eussent aussi un artefact magique capable de dissimuler leur présence… Sheamon restait donc aux aguets, prêt à dégainer son arbalète au moindre comportement suspect. Mais la seule chose suspecte pour lors, c’était le goût infect de son café.

Il fit néanmoins semblant de l’apprécier pour ne pas se faire remarquer tout en lisant d’un œil distrait le journal français acheté dès leur arrivée. Sheamon constata avec surprise que l’incident de Florence n’occupait pas la première page du journal. La Une était consacrée à une grande photo d’un célèbre acteur au sourire étincelant, le bras affectueusement posé sur l’épaule d’un adolescent blond aux yeux électriques et à l’air revêche. Le titre attisa pourtant la curiosité de Sheamon : « La superstar Daniel Skydrake et sa compagne portés disparus, son fils Nathan Skydrake suspect numéro un en cavale ! ».

L’exorciste tourna rapidement les pages jusqu’à l’article concerné. Au fil de sa lecture, il parut de plus en plus dubitatif. Un jeune délinquant qui aurait décidé un jour de s’en prendre à son père et sa belle-mère à la suite d’une violente dispute avant de provoquer un incendie dans l’appartement familial afin de détruire les preuves… C’était le genre de scoop que les médias humains adoraient. Le fils encore mineur d’une star célèbre qui devient un criminel endurci, voilà qui pouvait faire couler beaucoup d’encre...

Son regard se tourna alors vers Triss, assise sur le sable, les genoux repliés contre sa poitrine, le regard perdu dans les vagues. C’était aussi une adolescente en fuite désormais. Sheamon savait qu’elle ressentait un grand vide. La jeune fille n’avait plus de famille, plus rien à quoi se raccrocher. Et, pour échapper à ses poursuivants, elle était obligée de s’allier à un mercenaire en qui elle n’avait aucune confiance…

L’incident avec le shinobi survivant l’avait marqué, lui aussi. La puissance dégagée par Triss avant d’empaler le vampire sur le pont avait submergé Sheamon. Il se doutait qu’en tant que fille de Némésis Nocturii, elle possédait un pouvoir dévastateur… mais c’était tout de même impressionnant.

Par deux fois, Sheamon avait combattu des nosferatus installés dans le monde des humains. Et à chaque fois il était sorti vainqueur au bout d’un terrible affrontement. Cependant, le potentiel de Triss dépassait de loin les deux nobles vampires que le renégat avait pu affronter. Niveau aptitude, Triss se rapprochait de la puissance du commandant des Indomptables Hadrian, ou encore de celle de Maitre Shinru, son mentor… C’est dire si le pouvoir qui sommeillait en elle était effrayant. Et elle était l’unique vampire au monde capable de résister au soleil, rien que ça !

Ces faits incitaient le mercenaire à s’interroger sérieusement. Car si Triss était prise d’un accès de rage encore plus violent et s’en prenait à lui, Sheamon ne pourrait pas la retenir sans avoir recours à la manière forte. Il devrait faire attention à ne pas la provoquer par inadvertance.

La jeune fille se leva soudain et se frotta le visage avec son avant-bras, probablement pour essuyer ses larmes. Elle marcha ensuite vers la terrasse du café, Ryku sur ses talons. Sheamon en profita pour commander à la serveuse qui passait près de lui un chocolat chaud. Alors même que l’employée repartait, Triss s’installa dans la chaise en face de Sheamon. Ses yeux étaient rouges et gonflés, signe qu’elle avait pleuré. Mais l’exorciste jugea préférable de ne pas lui en faire la remarque. Il chercha plutôt à détourner son attention :

  • Alors c’est vrai… commenta-t-il en observant tour à tour la jeune fille et le soleil qui martelait la ville de ses rayons implacables. Tu peux vraiment rester au soleil comme si de rien n’était ?
  • J’ai toujours été comme ça, répondit Triss d’un air maussade. Même si mon oncle me forçait à agir comme si je le craignais pour éviter d’attirer l’attention des autres habitants du quartier d’Umbrella. Il était le seul…

Elle s’arrêta soudain de parler, tandis que Sheamon se traita intérieurement d’imbécile. Il essaya de rattraper le coup, mais les yeux de la jeune fille croisèrent le journal sous son coude.

  • Daniel Skydrake ? Qui est-ce ? demanda-t-elle avec intérêt.
  • Un acteur de cinéma qui avait apparemment un certain succès, expliqua Sheamon, sautant sur l’occasion pour changer de sujet.
  • Un certain succès ?! s’offusqua une voix haut perchée.

La serveuse s’arrêta devant leur table et posa le chocolat chaud en face de Triss avec virulence, la faisant sursauter. Elle tourna ensuite un regard dédaigneux vers Sheamon.

  • Mais dans quelle caverne vivez-vous ? Daniel Skydrake est l’acteur le plus en vue du MONDE ENTIER ! Ses films sont tous devenus des blockbusters incontournables ! Ne me dites pas que vous ne connaissez pas « La légende des Sept » ou « l’Assassin justicier » ?

Comme Sheamon et Triss secouaient négativement la tête, elle poussa un soupir exaspéré.

  • Mon dieu… ne pas connaitre Daniel Skydrake… Je suis fan de lui depuis des années. Il a toujours été une star très discrète, notamment concernant sa famille. On en sait très peu sur son fils Nathan, encore moins qui est sa mère. La seule relation qu’on lui connait, c’est avec Annabelle Norta, un top model… pas si belle que ça si vous voulez mon avis. J’ai toujours trouvé qu’elle avait l’air d’une sorcière. Mais tout de même, que son propre fils ait pu les tuer ainsi… c’est à se demander si Daniel Skydrake était vraiment son père !
  • Ils sont juste portés disparus, intervint Sheamon. Les autorités n’ont pas retrouvé de corps. Et rien ne prouve que c’est son fils le coupable. Il pourrait très bien s’agir de cambrioleurs ou bien d’un fan dérangé…
  • Non je suis persuadée que c’est son fils qui a fait le coup… ce gamin n’est pas très net apparemment… Il changeait souvent d’école et causait des problèmes partout… La célébrité de son père lui est probablement montée à la tête, et ses tendances psychopathes ont fait le reste. Quelle tragédie…

Sur ces mots, elle partit s’occuper d’un autre client. Pendant un instant, le silence devint pesant entre Sheamon et Triss alors que cette dernière buvait son chocolat.

  • Merci, déclara-t-elle après avoir reposé sa tasse.
  • Je t’en prie. Je ne savais pas ce que tu aimais, donc je me suis dit qu’un chocolat serait probablement le mieux.
  • Ce n’est pas ce que je préfère, mais je ne déteste pas, répliqua Triss, légèrement hautaine.

Elle s’empara du journal pour lire l’article concernant l’affaire Skydrake.

  • Que faisons-nous maintenant ? demanda-t-elle. Comment allez-vous faire pour retrouver… Forlwey ?
  • On connait déjà son nom et son titre. C’est un comte, donc un vampire noble, un nosferatu. Il est puissant. Et compte tenu du fait que Némésis lui a confié ta capture, il doit être très proche des Nocturii. Donc même parmi les siens, ce Forlwey doit être particulièrement compétent…
  • Vous vous croyez capable de le tuer ?

Sheamon esquissa un sourire.

  • J’ai déjà combattu et vaincu deux nosferatus. Crois-moi gamine, nombre de mes adversaires étaient coriaces et puissants. Moi je suis toujours là, tandis qu’eux… ne sont plus de ce monde.
  • Alors nous pouvons l’éliminer d’ici combien de temps ?

Sheamon haussa les sourcils, et croisa le regard brûlant de haine de Triss. Il savait que la nuit dernière, il avait accepté spontanément de l’aider dans sa vengeance, et la blessure était trop récente pour qu’elle pût penser à autre chose qu’à l’exercer. Mais il était dangereux de la laisser s’enfermer dans cette envie. Sheamon devait à tout prix refroidir ses ardeurs.

  • Il est exclu de se lancer à sa poursuite dans l’immédiat, la tempéra-t-il.
  • Pourquoi ? rétorqua Triss en relevant vivement la tête. Vous avez peur ?
  • Là n’est pas la question. On parle d’un nosferatu qui a la confiance de Némésis et qui de plus, d’après ce qu’on a pu constater, possède les moyens de raser le quartier Umbrella en une soirée, ainsi que suffisamment de serviteurs pour nous traquer à travers toute la région. Ce serait stupide de se lancer à sa recherche maintenant alors qu’il n’attend que ça pour te piéger. Nous allons commencer par leur échapper, nous mettre à l’abri pendant quelques temps et réfléchir à la suite une fois que le danger sera éloigné. Puis j’enquêterai sur ce Comte Forlwey : ses faiblesses, ses pouvoirs, ses moyens… et quand nous en saurons suffisamment, nous établirons un plan. Mais garde bien à l’esprit, gamine, que tant qu’il ne t’a pas récupérée, nous conservons un avantage. Il serait idiot de le perdre…

Triss baissa les yeux sur sa tasse, ses jointures serrées autour du récipient. Sheamon poussa un soupir soulagé. Elle semblait au moins comprendre son raisonnement.

  • Je l’ai évoquée hier, mais j’ai une amie qui vit à Paris et qui a quelques relations utiles, reprit-t-il plus doucement. Je vais essayer de la contacter, pour qu’elle nous arrange discrètement le passage jusqu’aux Enfers. Ensuite, nous partirons de Nice et nous mettrons le cap sur le nord en prenant la voie des airs pendant qu’il fait encore jour. Si tout se passe bien, nous devrions arriver à Paris ce soir au plus tard. Chez elle, nous serons en sécurité.
  • Je ne sais pas voler… avoua la jeune fille. Mon oncle ne m’a jamais appris comment faisaient les vampires nobles… Et je n’avais pratiquement pas le droit d’utiliser mes pouvoirs en dehors de la cave de l’Hôtel de Ville, alors je ne sais pas vraiment m’en servir.

Sheamon s’en doutait. Pour éviter que l’identité de Triss ne fût découverte, il était nécessaire de cacher tout ce qui aurait pu la rendre différente d’un vampire ordinaire. La magie, caractéristique chez eux de la noblesse vampire, en faisait partie, et son oncle a probablement estimé dangereux qu’elle développe ses pouvoirs. Sirius avait accompli un travail de titan pour masquer les exceptionnelles caractéristiques de sa nièce aux yeux des autres. Pourtant, malgré tous ses efforts, cela n’avait pas suffi.

  • J’ai déjà vu un Nosferatu voler, répondit-il. Il s’est transformé en nuée de chauves-souris. Je ne sais pas exactement comment cela fonctionne chez les vampires, mais pour ma part, il me suffit de le vouloir pour déployer mes ailes. Mais ce n’est pas un problème. Faire le trajet jusqu’à Paris en volant nous exténuerait plus qu’autre chose, et je préfère avoir toutes mes capacités si nous sommes à nouveau attaqués. Nous utiliserons un vaisseau pour voyager.
  • Un véritable vaisseau ? s’enthousiasma soudainement Triss. Comme ceux utilisés pour les bataille ? avec des canons et…

Elle s’arrêta brusquement, puis reprit d’une voix qui se voulait indifférente :

  • Ce genre de vaisseau ?
  • Oui, acquiesça Sheamon. Même s’il n’est pas vraiment taillé pour le combat… il est discret et rapide.
  • Où est-il ?
  • Dans ma poche.

L’expression de Triss fit sourire Sheamon.

  • Tu verra bien. Je l’installerai au port parmi les bateaux et nous prendrons le large avant de nous envoler, ce sera plus discret. Avant de partir, je vais en profiter pour acheter des provisions, et tout ce dont nous aurons besoin pour voyager jusqu’à Varenn. J’aime autant le faire ici parmi les humains plutôt qu’en Enfer, on passera plus facilement inaperçu. Quand nous serons descendus dans le royaume souterrain, il faudra que nous évitions au maximum de nous mêler à la population. Je ne pense pas que nos poursuivant arrêteront de nous traquer une fois la frontière franchie, et je ne veux pas nous plus que les démons découvrent ta véritable identité. Alors, gamine, dis-moi quel genre de vêtements tu voudrais, que je…
  • C’est absolument hors de question ! s’insurgea celle-ci.

Sheamon parut perplexe, puis il se rappela que Triss était une jeune fille de quatorze ans… Elly avait aussi émis un véto absolu à cette époque quand il voulait lui offrir des vêtements. Seule Layla avait ce droit. Devant la mine déconfite de son mari, elle lui avait déclaré en riant « Ce n’est plus une petite fille, Sheamon. Elly arrive à un stade où elle est libre de choisir comment elle veut paraitre ». Il avait compris le message. Sa fille grandissait, et elle avait besoin de plus d’intimité et d’autonomie.

Triss parut hésiter, puis se lança :

  • J’aimerais les acheter moi-même…
  • Désolé gamine, mais c’est non. Je ne vais pas te laisser seule dans une ville que tu ne connais pas.
  • Je ne suis pas une enfant à qui on doit tenir la main. Je suis parfaitement capable de m’en sortir ici seule.
  • Si jamais tu es agressée…
  • Il fait jour, et chaud. Le moindre rayon de soleil est mortel pour les autres vampires. Je doute qu’ils puissent tenir longtemps si je me mets à grimper sur les toits. Vous savez très bien, Sheamon, que mes capacités physiques sont bien au-dessus de la normale. De plus…

Elle leva la paume de sa main qui se mit à briller, avec assez d’intensité pour que Sheamon fût obligé de détourner le regard.

  • Je ne suis pas sans défense, conclut-elle en refermant les doigts, éteignant la lumière.

Sheamon le savait bien. La jeune fille était loin d’être sans ressources. Mais leurs poursuivants non plus… Son instinct et la raison le poussaient à refuser. Ce n’était pas un jeu. Il risquait sa vie dans cette affaire, et Triss sa liberté. Ce n’était encore qu’une adolescente…

D’un autre côté, Sheamon savait que Triss avait bien besoin d’être seule. Ils étaient à Nice, une ville que le renégat connaissait bien, et ils bénéficiaient probablement de plusieurs heures d’avance sur leurs poursuivants. Le ciel était dégagé, les vampires ne pourraient donc pas attaquer pour le moment dans l’hypothèse où ils auraient déjà retrouvé leur trace. Le soleil les brûlerait immédiatement. Et même s’ils se protégeaient sous une tonne de tissus, la chaleur et la lumière du jour amoindriraient leurs forces. Pour les vampires, ce temps-là était l’équivalent d’un champ de fleurs en plein été pour un allergique au pollen. Un cauchemar, auquel seul Triss était immunisée.

Et puis le renégat se rappela la rage qui avait poussé la jeune fille à clouer le dernier shinobis au pont la nuit dernière. S’il refusait, il prenait le risque de s’attirer le ressentiment de Triss. Or, une fois descendus en Enfer, leur voyage risquait de se compliquer. Si elle ne coopérait pas activement avec lui, Sheamon aurait du mal à s’acquitter de son contrat. Mieux valait lui laisser cet instant de liberté tant que c’était encore possible. Mais à ses conditions, bien sûr.

  • Ryku vient avec toi, la prévint-il. Si vous croisez qui que ce soit de suspect, vous fuyez immédiatement pour me rejoindre au port. Tu sauras le retrouver, j’imagine ?

Triss acquiesça aussitôt avec espoir. Sheamon sortit alors deux étranges montres argentées de son manteau noir. Il les avaient récupéré dans ses affaires peu avant, prévoyant déjà de s’en servir. Sous les cadrans, les chiffres avaient été remplacés par des dessins et deux aiguilles, la plus grande pointant toujours vers Sheamon. Elles avaient justement appartenu aux nosferatus que Sheamon avait éliminés.

  • Ces artefacts sont des Horologiums, expliqua-t-il en tendant l’un deux à Triss avant de sortir une minuscule aiguille à coudre. J’ai besoin d’une goutte de ton sang.

Elle s’exécuta et perça son index jusqu’à faire perler le sombre liquide. Sheamon récupéra l’aiguille, ouvrit le cadran de la montre et laissa tomber le sang dans le mécanisme. Aussitôt, la tâche rouge disparut et les aiguilles se mirent à tourner avec affolement avant de se fixer. Désormais, la petite aiguille désignait un nuage noir avec un éclair, tandis que la grande pointait Triss.

Manifestement, l’esprit de celle-ci n’était pas vraiment apaisé.

Sheamon attacha l’objet à son poignet gauche, et sur un signe de sa part, Triss fit de même avec celle pointant l’exorciste. Elle arborait toujours un air perplexe.

  • L’Horologium est un artefact très rare, car sa conception nécessite des composants pratiquement introuvables et un enchantement très complexe. Leur inventeur était un génie, le seul à pouvoir les créer, à vrai dire. C’est pour ça qu’il n’en existe pas beaucoup. Elles permettent d’indiquer toujours la direction de la personne qui a fait couler son sang dans le mécanisme, quelle que soit la distance, grâce à la grande aiguille. La petite indique l’état dans lequel elle se trouve. L’Horologium fonctionne même au travers de la plupart des barrières magiques. Avec ça, je saurai à tout moment où tu te trouves, mais aussi comment tu vas. La tienne est fixée sur moi. En cas de problème, je te rejoindrai aussitôt.
  • Quand la petite aiguille est fixée sur le crâne…
  • C’est que je suis en danger.

Triss tressaillit, et cacha son poignet sous la table, mais Sheamon avait déjà compris que c’était de lui dont il était question. Ce n’était pas nouveau, il était toujours en danger.

Il sortit également de sa poche intérieure une pièce écarlate, sur laquelle un symbole d’épée était inscrit.

  • Utilise ça si tu dois te battre. Tu sais manier l’épée, non ?

Triss hocha la tête avec assurance.

  • Mon maitre disait que j’étais douée, l’informa-t-elle avec conviction en prenant la pièce pour l’examiner avec curiosité. Et qu’avec le temps, je le surpasserais…

Sheamon n’en doutait pas. La simple force surhumaine de la jeune fille en faisait déjà une adversaire redoutable…

  • Tu as deux heures, pas une minute de plus, annonça-t-il. Passé ce délai si tu n’es toujours pas là, je viendrai te chercher et je t’enfermerai dans la valise pour le reste du voyage. Au moindre danger, tu fuis. Tu ne te bats que si tu n’as pas le choix, et uniquement pour pouvoir t’échapper. Et tu ne t’éloignes pas trop d’ici, compris ?

A suivre...


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